Bien que peu de ses films aient été vus en Occident, Ichikawa Kon est considéré comme faisant partie des grands cinéastes japonais et mondiaux et a toujours su concilier ambition (ses nombreuses adaptations de classiques de la littérature japonaise ainsi que ses remakes de classiques du cinéma japonais) et succès populaire.
Né en 1915 à Uji Yamda, Ichikawa Kon sort diplomé d'une école de commerce. Son premier film, le film de marionnettes la Fille du temple dojo, est censuré et détruit par les autorités américaines d'occupation. Ses films suivants lui valent par leur humour le surnom de Capra japonais par la critique locale. Mais ce sont deux films pacifistes, La Harpe de Birmanie(1956), lauréat du prix Saint Georges à Venise et Feux dans la plaine (1959) qui le font connaitre en Occident.
Ses autres films majeurs sont le Pavillon d'or (1958), dénonciation de la pollution industrielle, La Confession Impudique (1959) sur l'obsession sexuelle, Seul sur l'océan pacifique (1963) sur l'héroisme ainsi que La Vengeance d'un acteur (1963), un beau film d'aventures sur le monde du kabuki qui est un remake d'un classique de Kinugasa. Jusqu'en 1965, il écrira ses scénarios en collaboration avec sa femme Wada Natto.
Outre le film de guerre et la comédie, il aborde le thriller: le Complot de la famille Inugami (1976), L'Ile de la prison (1977). Jusqu'à aujourd'hui, il a continué à etre un artisan prolifique du cinéma japonais, produisant un film par an durant la période des années 80 où le cinéma japonais était en crise et continuant dans les années 90 au rythme d'un film tous les deux ans en moyenne. Il décède en 2008.
sources: world cinema, imdb
Son cinéma n'oublie pas l'humour dans les situation tragiques mais surtout son passé de dessinateur et son admiration pour Disney se retrouvent dans son sens du cadre en scope, sa capacité à construire chaque plan comme un tableau et son perfectionnisme visuel.
Ordell Robbie
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