| François | 1.5 | Moins beau et tout aussi confus que son prédécesseur |
Visible Secret 2 est une suite typiquement HK, rien à voir avec le précédent, on capitalise juste sur un petit succès. Bien sûr, c'est le même sujet, une histoire de fantômes, mais est-ce suffisant pour prétendre à une suite ? Pas vraiment, quoiqu'on retrouve dans ce film le même défaut que dans son grand frère: le scénario se traîne et embrouille plus qu'il ne captive.
On retrouve tout comme dans le premier film un scénario basé sur un mystère, ce qui devrait tenir le spectateur en haleine jusqu'à la fin. Hélas ici c'est plutôt une raison pour tenir jusqu'à la fin du film, où on espère être un peu surpris. Hélas bis, tout comme dans Visible Secret, le final déçoit et vient même gâcher l'histoire d'amour dramatique qui faisait le seul intérêt du film. Quant aux révélations, une d'entre elles est trop évidentes et vient donc gâcher le peu de plaisir.
L'attrait technique du précédent opus a quant à lui disparu, Ann Hui ayant laissé sa place à Abe Wong, scénariste et producteur des deux films. Il n'a évidemment pas le talent de sa collègue, et le film s'en ressent beaucoup. La réalisation est très académique, sans surprises ni style particulier. On perd aussi la qualité de la photo, ici nettement plus classique. Quant à l'interprétation, Cherrie Ying peut sourire autant qu'elle veut, elle ne peut remplacer Hsu Chi et son personnage nettement plus trouble. Quant à Eason Chan et Jo Koo, ils forment un couple assez crédible, mais ça ne va pas chercher plus loin. Leur histoire d'amour contrariée amène un petit plus dramatique au film, mais le développement et surtout la conclusion peinent à convaincre. Bref, encore un potentiel gâché.
Au final, il ne reste pas grand chose susceptible d'emporter le morceau dans ce film. L'histoire d'amour intéressera un peu les plus romantiques, sinon cela reste un film bien fait mais sans originalité aucune. Le premier opus n'était déjà pas pleinement convainquant, celui-ci l'est encore moins. Hong-Kong peine décidément à exploiter le filon des histoires de fantômes.
