Né en 1950 à Hong Kong, Samo Hung Kam-Po entre à l’age de 10 ans à l’école de l’opéra de Pékin sous la direction du maître Yu Jim Yuen, ou il va faire partie de la troupe des « sept petites fortunes » avec d’autres futures stars telles que Jackie Chan, Yuen Biao, Yuen Kwai, ou encore Yuen Wah. De cette époque il restera comme le « grand frère » puisqu’il est l’aîné de la troupe. Sa corpulence lui a valu des problèmes déjà à cette époque (voir le film Painted Faces plus bas), mais il a pris sa revanche depuis en réalisant une carrière où ses capacités martiales ont joué un grand rôle. Quant à son surnom Samo il le doit à un personnage d’un dessin animé populaire (Sam Mo signifiant trois cheveux en cantonais).
Il tourne son premier film Education of Love en 1961. En 1970 il rejoint la toute jeune compagnie de Raymond Chow, la Golden Harvest, pour y travailler en tant que directeur des combats, mais aussi comme cascadeur et acteur (surtout dans des rôles de méchant). Il travaille d’abord sur The Fast Sword de Huang Feng, un ancien réalisateur de la Shaw Brothers auprès duquel il va beaucoup apprendre.
Durant cette période, il va œuvrer pour toutes les stars de la Golden Harvest, de Jimmy Wang Yu (The Man from Hong Kong, Chinese Boxer) à Angela Mao (Hapkido, Lady Whirlind, When Taekwondo Strikes, …tous réalisés par Huang Feng), en passant par John Woo (Hand of Death) et bien sûr Bruce Lee (il apparaît dans le célèbre combat d’ouverture d’Opération Dragon et dans le Jeu de la Mort). Il travaille aussi avec King Hu sur The Fate of Lee Kahn (1973) et The Vaillant Ones (1975).
Il réalise son premier film Le Moine d’Acier (The Iron Fisted Monk) en 1977 sur un scénario de Huang Feng, et va par la suite s’illustrer avec brio dans la Kung Fu Comedy (rejoignant ainsi d’autres chorégraphes passés eux aussi à la réalisation comme Liu Chia Liang ou Yuen Woo Ping), avec des films tels que Warriors Two (1978), Enter the Fat Dragon (1978), ou encore le magnifique Prodigal Son (1981).
Et avec L’exorciste Chinois (Encounters of the Spooky Kind – 1980) il donne naissance à la ghost kung fu comedy, genre qu’il va alimenter notamment en tant que producteur avec l’incontournable série des Mr Vampire. Mais les années 80 sont surtout marquées par sa fructueuse collaboration avec Jackie Chan et Yuen Biao, le trio tournant dans une série de films à succès (Project A, Wheels on Meals, Dragon Forever ou la série des Lucky Stars). Au fil des ans Samo Hung s’entoure d’une troupe d’acteurs (Lam Ching Ying, Yuen Biao, Yuen Wah, Wu Ma, Richard Ng,…), ainsi que de sa propre équipe de cascadeurs (le Hung Ga Ban avec entre autre Dick Wei, Chung Fa, Yuen Bun, Yuen Tak, Billy Chow, Lee Hoi San, Peter Chan, …) que l’on retrouvera souvent dans ses films et diverses productions. Les meilleurs exemples en sont certainement le complètement fou Shanghai Express, ou encore l’excellent Eastern Condors.
Autre film auquel il faut s'intéresser, Painted Faces, qui est autobiographique, et raconte son histoire ainsi que celle de Jackie Chan et Yuen Biao au sein de l'opéra de Pekin. Il revient bien sûr sur la dureté des traitements infligés, et son interprétation du maître lui a valu l'award du meilleur acteur en 1988.
Dans les années 90 il continue à enchaîner les films que se soit en tant qu’acteur (Kung Fu Cult Master, Somebody Up There Likes Me,…), réalisateur (Moon Warriors, Blade of Fury) ou directeur des combats (Eagle Shooting Heroes, Ashes of Time,…), même s’il ne rencontrera pas toujours le succès auprès du public.
Dernièrement il a retravaillé avec Jackie Chan en réalisant Mr Nice Guy, ainsi qu’avec Tsui Hark sur Once upon a Time in China and America avec Jet Li, et comme chorégraphe des scènes d’actions sur Double Team et Piège à Hong-Kong. On attend aussi avec impatience de voir ce que va donner sa prochaine collaboration au Zu 2 de Tsui Hark.
Et puis il a aussi tenté sa chance aux Etats Unis comme beaucoup de ses compatriotes, connaissant le succès à la télé américaine avec sa série Martial Law.
Samo est présent sur le devant de la scène martiale depuis 30 ans, et a participé d'une manière ou d'une autre à quelques uns des plus grands films d'arts martiaux de tous les temps. Il est également le créateur du genre du ghost kung-fu, et fait partie des pionniers du kung-fu comédie. Inutile de vous dire que c'est donc un grand nom du cinéma de HK.
Ryoga
acheter ses films 
info
plus
