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3.32/5
Frères d'armes
les avis de Cinemasie
9 critiques: 3.14/5
vos avis
22 critiques: 3.5/5
Un wu xia pian hors du temps, de l'espace et des conventions
What Price Survival est certes un hommage explicite aux films de sabre de la Shaw Brothers, mais c'est avant tout une oeuvre assez unique qui porte le sceau de son géniteur, Daniel Lee. Avec son traitement visuel unique, le film se marque du reste du genre, à la manière d'un The Blade. Dans les deux cas, le scénario est pourtant assez typique si l'on s'en tient à la trame principale. Mais le traitement visuel et les détails en font des oeuvres uniques et passionnantes. Le Daniel Lee ne fait pas étalage de la même maîtrise que le Tsui Hark, c'est une évidence, mais il faut aussi se souvenir qu'il s'agit du premier long métrage du réalisateur. C'est dire le tour de force, même si la stylisation à outrance trouvera autant de détracteurs que de fans.
Il suffit de regarder le générique pour savoir si votre sensibilité accroche ou non. On assiste en effet à un résumé très accéléré de ce qu'on verra pas la suite, avec ces mouvements de caméras si typiques. La première moitié du film s'inscrit parfaitement dans cette "charte" visuelle, avec beaucoup d'effets de caméra, de la caméra à l'épaule (le péché mignon de Daniel Lee), des traitements également assez typiques de la lumière (utilisation du contre-jour). Les chorégraphies n'en sont pas pour autant délaissées, et on se plaît beaucoup à voir le casting très étoffé manier le sabre. Le décor et l'époque sont également des points d'intérêt, puisqu'au lieu de filmer classique dans le sud de la Chine et avec des costumes, Daniel Lee a choisi de déplacer son film dans une région très froide et au début du siècle. Le dépaysement est évidemment total. L'utilisation de la musique est également satisfaisante, entre modernité (musiques très rythmiques) et vieilles chanson. Surtout qu'à l'époque peu de réalisateurs à Hong Kong se souciaient vraiment de cet aspect... Le film accuse par contre une baisse de rythme dans la seconde moitié et souffre principalement d'un côté assez "froid" qui tempère les émotions. Mais la second moitié continue tout de même de délivrer des scènes véritablement épatantes et se conclue de manière fort satisfaisante.
Dès son premier film, Daniel Lee parvient donc à exprimer son style de manière convainquante : mélanger du neuf avec du vieux pour créer quelque chose de nouveau. Ici on mélange des combats de sabre à l'ancienne avec un filmé très moderne, on fait se croiser des motos avec des combattants en costume traditionnel, on réunit un casting d'acteurs renommés (David Chiang, Norman Chu, Damian Lau, excusez du peu) avec des acteurs plus jeunes (Jack Kao, épatant, Charlie Yeung). Le mélange est évidemment déroutant, et ne plaira pas à tout le monde. Mais What Price Survival respire quelque chose d'unique, et sûrement pas le parfum de la formule si répandue dans le cinéma en général. La suite de sa carrière répètera ces figures de style, mais rarement de manière aussi totale (sauf avec Till Death do us Part, son autre pièce maîtresse). Sa volonté de revenir aux films de sabre sera évidemment à suivre de très près.
La distinction d'un grand réalisateur
Remontant la filmographie de
Daniel LEE Yan-Kong me voici arrivé à ce film. Première remarque: la maîtrise de Daniel Lee est déja évidente, l'enchaînement et les transitions entre les scènes est particulièrement soigné, seul petit bémol si l'on veut être regardant sur la stabilité de l'image. Quant au scénario, a-t-on vraiment affaire à un wu-xia-pian? Il semblerait que le thème des écoles qui s'affronte ne soit là que pour poser le cadre de la véritable histoire, amour, rivalité, vengeance sur deux générations. L'entrée en matière est en l'occurence particulièrement réussie, mettant en place les six principaux personnages de manière très intuitive. Les performances d'acteurs sont particulièrement intéressantes
Norman CHU Siu-Keung ayant le rôle le plus haut en couleur,
David CHIANG et
Damian LAU s'en tirant très bien également, de plus les rôles féminins même si leur présence à l'écran est relativement faible, notamment pour l'actrice jouant Su-Su, restent un des points forts du film aussi bien dans l'articulation de l'histoire que pour la prestation de
Charlie YOUNG Choi-Nei. La réelle force du film est de se démarquer des wu-xia-pian traditionnels pour nous livrer une histoire plus proche des drames shakespiriens que des envolées d'un
NI Kuang, tandis que les faiblesses se font évidentes si l'on regarde d'un peu près certaines incohérences scénaristiques au niveau des personnages. Mais emporté par la beauté des images et l'aspect romancé de l'histoire, ces petits détails n'arrivent pas à enlever son mérite au film.
