Junta | 2.25 | Quelle jolie déception… |
jeffy | 1 | Le CatIII chic et chi.... |
François | 2.5 | Paye ton Cat III Marco ! |
Alain | 2 |
Ah la la, ce Marco MAK Chi-Sin, il veut vraiment toucher à tous les styles, il s’est déjà essayé à la comédie romantique, aux polars et avant son film de fantômes il nous sort une petite catIII. Seulement ça ressemble plus à un téléfilm du dimanche soir sur la 6 avec du budget qu’à une bonne catIII du passé. Eh oui, ici point de scène cradingue et dégueulasse, que de belles femmes qui copulent entre elles, ou avec de fringants Messieurs bien propres sur eux…
Alors évidemment c’est bien filmé, les différentes protagonistes sont joliment mises en valeur et l’ensemble n’est pas spécialement désagréable mais, et il y a même 2 « mais » : l’histoire n’est pas des plus captivante, on en vient à attendre chaque scène d’ébats avec impatience tant le reste est peu passionnant. Pourtant il y a bien un scénario basé sur la corruption à Singapour, le problème de l’empiètement du travail sur la vie privée, l’attirance pour le voyeurisme qui existe en chacun de nous,… cependant le tout n’est qu’effleuré tout du moins on en reste distant. Le second « mais » impute directement au choix artistique de Marco, les filles sont belles, les galipettes sont assez stimulantes, et bien qu’est-ce qu’il nous balance le Mak comme ambiance sonore : un saxo, eh oui chaque scène de cul est accompagné par le bon vieux saxo qui doit être présent dans n’importe quel film érotique qui se respecte. C’en est presque navrant et surtout énervant, un peu d’audace que diable, il est où le Mak des polars ? Et ce n’est pas la fin un peu originale qui viendra me faire changer d’avis.
Inutile de chercher midi à quatorze heure dans The Peeping. Avec pour prétexte une histoire vraie qui a fait scandale à Taïwan, Marco Mak se fait son petit Cat III, en ajoutant un petit fond dramatique aux classiques scènes de fesse.
Car oui, il y a des scènes bien osées pour un film HK dans ce film. Gros poutous avec la langue, scènes lesbiennes, viol, fêtes bien chaudes, il y en a pour tous les goûts. Certe c'est une histoire vraie, mais à voir le film on pourrait penser que tous les politiciens taïwanais sont des pervers ou des nymphomanes. La première scène à Taïwan fait un peu surréaliste, les politiciens se promènent entre rails de coke et filles prêtes à leur faire n'importe quoi devant tout le monde, bref, ça se termine en jolie partouze et on y croit pas une seconde. Le film exagère évidemment la libido des personnages pour nous livrer le plus de scènes possibles. Celles-ci ne sont pas non plus des sommets d'érotisme, mais c'est largement au-dessus de la moyenne à Hong-Kong.
De plus le film essaie de rester un minimum sérieux en s'attachant aux problèmes de vie privé de notre ami Daniel Wu, et en se concluant de manière assez amorale. Bref, il y a un minimum de fond derrière les scènes chaudes, ce qui évite de zapper d'une scène à l'autre. Quant à la réalisation, elle est de fort bonne facture, Marco Mak oblige. Bref, The Peeping est un thriller érotique de bonne facture, bien réalisé et suffisamment amoral pour être reconnu comme un vrai Cat III Made in HK. La caution morale "oui mais c'est une histoire vraie" paraît ici aussi fumeuse que pour The Untold Story ou Red to Kill. Evidemment, ne vous attendez pas à un sommet d'immoralité comme les meilleurs du genre. Le film ne choque pas mais cherche juste à plaire aux yeux et effleurer deux trois questions morales. Mission accomplie, même si on attend plus de Marco Mak dans le futur.