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My Beautiful Days

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les avis de Cinemasie

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4 critiques: 2.81/5



Alain 4 Petite fièvre des 24 ans
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Petite fièvre des 24 ans

2001 a eu son lot de petits films intéressants, comme Take care of my Cat, passés à la trappe à cause de conditions de sortie défavorables et la concurrence des blockbusters. L'histoire est faite pour se répèter et 2002 nous apporte son lot de films injustement méconnus qui tentent de se créer une place entre film commerciaux et d'auteurs et My Beautiful Days fait évidemment partie de ce lot.

Le titre d'origine du film ("24") est particulièrement bien choisi par rapport à son sujet car le milieu de la vingtaine est une période intéressante: celle de la fin des études supérieures et des débuts dans la vie active. Une période où l'horizon des possibilités est large, où tout est possible; c'est aussi la période où l'indécision et le "sur-place" peuvent prendre hélas le pas et c'est cette seconde possibilité qu'à choisi le film et notre héros. Sa fonction de gardien de parking est particulièrement bien trouvée pour illustrer son immobilisme, durant le film on ne peut pas vraiment dire que c'est lui qui fait consciemment ses choix, l'évolution de sa mentalité est due à l'interaction qu'il aura avec les autres protagonistes qui l'entoure. En premier lieu, on nous présente Bang Eun-Jin(qui avait déjà fait forte impression dans Adresse Inconnue), une mère de famille qui a une relation extra-conjugale avec ce jeune homme: une situation qui crée la fausse illusion chez le héros qu'il est adulte alors que Bang Eun-Jin voit cette relation comme un moyen de retrouver sa jeunesse et sa gloire d'antan lorsqu'elle gagnait des concours de beauté. La deuxième femme qui apparaîtra dans sa vie sera celle d'une ancienne amie d'école et dont il a refusé de sortir avec à l'époque. Du même âge, elle s'avère pourtant bien plus mature que lui et c'est cette différence de mentalité qui empêchera toute relation entre eux. Apparaît en troisième lieu Kim Min-Sun, la plus jeune des trois femmes et encore étudiante. C'est avec son dynamisme et son énergie que les repères de notre jeune homme seront chamboulés: avec elle, il retrouve toute la passion de l'adolescence, période des amours irréfléchis. A côté des ces trois femmes qui représentent trois voies, trois chemins de vie qui s'offrent au héros, on a le personnage du gérant de la laverie, un ancien peintre qui deviendra quelque peu le modèle paternel du jeune homme.

Tout cela peut sembler bien théorique et rébarbatif mais c'est sans compter le talent du réalisateur(Im Jong-Jae qui devient ici l'un des nouveaux réals à suivre du cinéma coréen) et de toutes les personnes impliquées dans le projet. Le casting est irréprochable et on est bien content de voir Kim Min-Sun revenir enfin à des films valables(bye bye Afrika et Bloody Beach). Le style du film se rapproche beaucoup d'An Affair: une réalisation juste, sans effets mais avec une grande puissance évocatrice des sentiments. Néanmoins, la réal donne quand même lieu à un moment de cinéma fort savoureux lorsque les mouvements de caméras se calquent sur les regards des personnages(vous comprendrez en verrant le film). On retrouve aussi de très belles séquences plus simples comme la course à pied entre Kim Min-Sun et le jeune homme ou quand ce dernier déambule le soir dans les rues sur son vélo(image récurrente et du film par ailleurs). Et surtout, un élément de grande importance qui donne toute son identité au film, c'est la superbe musique de Lee Byeong-Wu(retenez ce nom, il a déjà composé la très bonne musique de Mari Iyagi)qui ne verse jamais dans les violons mais donne au contraire dans la douceur des pincements de cordes d'une simple guitare acoustique. Tout ça donne au film et au spectateur un sentiment de légèreté, de douceur et de bien-être: une forme d'insouciance qu'on ne peut qu'avoir à 24 ans... Ces nonante minutes de bonheur cinéphilique sont vraiment dépaysantes et ce serait vraiment dommage de passer à côté.



01 septembre 2002
par Alain


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