10 novembre 2004
par
jeffy
Un superbe film de sabre
Frères d’Armes est avant tout un formidable trip visuel. Les nombreux combats sont filmés avec une maestria à couper le souffle, et des effets spéciaux en veux-tu–en-voilà qui renforcent cette sensation onirique : ralentis, flous, rythme des plans copiant celui des battements de cœur (soit 3 plans toutes les 2 secondes, toujours au centre de l’action), accélérés, voire plans chaotiques qui n’ont apparemment rien à voir avec la scène, façon Wong Kar-Wai (ciel,…). Cette virtuosité aide à tenir les 30 premières minutes que je trouve d’une complexité affolante : flash-back, sauts dans le temps sans prévenir, personnages qui se ressemblent, noms à coucher dehors…
Heureusement, lorsque l’on comprend que le personnage central est en fait le fils adoptif d’un sabreur pris sur l’honneur à un autre sabreur plusieurs années auparavant, ça va un peu mieux, et on n’a plus qu’à se laisser bercer par cette histoire de parricide se situant dans des paysages enneigés de toute beauté et rythmée par de superbes duels. Ce bel hommage aux chefs-d’œuvre du genre est à ne surtout pas manquer (qui plus est, la VF disponible sur VHS est de très bonne qualité).
Vison dans un état lamentable : peu concluant malgré tout
Il était trop tard dans la soirée, j'étais dans un état
lamentable. L'image était trop mauvaise pour apprécier, un demi-image
pour juger, c'est pas beaucoup. Donc, je ne critiquerai pas ce film. Je vous
livre mes premières impressions : bof, pas terrible... Le scénario
est assez conventionnel et les scènes de sabre ne sont pas formidables.
Le problème est le suivant : pour l'instant, le seul film de sabre que
j'ai vu est The Blade de Tsui Hark, dure de subir la comparaison...
A priori, je ne le conseille pas...
La moitié du petit monde des fans de cinéma asiatique me dit de revoir ce film, et mon jugement au passage. Peut-être quand j'aurais envie de le voir à nouveau
What price survival, un titre alléchant et prometteur au départ,
et on ne sait pas trop quoi à l'arrivée. Quelle légitimité
ai-je pour dire ça? Certains mals intentionés diront que je dormais
à certains moments du film et que de ce fait je ne pouvais l'appréhender.
Il est vrai que le soir où je l'ai vu, mon organisme m'a parfois laissé
un peu à côté du monde. La fatigue peut-être, l'ennui
sûrement.
Le scénario a beau être bien ficelé et tout, avec des histoires
humaines comme je les aime habituellement. Mais non, la mayonnaise
ne prend pas. C'est lent (certains diront esthétique), et à ceux
qui me diront "on lui a dit film de sabre, il a compris film où l'on
se bastonne à 200 à l'heure". Et bien non, je sais le minimum minimorum
sur le Wu Xia Pian et je savais que ce n'est pas un genre de film d'action.
C'est donc lent, et mon organisme n'a pas trouvé en ce film la force
de continuer à rester éveillé.
Par l'épée
Comment matérialiser les effets d'un genre mille fois ressassés ? Les enfermer dans une continuité itinérantes à la limite de la parodie ? Les faire voler en éclats en écrasant quelques boîtes crâniennes de moine rédempteur ? Leur faire faire trois p'tits tours et puis se tirer comme si de rien n'était ? Creuser, si possible à la dynamite, dans ses fondements pour en soutirer l'ultime objet impur ? Stigmatiser ses effets racoleurs sans rien raconter en faisant croire que Sonny Chiba est toujours là ? Refaire Chungking express en plein désert ?
Que de questionnements au chevêt du petit Daniel Lee...
Sa réalisation très primaire dans le sens de la création se détâche aisément de tout ce qui avait été fait avant et l'on assiste muet à un déferlement de beauté filmique absolument terrassant. Chang Cheh devient rockeur et l'image est froide et belle. Que le bleu est beau, mais que le beau est bleu...
un très bon wu xia .un des meilleurs des années 90
renoue avec la tradition mais impose quand même une forte singularité.
tranche radicalement avec le wu xia frénétique des années 90,pour notre grand bohneur.
Wu Xia Pian moderne
Pour son premier film, Daniel Lee réalise un film absolument remarquable. Un Wu Xia Pian de toute beauté avec les pionniers du genre (
Norman Chou,
David Chiang et
Damian Lau en tête).
Un grand classique.
wu xia pian tres esthetique...
vision tres perso du wu xia par daniel lee.
c'est du grand art, de veritable morceaux de bravoure jalonnent ce film...David chiang est tout simplement merveilleux !
La nuit des longs couteaux...
Un film sous-estimé alors qu'il s'agit d'une oeuvre d'une grande beauté avec un lyrisme sombre, morbide, hivernale et surtout nostalgique.
Daniel Lee renforce ce thème de nostalgie (déjà fortement inscrite dans l'histoire) par l'emploi de figure mythique du Wu Xia Pian (David Chiang, Norman Chu, Damian Lau) pour rendre certainement hommage au genre et particulièrement à l'ogre Chang Cheh.
