==^..^== | 3.75 | Un manga dans le genre de la BD franco-belge |
Junta | 4 | Une famille japonaise ordinaire. |
Ordell Robbie | 2.5 | Dessin moyen, humour pas vraiment finaud mais ça se lit sans déplaisir |
Avec cette nouvelle série, c'est un nouveau genre du manga qui prend ses marques. De même que pour Michael, le chat qui danse, les aventures de Shin Chan, sont une succession d'histoires courtes comme on en trouve dans pas mal de BD françaises. La dominante est donc l'humour.
A genre différent, style différent. Si les bêtises de Shinnosuke sont assez drôles, la qualité des dessins est très passable. En fait ceux-ci sont réduits au minimum nécessaire pour mettre en place la situation et préparer le gag.
Pour ceux qui reçoivent les chaînes allemande, la série est annoncée pour le début Avril sur RTL II (en fin de soirée, avant DBZ)
Pour apprécier Crayon Shin Chan il faut tout d’abord passer outre la rudimentarité du dessin et du découpage car cette série s'intéresse avant tout aux personnages. En voici une rapide présentation non-exhaustive : un salaryman qui rentre saoul un soir sur deux du bureau où il fait des horaires inhumains, sa femme au foyer qui éduque le petit monstre et n’hésite pas à lui tirer les joues et donner des coups de pieds quand elle est excédée (entre 2 commérages avec les voisines), un directeur d’école maternelle proche physiquement d’un yakusa et des maîtresses qui se tirent dans les pattes, un grand-père aussi immature que son petit fils, … et enfin Shin Chan, petit garçon de 5 ans attiré plus que de raison pour son âge par la gent féminine, qui adore tous ce qui est scato et n’hésite pas à montrer son petit ziguouiguoui à tout bout de champ. Si dès le 1er volume vous accrochez aux personnages et aux blagues du petit Shin Chan, c’est bon vous êtes conquis et vous pouvez vous lancer dans la série les yeux fermés. A travers ce manga, on découvre la structure familiale japonaise « type » et ses habitudes de vie. En plus d’être distrayante, cette série est informative sur cette société relativement méconnue, au-delà des clichés habituels.
Le dessin maladroit et le trait mal dégrossis/définis des protagonistes achèvent de rendre attachant l’ensemble des personnages qui pullulent et se croisent au fil des pages. Chaque petite histoire dure 4 pages et les saynètes s’enchaînent toutes seules en créant un monde cohérent au fil des volumes.
ATTENTION : bien que « J’ai Lu » ait eu la présence d’esprit d’adapter le prix au nombre de pages que comportent Crayon Shin Chan, l’édition proposée est loin d’être parfaite à cause d’un problème récurrent de traduction. En effet, au lieu de mettre le nom de certaines personnalités locales et d’expliquer à l’aide de notes de bas de page ou de lexique en fin de volume les diverses références J’ai Lu a eu la fausse bonne idée d’adapter les dialogues au public français, ce qui fait que désormais le petit Shin Chan est fan de Laetitia Casta, qu’il regarde le Muchacho Masqué à la télé, qu’il joue au catch (alors qu’il prend la pose des sumotoris) et qu’il compte son argent en euros °__°’. Malgré ses « erreurs » de traduction ce manga reste très agréable à lire, cependant de tels choix éditoriaux douteux sont à bannir car ils ne respectent vraiment pas l’œuvre originale (ça me fait penser à la réédition de Bouddha chez Tonkam où Bill Gates a droit de citer… no comment…).