Des réussites diverses
Si la première OAV nous fait retrouver les personnages chers à Matsumoto, on ne peut que le regretter par la suite. Autant nous avons affaire à un vrai chara design pour celle-là, autant les autres souffrent du mauvais traitement appliqué aux personnages secondaires. Des personnages aux traits volontairements simplistes, en contraste complet avec les personnages principaux. De ce fait, on est plus choqué par des points de détail que par l'histoire elle même.
Une caractéristique commune aux trois OAV est aussi de se perdre en longueur, le rythme n'est maîtrisé que dans les scènes d'actions et ce ne sont pas des animes d'action.
Au final trois OAV disparates au niveau de la qualité, la première s'en sortant haut la main. Si le thème anti-militariste est clair et bien ressassé, il est malheureusement desservi par une réalisation qui n'est pas à la hauteur. Ceci est dommage, les scenarii n'étant pas simplet, il y avait de la matière à exploiter.
Plusieurs histoires antimilitaristes de niveau varié
Bien que les trois histoires regroupées ici soient assez différentes les unes des autres, il n'est pas difficile de dégager quelques caractéristiques communes. La première en est le thème : des histoires prenant place à la fin de la seconde guerre mondiale, où l'homme tient une place centrale, montrant assez clairement la bêtise qu'il peut y avoir à sacrifier la jeunesse de l'humanité. La seconde en est le dessin. Il est très aisé de retrouver la patte de Matsumoto Leiji : les héros des deux premières histoires ressemblent étrangement à Albator (surtout le premier), et nombreux sont ceux ressemblants à Alfred, Emeraldas... Bref, le design des personnages n'est pas bien différents de celui des anciennes séries conduites par l'auteur. La ressemblance s'arrête pourtant ici : ces nouvelles traitent de la guerre de façon sérieuse, un peu à la manière de La mélodie de Jenny, il n'y a aucun corsaire de l'espace dans les parages ! Enfin en ce qui concerne les avions et autres machines, les dessins sont réellement magnifiques, les combats aériens sont grandioses, un régal de voir ces vieux appareils reprendre vie...
En ce qui concerne les trois épopées qui nous sont narées, la seconde est celle qui m'a le plus marqué. Les personnages et leur comportement me semblent plus fouillés, le parallèle entre les soldats US et Japonais, thème abordé à plusieurs reprises, nous montre bien que la guerre ne fait qu'oposer des hommes finalement peu différent et qui aspirent aux mêmes choses. Enfin le fait de suivre un pilote Kamikaze donne une autre dimension au récit, on ne peut s'empêcher d'avoir un mélange d'admiration et de dégout devant le sacrifice que ces hommes acceptent.
Le premier volet m'a laissé un peu plus sur ma faim. Outre le fait que les Allemand aient pu développer une arme nucléaire représente une pillule un peu grosse à avaler, le fait de les voir transporter leur arme secrète et les savants qui en détiennent le secret dans le même avion, qui plus est sous une escorte ultra réduite, me laisse assez perplexe... De plus voir le pilote Allemand commencer par se dérober lachement au combat en s'éjectant plutôt que d'accepter de faire face à trois ennemis avant de laisser volontairement détruire l'arme qui doit sauver son camp est étrange, surtout si on le met en parallèle avec les pilotes Japonais du second volet, tous prêt au grand sacrifice pour leur nation. En fait ce qui me dérange réside dans le fait que le comportement de ce pilote soit indigne d'un soldat, même si moralement ses vues sont défendables, et le fait est qu'il a été choisi de laisser ce rôle à un Européen plutôt qu'à un Japonais... D'ailleurs je vois mal comment un homme de l'armée Nazie aurait pu agir ainsi, alors que les soldats américains combattant pour la démocratie et la liberté n'ont pas trop hésité à rayer Hiroshima et Nagasaki de la carte... Bref, tout ça pour dire que le scénario n'est pas vraiment crédible.
Le dernier volet nous fera suivre la fin tragique de deux soldats Japonais qui iront jusqu'au bout pour atteindre le but qu'ils se sont fixés. Accomplir leur mission devient le challenge qu'ils se fixent dans une guerre qui les dépasse. Malgré tout, on ne peut que rester perplexe en voyant ces hommes, prisonniers des traditions japonaises, aller gaillardement à la mort pour atteindre leur but, tout en sachant que c'est totalement inutile et en ne croyant pas plus que ça à la cause pour laquelle ils luttent...
En guise de conclusion disons que The Cockpit, bien que nième reprise du thème "la guerre, c'est moche" vous permettra de passer un moment agréable, de vous cultiver quelque peu (aussi bien au niveau des avions et du matériel utilisés lors du second conflit mondial qu'à celui des traditions Japonaises) et de vous ouvrir à quelques axes de réflexion, même si le côté sérieux de la chose peut être troublé par l'aparition récurrente des personnages de la série Albator.
Oui mais... ne pas etre tatillons sur l'Histoire
Les histoires sont magnifiques et de générosité, cette entraide entre hommes et ce code de l'honneur !! tant bravour !!
Seul bémole : la simple idée que l'Allemagne aurait pu avoir la bombe atomique avant les américains, et que par un acte d'héroisme, celle ci aurait été détruite.... C'est oublié que cet héroisme aurait pu etre servi a délivré tous ceux des camps de la mort que de détruire cet hypothique annecdote "révisioniste"
Pas mal mais en dehors du héros les personnages ont une tête qui m' oripile...
... C' est bien du Matsumoto ( je veux parler de son équipe de character designer )...
un anime plein d'émotions et parfaitment animé
Ce film regroupe trois différentes histoires dans lesquelles on reconnaît bien le style du dessinateur d'Albator.
Les trois histoires ont l'originalité de donner un point de vue inverse à ce qu'on montre généralement sur la guerre: ici nous sommes aux côtés des Japonnais ou des Allemands.
De plus, le combats aériens ou les scènes à motos sont très bien animés.