Astec | 3.25 | Si je sors sans vêtements, tout le monde m'appellera Pushpa Bhai... |
Ordell Robbie | 2.75 | He's the top of the Telugu. |
"Si je sors sans vêtements, tout le monde m'appellera Pushpa Bhai... Si tu sors sans uniforme… même ton chien ne te reconnaîtra pas."
Réalisé par Sukumar avec la "stylish star" Allu Arjun dans le rôle titre (il s'est bien "destylisé" du coup). L'histoire de l'ascension d'un coolie sans nom de famille dans le monde des trafiquants d'un bois très rare... Avec l'énorme succès des films KGF d'autres s'essayent au biopic criminel (fictif) épique. Il y a un réel plaisir à découvrir comment le personnage de Pushpa va se sortir de chaque situation, avec sa tête et son bagout plus que ses muscles, car même si le film propose son lot de scènes d'action notre héros est un parleur avant d'être un cogneur. Une des scènes d'action clé du film (la longue course poursuite dans la forêt, excellente et pleine d'idées visuelles) aurait pu être bien différente d'ailleurs si Sukumar n'avait pas changé son choix initial de réa de scéne d'action étrangers pour des fight masters indiens (merci le covid, sincérement). Au final le film a une liste conséquente de fight masters indiens (les frères Chella, Peter Hein...).
Pushpa the Rise ou le premier volet d’un film coupé en deux signé SUKUMAR, réalisateur de la réussie comédie de vengeance sociale Nannaku Prematho. Et on comprend vite pourquoi le film fait partie des succès locaux récents du blockbuster d’action. Parce que déjà formellement le film a, quoi que l’on pense de ses ralentis snydériens dans l’action, un vrai savoir faire formel et a du coup plus d’arguments à faire valoir qu’un KGF 2 dont les atouts étaient d’abord mythologiques. Et contrairement à Vikram c’est regardable d’un bout à l’autre. Mais ça manque le statut de blockbuster correct pour des raisons d’écriture scénaristique.
Après une introduction en forme de cinématique pourrave de jeu vidéo PS3 expliquant comment le bois des mythiques shamisen ne se trouve que dans une forêt au fin fond de l’Inde, le film dévoile son atout maître : Pushpa. Il est l’enfant non reconnu par le padre de la maîtresse d’un homme puissant qui a tout fait pour qu’il ne puisse pas avoir de nom à l’état civil, juste un prénom. Il renvoie une décontraction, un sens assumé du ridicule évitant la parodie devant beaucoup au western spaghetti. Et il va vite pour survivre participer au trafic du bois mentionné plus haut.
Ce qui donnera lieu à des moments improbables sur le thème « comment planquer une tonne de bois en quelques minutes parce que les flics arrivent » ou de l’utilisation de camions citernes à double fond qui ne tromperont les flics que provisoirement. Mais venons-en au premier problème du film : la romance de Pushpa. Au début c’est drôle dans ses tentatives ratées de séduction. Le film finira par concrétiser la romance d’une manière qu’on qualifiera avec beaucoup de gentillesse de scénarisée avec les pieds.
Et la fin : en dépit de scènes d’action réussies, on oscille entre poncifs mafieux et crainte d'une seconde partie en forme de photocopie du premier volet. A suivre.