| drélium | 2 | |
| Ghost Dog | 2 | Mou et impersonnel |
| jeffy | 3.25 | Beaux paysages... |
| Astec | 2.5 | Plutôt terre que ciel... |
| François | 3.5 |
Censé faire revivre l’époque de la route de la soie reliant la Chine à la Turquie avec une histoire de convoi de reliques du Bouddha Shakyamuni, Les Guerriers de l’Empire Céleste ne trouve malheureusement jamais son rythme ; trop confus dans sa première moitié, trop brouillon dans ses scènes de batailles, trop bâclé au niveau des effets spéciaux, il ne laisse pas non plus une place suffisante à des personnages décevants malgré des noms alléchants (Jiang Wen, Vicky Zhao), et ce qui devait être une grosse production d’action se transforme au fil des minutes en petit film oubliable - ce qui dans la jargon s’appelle un ratage…
Difficile de ne pas faire la comparaison entre ce film et Musa. Ici moins d'action, un rythme plutôt lent pendant les 3/4 du film, parfois proche de la torpeur. Mais curieusement, ce n'est pas un inconvénient, plutôt un choix artistique délibéré, qui se fonde sur une photographie assez belle et qui nous donne à vivre le sens du temps dans ces contrées désertiques. Coté histoire et action, rien de bien original, mais rien non plus de d'agaçant ou de manqué. Au final un film assez lisse, intéressant par son développement étiré dans le temps et ses belles images. Et pour le coté subjectif, moins énervant que Musa avec son parti pris démonstratif.
Pas la peine d'en faire des tartines tant ce film, dont on pouvait attendre autre chose vu l'ampleur de sa production et son casting, reste de l'ordre de la péripétie cinématographique. Musa "like" qui n'atteint pas les maigres qualités de son modèle non avoué et dont les qualités intrinsèques sont aussi asséchées que le désert qui lui sert de décors. Ce n'est pas franchement mauvais mais loin d'être bon avec un scénario sans surprise, une réalisation propre mais sans génie, une interprétation toute convenue et des scènes d'action sans grand intérêt. Cela se regarde sans ennui mais sans passion.
A l'origine titré Heroes of Heaven and Earth et calé pour une sortie sur le territoire chinois dans la même période que le Hero de Yimou, le film de He Ping a vite changé son fusil d'épaule pour ne pas souffrir de la concurrence et de la comparaison. Hero n'a pas fait l'unanimité, à juste titre, mais il a laissé son empreinte. Warriors of Heaven and Earth le fera, par le bas et sans jamais dépasser le milieu pour tirer quelques critiques vers le haut. Le genre de film vite vu et vite oublié...
