Un amour fou fou fou
Je ne puis rédiger cette critique sans rendre hommage au parfait résumé du style évoqué dans la critique de twitchfilm (http://twitchfilm.com/reviews/2011/06/nyaff-2011-milocrorze-a-love-story-review.php
"Milocrorze: A Love Story is like a My Little Pony shitting Gummi Bears into a river of Coca-Cola under a bright pink sky full of rainbows. It's super sweet, kind of gross, plenty weird, and damn awesome".
Voilà, c'est exactement ça ! Le film qu'aurait tourné un punk anarchiste après avoir gobé un ecsta "Smiley" mélangé à du "Red Bull"…
Plus sérieusement, "Milocrorze" est l'un de ces films OFNI à sortir de temps à autre dans le cinéma japonais à l'instar d'un "Survive Style 5+" ou "Funky Forest": un délire totalement assumé, qui embarque le spectateur dans sa folie visuelle, lui assure un trip sur celluloïd, le secoue, rince bien, puis l'abandonne comme après un bon tour en "Space Mountain": c'était bon, c'était parfait, on a pris son pied, on en garde tout un tas de bonnes impressions, plutôt qu'un souvenir impérissable, on y remonte pas tout de suite après, mais on voudra bien se laisser embarquer pour un second tour à l'avenir…ou une autre attraction similaire à un autre moment.
Bref, "Milocrorze" n'est donc absolument pas le film du siècle, ni totalement réussi (un peu lassant sur la longue, des baisses de régime, des idées plus sympas que d'autres), mais remplit parfaitement son cahier de charges de cinéma de pur divertissement, plutôt que de prétendre à l'Oscar. Quelques morceaux de bravoure, tout de même, comme cette hallucinante séquence de film de sabre new-age au ralenti…techniquement bluffant et esthétiquement aux petits oignons.