ma note
-/5

moyenne
3.23/5

Runaway Blues

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 2nombre de notes: 1nombre de notes: 3nombre de notes: 3nombre de notes: 0

les avis de Cinemasie

3 critiques: 3.08/5

vos avis

7 critiques: 3.43/5



Anel 3.5
Ordell Robbie 2.5 B movie médiocre maintenu à flots par l'action et la cool attitude d'Andy LAU.
Xavier Chanoine 3.25 Une chasse à l'homme sous fond de romance respirant le bon parfum HK 80's
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Une chasse à l'homme sous fond de romance respirant le bon parfum HK 80's

Si Runaway Blues est un actioner sentimental blindé de défauts, il reste une valeur sûre pour tout amateur de cinéma HK qui se respecte. On retrouve effectivement tout ce qui fait la force de ce cinéma, cette générosité et ce sens du film bricolé spectaculaire comme tourné dans l’urgence et la confusion la plus totale qui en émane (la séquence d'intro est d'une rare hystérie dans le genre), rendant chaque séquence spectaculaire dangereusement électrisante et accessoirement jouissive au possible, qu’importe si elle n’est là que pour faire de l’épate ou montrer les acteurs brûler vifs, chevauchant un scooter ou un flan d’un double-taker pour réaliser des cabrioles renversantes. Car ce qui démarque un actioner HK d’un autre ce n’est pas son scénario moult fois vu et revu, effectivement l’on suit la cavalcade de Kwong (Andy Lau) entre Taiwan, Hong-Kong, Guangzhou et Macau, mais bien sa différence dans l’exécution, son exécution. Runaway Blues marque donc les esprits par une poignée de séquences ébouriffantes totalement gratuites (la course poursuite en scooter, les chutes en pagaille tout sauf hors-champ) qui apportent à la fois une vraie densité et un vrai contraste avec la douceur presque cachotière de la romance d’ensemble : Kwong ne sait plus où donner de la tête entre sa petite amie blessée au dos et la maitresse de Lip, un boss d’un gang de triades à ses trousses. L’histoire ne va pas chercher à révolutionner le genre et n’est qu’un prétexte à faire évoluer ce trio dans un univers insalubre aux contrastes aveuglants contenant son lot de passages relevés mais aussi de comédie grassouillette chère au paysage cinématographique hongkongais.

Que serait effectivement cette banale histoire de chasse à l’homme sans son inspecteur crapuleux qui vient mettre de temps en temps la pression sur Andy Lau, tout en se plaignant de ses douloureuses hémorroïdes et de l’odeur qui s’en dégage ? De même que la prise de bec entre Andy et un sbire de Lip interrompue par la venue d’un policier aussitôt ridiculisé par les deux bonhommes ? Runaway Blues ne serait pas grand-chose non plus sans le charisme habituel de la star Andy Lau montrée sous toutes les coutures (dont un magnifique plan sur une barque à la nuit tombée, digne d’un clip de karaoké) entre justicier improvisé (la rescousse de la maîtresse de Lip en début de métrage) et vrai héros déchu. En cela, le film de David Lai ne privilégie aucun happy-end et montre qu’un meurtre involontaire et un trafic douteux de Rolex peuvent empiéter sur la vie du principal concerné jusqu’à le poursuivre pour ne plus le lâcher. En vrai bal funèbre, le dernier quart d’heure est particulièrement intéressant à la fois dans sa mise en scène usant du ralenti à seulement deux reprises là où une abondance n’aurait fait qu’alourdir la narration et gâcher l’émotion, et dans l’usage du score particulièrement sobre. L’interprétation impeccable des deux personnages féminins apporte un peu de souffle romantique à un ensemble très masculin, mais elles ne se cantonnent pas qu’à faire jolies (la présence des cicatrices dans le dos de la petite amie de Kwong montre ses blessures du passé sans pour autant l’affaiblir).

Ce divertissement surprenant à de nombreux égards recueillera à n’en pas douter les suffrages des fans de cinéma d’action hongkongais où l’émotion et la sensibilité pointent le bout de leur nez dans le simple but de désamorcer la violence et la lourdeur d’un climat poisseux qui règne tout du long. Accrochez-vous, le plan ultime du film vaut même carrément le déplacement, côtoyant l'au-delà de très près.



13 décembre 2008
par Xavier Chanoine


achat
info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio