Cheng Pei Pei dans la neige avec un fouet
Voilà un film culte de la Shaw qui déçoit. Avec son histoire ultra classique qui n’a pour seule originalité le flashback qui mène au twist final permettant de découvrir le traître et de rigoler un bon coup du ridicule de la situation, il ne reste plus que la mise en scène, les acteurs et les chorégraphies pour sortir le film du lot et proposer une ambiance attractive. Côté chorégraphies, le bilan est des plus mitigé. Malgré un nombre conséquent d’affrontements à 1 contre 1 ou 2 contre 100, les combats restent patauds, vieillots, agrémentés de quelques rares montées en puissance notamment lors des affrontements en masse. Pire encore, de nombreuses accélérations viennent gâcher la grâce déjà absente. Ces accélérations s’opèrent en plan large (genre
Benny Hill pour être clair) et au final, accroissent encore le ridicule. De plus
Tien Feng, le maître du fouet, a un niveau martial proche du néant. C’est d’ailleurs l’un des seuls films où il se bat et ce n’est pas par hasard.
Cheng pei Pei est aussi assez faible martialement mais possède une grâce unique due à sa formation de danseuse chorégraphe. Une grâce qui est ici très peu mise en valeur comme elle peut l’être dans
Come drink with me. Il faut dire que le fouet n’est pas n'est pas très bien exploité même si l’idée pouvait sembler originale.
Yueh Hua et
Ku Feng, pourtant plus aguerris, peinent aussi à voir tant leurs prouesses sont trop souvent accélérées avec beaucoup de maladresse. Leurs rôles sont aussi assez plats et peu charismatiques (surtout Yueh Hua) comparés à tant d’autres chefs d’œuvre où ils brilleront. En guise d’unité, le montage reste lui aussi rugueux et les sauts câblés assez nombreux ont rarement été aussi risibles. 1966, ça date aussi. Bref, ç’est pas la joie dans l’ensemble à part quelques passages ou les morts pleuvent. La mise en scène elle-même demeure assez raide tout comme l’intrigue des plus rigide. Tout est clair une bonne demi-heure à l'avance voir plus. On est très loin de la subtilité et du lyrisme de
L’hirondelle d’or réalisé la même année.
Restent les tenues moumoutés, les extérieurs enneigés qui rafraîchissent et la présence de Cheng Pei Pei toujours aussi belle et vive. En même temps, c'est un film de Lo Wei ce qui explique beaucoup de choses voir tout. Le bonhomme reste le roi de la médiocrité et le prouve encore ici malgré un cast alléchant.
Le cri du gars qui meurt : j’en profite pour mettre le doigt sur un point récurrent dans les wu xia de la Shaw largement utilisé ici : le cri du gars qui meurt. Dans ces films de la Shaw des années 60-70, le gars qui meurt bénéficie d’une post synchronisation bien à lui. Elle est presque toujours identique et obéit à un code bien précis. Les affrontements étant souvent dignes du carnage en masse, il est parfois difficile de repérer celui qui vient de se faire simplement toucher de celui qui vient de mourir pour de bon. La solution première est une bonne giclée de sang au moment où le fantassin se prend le coup vu de dos et se retourne subitement pour faire face à la caméra et ainsi faire péter sa bombone de peinture en la pressant fermement comme pour simuler la douleur. Mais il existe une autre solution complémentaire tout aussi particulière et récurrente, un cri caractéristique toujours éructé avec le même timbre qui donne une onomatopée cinglante et typique qui va de "Waiaaaa !" à "Waiéééé !" en passant par le "Wayiiiii !". Pris sur le vif pendant le tournage de la chorégraphie ou ajouté ensuite, la question peut se poser puisque le timbre est rigoureusement identique d’un film à l’autre et ajoute à la puissance mortelle du coup porté. Je vous laisse méditer sur cette réflexion hautement philosophique et capitale qui fait suite au gars qui meurt développé précédemment.
Je n'ai pas voulu le croire jusqu'au moment où je l'ai vu...
... et là c'est le drame!
Ce film est stupide, routinier, mal filmé, avec des accélérés piteux (certains combats pourraient rivaliser en ridicule avec ceux de ninjateries Godefreyhoienne, c'est pour dire...). Le passage dans lequel Ku Feng se trahit frise l'insulte à l'intelligence du spectateur tant il est énorme. Il y a juste le cast et la production qui peuvent un peu tirer ce film vers le haut..
Autant je trouvais que sur Dragon Swamp, le duo Lo Wei/Cheng Pei Pei avait assez fonctionné, autant ici c'est vraiment la bérézina, le je-m'en-foutisme intégral. A peine 1h15 de film et on est bien content qu'ils n'en aient pas jeté plus. Au delà, même le spectateur le patient du monde aurait commencé à trouver que c'est vraiment trop lui en faire bouffer.
eventuellement.....
ce film ne marqueras pas l'histoire du monde magique de la "shaw" (loin de la) mais si vous voulez voir la belle Cheng Pei-Pei arracher des mains avec son fouet , voir Yueh Hua dans des combats en acceleré ( a la limite du risible), voir la grossierté d'emplois des cables (ca vole de tout les cotés), le vcd suffit largement. pour les autres circulez il y a rien a voir (ou presque) "no must for shaw Brothers movies fans"
Un film à l'ancienne, avec Chang Pei Pei utilisant un fouet comme arme, pour un film somme toute moyen mais divertissant bien qu'il fasse daté.
Pour Cheng Pei-Pei.
Personnellement je m'attendais à pire. Malgré un scénario qui manque de fluidité, le film tient ses promesses. Même si je trouve que Cheng Pei-Pei est un peu mise en retrait.
Les chorégraphies avec l'utilisation du fouet sont originales et Cheng Pei-Pei est mignonne comme tout.
?
Le film est pas mal, ce n'est pas le meilleur de Cheng Pei Pei mais il arrive à nous tenir en haleine du début à la fin , d'autre part les combats au fouet sont plutôt réussit . Divertissant .