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3.22/5
The Murderer
les avis de Cinemasie
3 critiques: 1.83/5
vos avis
25 critiques: 3.46/5
Bonne première heure... Le problème, c'est les 4 suivantes
Derrière ce titre volontairement provocateur se cache pourtant le réel problème de
The Murderer, sa longueur. Après un très bon début, avec une tension dramatique bien présente, une bonne interprétation, une mise en scène très nerveuse, le film se perd dans des répétitions scénaristiques qui peinent à convaincre. Et surtout, la violence très crue et réaliste s'accumule jusqu'à l'overdose, et on finit par se désintéresser de cette histoire inutilement compliquée où tout le monde cherche à tuer tout le monde.
C'est vraiment dommage car le pitch de départ était simple et efficace, avec une vraie ambiance de film noir. La montée en tension jusqu'à la tentative de meurtre est bien menée, les enjeux dramatiques sont clairs et prenants, d'un côté le meurtre, de l'autre l'interrogation sur la situation de l'épouse exilée. Et le tout culmine avec la course poursuite dans les rues de Séoul, un sacré moment de bravoure au montage hyper nerveux.
Hélas la suite n'est plus du même acabit. Le rythme et la tension retombent. On en vient surtout à se demander ce que le film cherche à dire. Veut-il verser dans l'absurde via sa débauche d'ultra violence sanginolente ? Il y parvient ... par moments. Mais est-ce vraiment volontaire ? Et ces quelques instants qui prêtent à sourire restent noyés dans des flots de sang difficiles à justifier. L'ultra violence très crue fonctionne sur le court terme pour moi, après avoir fait monter une tension par exemple. Mais pas étalée à répétition sur 2h20. Certains comme moi finiront par tout simplement se déconnecter du film. Donc difficile à ce titre de conseiller
The Murderer à ceux qui ne supportent pas trop la violence gratuite. Ce traitement par l'overdose gâche ainsi une très bonne première heure et une réalisation parfois trippante. Dommage, on attendait mieux de Na Hong Jin après un
Chaser beaucou plus efficace dans son suspense et sa gestion de la violence.
François, t'as dû partir avant la fin, c'est beaucoup plus long que ça
Je n'ai malheureusement que très peu de choses à dire en plus de la critique de François, que je valide sur tous les points : très bon pitch, très bonne intrigue secondaire, acteurs excellent, un début de film qui apporte toute la tension nécessaire à un excellent film noir, mais ensuite, tout se corse. Une fois le premier meurtre passé, ce n'est qu'un enchainement de violence et de courses poursuites pas très fines et surtout très mal filmées (la caméra à l'épaule, jusque dans les poursuites de voiture (wtf???), un moment, il faut arrêter), et complètement illisibles. On notera qu'entre ces scènes, le réalisateur ne s'embarasse même pas de filmer celles où les personnages avancent dans leurs recherches, et font des élipses directement à la scène d'action suivante, encore plus sanglante que la précédente. Il finit même par couper les scènes d'actions, ne sachant apparamment pas comment filmer un homme à moitié mort tuer une quinzaine de types tout frais, sans que cela paraissent débile (et donc hilarant). Du coup, il faut reconnaître qu'il ne reste plus grand chose à voir vers la fin. On notera cependant un finish assez cynique qui rattraperait presque tout le bordel qui se passe avant (je ne parle pas de la vidéo au milieu des crédits qui casse la seule touche de pudeur et de sobriété du film).
Enfin au final, Si The Chaser était excellent pendant 1h30 et mauvais dans les 30 dernières minutes, The Murderer penche plutôt de l'autre coté.
05 février 2012
par
Elise
Un film qui se perd en chemin
The murderer est finalement très comparable à The chaser ; une même qualité de mise en scène, une même première partie époustouflante. Mais voilà, il faut toujours plus de sang, de violence, de rebondissements... Et là, rien ne va plus, le film devient risible, grotesque ; tout le monde se tire dessus dix, vingt, trente fois, on se poursuit en voiture un peu à la manière de James Bond ; en gros, il faut donner dans le spectaculaire à tout prix.
C'est d'autant plus dommage que les deux premières parties du film sont absolument passionnantes. Du grand art savamment gâché par un final absurde.
Reste que, comme pour son premier film, on ne peut pas s'empêcher de penser que le réalisateur tiendra un jour toutes ses promesses. Pour l'instant, il ne les tient qu'à moitié, ce qui n'est déjà pas si mal. Peut-être dans son troisième film...
Né poussière...
tu redeviendras poussière.
Une film riche, dense et noir.
Première partie parfaite, seconde partie presque parfaite. LNa Hong Jing a tout d'un grand.
Quelques petites incohérences mais un bon thriller
Dans la même veine que "The Chaser", jusque dans l'affiche ! :)
Le scénario possède quelques petites incohérences, mais ça va car dans l'action on cherche pas trop les détails.
Le film mérite le retour à condition d'aimer le genre, à la fois sombre, nerveux et ultra violent.
Mort au départ
Pendant le premier tiers, il ne se passe quasiment rien. On voit un « Joseon-jok » (immigré nord-coréen installé dans une province chinoise très pauvre bordée par la mer jaune, qu'ils disent) frayer malgré lui avec la mafia (il faut bien payer ses dettes et accessoirement manger) en acceptant un contrat à Séoul où il aura pour mission d'assassiner un type. L'occasion de retrouver sa gorette dont il n'a plus de nouvelles depuis un bail. Sur place, on reste collé à ses basques, on le voit préparer le terrain du crime, espionner des gens, boire une soupe aux nouilles et engloutir des saucisses. Bof. Une heure et demie pour raconter ça, surtout avec un caméraman atteint de la maladie de Parkinson... On sort un peu de notre léthargie lors du deuxième tiers où les auteurs ont décidé de dépasser les outrances d'
I Saw the Devil en mettant le paquet sur les coups de pied, de poing, de couteau et de hachette. Il en résulte une séquence d'action sympathique où le personnage principal affronte une cinquantaine (centaine ?) d'hommes de main dans un cargo, sur un quai et enfin sur une route à grand trafic où on a droit à quelques jolis carambolages qui fileraient une syncope à Rémy Julienne (enfin, presque). Mais le caméraman est toujours atteint de la maladie de Parkinson. Le dernier tiers oscille entre violence hystérique et lenteur exaspérante, comme un mix des deux précédents. Ça finit dans l'opacité la plus totale après deux longues heures d'un spectacle pénible, confus et dépourvu de la moindre émotion qui a toutefois le mérite par rapport au film antérieur de Na Hong-Jin, le très nul
The Chaser, de posséder un minimum d'identité visuelle et scénaristique. Le réalisateur n'ayant rien sorti de nouveau depuis cette
Jaunisse Maritime, on espère juste que sa retraite soit définitive.