Love is a many stupid thing
Second long métrage après "Sweetie" d'un – principalement - scénariste adepte des grosses comédies HK des dernières années (principalement des véhicules pour Ronald Cheng), Patrick KONG ne change pas de fusil d'épaule et persévère dans la veine des comédies HK romantiques pour midinettes. Rien ne manque donc à l'appel : un couple craquant composé des "stars" du moment (l'ex-champion de natation et chanteur Alex Fong & Stephy Tang) vivant des hauts et des bas provoqués par une série de quiproquos. Tout moment mélodramatique est accompagné d'un tube préformaté (passé en intégrale) pour assurer la vente des albums des stars concernées.
Là, où KONG ose explorer de nouveaux territoires est dans son attachement à ses personnages – et notamment dans une réussie scène de sérieuse déprime du personnage de Stephy TANG, déambulant tel un zombi dans les rues nocturnes de Hong Kong. Caméra à l'épaule et images à fleur de peau, la scène surprend par son magnétisme et la relative performance de la jeune starlette (malheureusement noyée dans – justement – un tube très mal venu); comme pour se racheter d'avoir autant "osé" dans un film du genre, KONG renchérit sur du comique troupier dans la séquence suivante.
Ce relatif pas mature traverse tout le film, comme notamment de savoir que le couple est DEJA marié (et que le personnage d'Alex va tout de même tromper sa femme) et par une fin étonnamment pessimiste.
Malheureusement, le réalisateur n'ose s'aventurer plus loin dans son audace – à noter également que si l'homme trompe allégrement sa femme, cette dernière lui restera fidèle – l'honneur machiste est sauf !