L'esthétisme sombre et baroque du film renforce son emprise maléfique sur le spéctateur.
Situé dans une période et dans des lieux peu définis, swordsman 94' resistera, à mon humble avis, à l'épreuve du temps.
Impressionant.
Un poil prétentieux, mais bien ficelé
Il faut avouer, sans hypocrisie d'amateur de wu xia réfléchi, que le film a une tendance (volontaire ou non, je ne sais pas) à se la raconter, quand même ! La lisibilité critique de certains passages liée à l'abus du ralenti haché est contestable. L'hommage fait aux artistes du wu xia est, par contre, louable et bien transmis (enfin, Tsui Siu Keung vomit tout de même du whisky!). Là où Daniel Lee réussi son pari, c'est dans l'ambiance du film et dans la construction spatio-temporelle, qui laissent des marques dans l'esprit après le visionnage; la séquence de l'entrée dans un bar hors du temps, suivit de l'échapée en carosse qui dérape et amène les deux protagonistes dans un sous-sol pour finir sur un abattage en règle, le tout sans jamais voir la lumière du jour, est rondement menée. Daniel Lee maitrise l'écriture visuelle,certainment au profit d'un scénario qui semble écrit au fil de la caméra.
le film porte la marque de son réal
bien que très soigné esthétiquement, le film ne s'impose pas en tant que chef d'oeuvre pour plusieurs raisons: manque de lisiblité lors des combats (montage trop dynamique) et manque d'émotion pour le reste. daniel LEE nous offre quelque chose d'original et de personnel, baigné dans une belle ambiance.
une version onirique et atmosphérique du wu xia, encore un bon film de daniel LEE mais toujours pas la grosse claque, il manque quelque chose de plus kouissif et direct.
à voir pour son style bien particulier.
Un wu xia pian très esthetique.
Original et beau malgrès un manque de rythme et d'intérêt pour les néophites.
original
Mouais, c'est gentillet, je croyais que c'etait censé etre le meilleur film de Daniel Lee, je prefere largement Dragon Squad ou Three Kingdoms, bon c'est pas mauvais mais y a plein de ptits trucs soulant.
Lee revisite donc le WXP a sa sauce, avec ici version moderne ( d'ailleurs c'est la premiere fois que je vois ou un WXP de ce style ).
Ca commence bizarrement : l'introduction consiste en une succession d'extraits du film montés dans le désordre, pour le coup je vois pas trop l'interet.
Bon l'histoire a rien de bien original : une trahison, une vengeance, enfin des themes classiques du genre, par contre le rapprochement fait avec la saga du sabreur manchot c'est un poil abusé.
Par contre faut avouer qu'entre les combats on s'emmerde un peu, la love story plombe un peu le truc.
L'un des gros défauts du film vient de l'interprete principal qui plombe bien le truc : WU Xing-Guo qui s'appelle bein c'est un gros mauvais au jeu tres fade, surtout quand dans le reste on retrouve la creme de la Shaw Brothers : Norman Chou ( tres bon en bad guy ), David Chiang ( je trouve qu'il a perdu du charisme en vieillissant ) et Damian Lau, la classe quoi et qu'on ajoute la sublime Charlie Yeung ( The Lovers et Seven Swords quoi ), notre pauvre heros fait vraiment tache a coté.
La realisation de Lee fait tout de suite pensé au The Blade de Hark avec un montage tres chaotique et une camera au plus pres des comédiens mais quand dans The Blade on a 2 pur artistes martial qui assure là on se tape l'autre tacheron de Wu Xing ( et je parle pas du talent de Hark par rapport à Lee c'est pas la peine ), heureusement les papys de la shaw assure encore et on a une scene qui tue vraiment quand Damian LAU se bat sans son sabre avec son manteau au vent, c'est veritablement maitrisé, dans les autres scenes ça manque veritablement d'un choregraphe de talent pour magnifié la folie visuelle de Lee qui s'en donne a coeur joie avec les accéléré ralenti, déjà vu dans le wu xia pian Les Cendres du Temps de Wong Kar-Wai, les plans en contre jour sont magnifique ainsi que quelques travelling bien senti, c'est tres esthetique, bon par moment faut avouer que c'est limite illisible enfin si on voit bien de coup d'épée dans le vent.
Finalement quand je redige je me rend compte que j'ai plutot bien aimé :mrgreen: bon c'est ptet bien son meilleur film du coup, dommage en tout cas que tout ces films se ramasse au box office.
Un WXP original qui a le merite de se demarqué de la concurrence.
15 janvier 2009
par
Scalp
allons messieurs une 2eme vision s'impose
pas d'accord avec les critiques de kame et stargate françois a vu juste c'est un tres bon film le scenario veut que le film soit malsain daniel lee nous offre du bon travail.
UN FILM CORRECT
Ce wu xia pian est correct. Les combats sont beaux et les acteurs charismatiques. Bref un film sympa à voir.