La vie en chantant
Une belle surprise de la part de l'ancienne réalisatrice d'excellents courts-métrages ("Portrait of a father", The Appointment" et "Once…someday", qui avait gagné le prix Sunje au Festival de Pusan en 2001) et résidente du programme de soutien du Festival de Cannes, au cours duquel elle avait justement développé l'histoire de ce "Wonder Years".
On ressent d'ailleurs une certaine influence française dans le portrait extrêmement réaliste (et simple) de l'adolescente Soo-ah, qui rejette tout en bloc, s'éclate à se maquiller avec une copine et connaît ses premiers émois amoureux envers les deux sexes ! Dans le rôle de la jeune fille, l'actrice Lee Se-young (Geum-young dans la série télé "Jewel in the palace") excelle et donne toute épaisseur à son personnage fragilisé. Face à elle, Choo Sang-mi prouve une nouvelle fois tout son talent dans le rôle de la mère (adoptive ?) après ses excellentes participations dans "A smile" et "Turning Gate".
Seul bémol, la fin bien trop larmoyante, jusque dans cet inutile épilogue, qui cherche à donner une explication totalement inutile; c'est comme si la réalisatrice Kim n'avait pas cru en son talent de faire passer l'émotion nécessaire par l'ensemble de son histoire et/ou avait cru nécessaire d'appuyer sur des évidences. En même temps, le public coréen aura certainement apprécié pour renifler une dernière fois aux malheurs et nouveau bonheur de Soo-ah…