Alain | 0.75 ![]() |
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drélium | 3.75 ![]() |
Un truc de fou, avec des bouts de romance. |
François | 2.25 | Gros délire hélas trop cheap et un brin prétentieux |
Junta | 3.5 ![]() |
Toujours plus ! |
Avec Savior of the Soul 2, on touche vraiment à la quintessence du cinéma Hk des années 90, avec ses qualités les plus géniales, mais aussi ses défauts les plus pénalisants. La plus grand qualité des films de cette époque reste sans contestation possible leur énergie et inventivité, à même de compenser les manques de moyens. Sauf qu'à vouloir être trop ambitieux et prétentieux, Savior of the Soul 2 finit par marcher sur sa propre cape et se casse la gueule. Dommage.
Cela partait pourtant bien, dans le grand n'importe quoi, bien sûr. On voit les ambitions dès les premières images, le film est tourné en décors extérieurs sur une montagne enneigés, on n'est clairement plus dans les ruelles de Mongkok. S'en suivent des délires câblés un peu cheap mais rafraîchissant, surtout que l'humour évite qu'on prenne tout ça au sérieux. La première demi-heure est à ce titre excellente, le temps file, l'action est omniprésente, les idées aussi, on se croirait dans un manga live. Mais les choses se gâtent au fur et à mesure. Le second tiers est moins entraînant, et le dernier plombe carrément le film. Pourtant il y a toujours des idées démentielles et parfois très bien mise en scène vu les moyens. Le tunnel de toile par exemple est un sacré morceau de bravoure. N'importe qui peut en théorie faire ça dans son salon avec trois draps et une lampe halogène, mais la réalisation est tout de même épatante. Seulement voilà, d'autres passages sont franchement trop cheap, le manque de moyens est difficilement compensé, et surtout le film commence à se prendre au sérieux. On ajoute de la romance bien mielleuse, ça coule partout, ça colle, c'est poisseux. Si le film était resté dans le domaine du "j'ai pas de budget, mais délirons dans tous les sens", le message serait passé. Hélas ce n'est pas le cas, on ne croit pas une seconde à cette romance entre Andy Lau et Rosamund Kwan. A vouloir trop en faire, le film se tire donc une balle dans le pied. Il aurait fallu un autre budget, un autre scénario pour réussir un tel mélange des genres. Savior of the Soul 2 reste donc un ratage sympathique, rempli d'autant de défauts que de qualités. On aurait seulement préféré que l'ordre du film soit inversé et qu'on débute par la romance bien lourde pour finir sur les délires.
C’est l’histoire d’un film qui en fait toujours plus :
- toujours plus de scènes d’action et de combats câblés vraiment agréables
- toujours plus de blagues nazes (la 1ère demi-heure est incroyable)
- toujours plus de mélo (la dernière demi-heure est un véritable crève-cœur)
- toujours plus d’idée (aussi bien dans la crétinerie que dans les twists)
- toujours plus de cabotinage (Corey YUEN Kwai est impayable à ce jeu là !)
A mes yeux la 1ère heure s’enchaîne toute seule pour laisser place à du mélo extrême sur la fin tout aussi appréciable car composée de chansons aussi agréables que ridicules. De plus le film n’hésite pas à répéter ses meilleures blagues pour les user jusqu’à la corde, que ce soit aussi bien celle de la loupe ou de la double porte.
Mo Lai To, combats, mélo, scénario sans queue ni tête, SOTS 2 est le digne représentant d’une certaine idée du cinéma HK du début des 90’. Enfin pour finir comme parfois une image vaut mieux qu’un long discours, je vous laisse apprécier la photo d’Andy LAU Tak-Wah avec son énorme flingue en plastoc qui avec le plus grand sérieux du monde menace de se suicider, si c’est ti pas bô ça :-).