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moyenne
3.37/5
The Man from Nowhere
les avis de Cinemasie
4 critiques: 2.5/5
vos avis
32 critiques: 3.59/5
Nowhere to hide but nothing to show
Extrait issu du CR de Beaune 2011
A ne pas confondre avec
The Man Who Wasn’t There des frères
Coen – aucun lien de parenté sauf un lointain rapport entre un coiffeur et un djeuns blasé de tout sauf de sa coupe de cheveux -
The Man From Nowhere est un
Leon's like archi violent encore une fois bien nihiliste dans ce genre hard boiled que les coréens poussent dans ses derniers retranchements.
Won Bin y incarne un simili
Crying Freeman assez convaincant malgré une posture "mèche rebelle" qui ne m'avait pas manqué. C’est crade : on enlève des gosses pour des trafics d’organes et ça dépote, même si la réalisation est parfois brouillonne et le rythme en dent de scie. Parfois, aussi, il pleut, ce qui nous donne droit à l'usuelle vue plongeante sur des parapluies et des cheveux mouillés. Rien de neuf à l’horizon. Si l’homme vient de nulle part comme un cow-boy de là-bas derrière la colline, ce film ne vient pas de nowhere, il est coréen pur jus et en l'occurrence ça n'est certainement pas un compliment : scénario d’une machine d’action Europacorp’ à la
Taken où l'on remonte la chaîne alimentaire ; combats et ennemi empruntés à la trilogie
Bourne mais aussi à la filmographie de
Steven Seagle : bras cassés, duel au couteau final de
Piège en haute mer et lourdes citations du
Léon de
Luc Besson, de la jeune gamine dont la mère vole de la drogue à de dangereux truands au voisin tueur solitaire sentimental en passant par un méchant psychopathe qui pète un plomb dès qu'on lui abîme son chouette costard tout neuf. On emprunte, on recycle, on surenchérie… mal, parce qu’après tout HK ne s’en est jamais privé et parfois avec bonheur mais là les scènes d’action sont fouillies, pleines de plans serrés, de bras cassés qui ne le sont que par le bruitage, un son omniprésent pour remplacer ce qu’on ne voit pas à l’écran. Crac ! Spalsh ! Croutch ! Sans comic strip. Quant au propos, il est absent, on fait dans l’épate et l’on sert la soupe à Won Bin, acteur mannequin présent pour plaire en premier lieu aux midinettes. Paf, nous y sommes : on nage en plein manga irréaliste pour jeunes ados – manhwa, pardon – encore une fois illustré avec cette musique ronflante et tristoune typically coréenne à même de convenir aux jeunes aimant à se complaire dans un certain spleen délétère. On delete et mieux vaut se taire ? Ou suis-je définitivement trop vieux pour ces conneries ? Saxo.
Retour aux sources
The Man From Nowhere est le film qui me fait rappeler pourquoi je me suis intéressé au cinéma coréen il y a quelques années. S'il ne se démarque pas énormément des films d'actions coréens des années 2000, il a le mérite d'en être un très bon (c'est peut-être par là qu'il se démarque en fait). C'est un savant mélange de brutalité à la coréenne, c'est-à-dire simple, basique, mais terriblement efficace, et de mélodrame qui, bien saupoudré au fil du récit, et non lâché comme une bombe, fait son petit effet sur le spectateur. Tout cela précédé par une installation bien menée, sans excès, et achevé par une fin rapide, quelque chose que je n'imaginais presque plus revoir dans un film coréen depuis plusieurs années. La réalisation est également très terre à terre, évitant les effets inutiles pour se concentrer sur l'action, et c'est tout à son avantage. On regrettera une musique un peu trop présente à certains moments, et la voix grave de Won Bin qui va mieux à Batman qu'à Won Bin. Mais outre ces petits désagréments, The Man From Nowhere est un film d'action de très bonne facture.
22 décembre 2010
par
Elise
Man from now, here
Il ya quelque chose de fascinant de se dire, que toute une nouvelle génération de fans de cinéma asiatique grandissent en se nourrissant de cinéma coréen. De quoi donner un méchant coup de vieux, à un croûton comme moi, qui ai claqué des salaires entiers dans des traversées en bateau (!!) France-Angleterre pour m'approvisionner en cassettes vidéo (!!) import depuis Hong Kong pour découvrir le dernier John Woo (!!!) ou Ringo Lam…Fin des années 1980 / début des années 1990, le cinéma HK régnait encore en maître et je n'en avais jamais assez à voir des mecs voler dans les airs, donner des coups de tatane à l'ancienne et exploser les tronches des méchants en gros plan.
L'engouement pour le cinéma coréen actuel est tout à fait normal – et une suite totalement logique de l'ancien règne du cinéma HK; il faut d'ailleurs voir combien de réalisateurs actuels ont – eux – grandi avec le cinéma HK de la belle époque et reproduisent en fait un même schéma, mais re-mouliné à la sauce kimchi coréenne…Depuis le succès surprise de "Old Boy", tous les feux sont donc braqués vers la Corée et entre les dramas inspirés du modèle japonais (et qui étaient "in" il y a quelques années seulement) et les succès à répétition des polars hard-boiled, toute une génération ne jure donc plus que sur ce type de films…
C'est à la fois le mérite et l'échec du cinéma coréen actuel: comme toujours dans le pays du Matin Calme (et dans la plupart des autres pays asiatiques, voire mondiaux), un filon à succès est exploité à fond – surtout quand il marche à la fois sur un marché local ET international…"A man from nowhere" n'est ni plus, ni moins l'énième polar hard boiled avec un héros ultra charismatique, mais péniblement stéréotypé, tout comme le méchant de service et les nombreux faire-valoir…Comme dans la plupart des films coréens (de tous temps), tout est terriblement dédoublé, voire quintuplé: on braille les phrases, au lieu de parler normalement, dialogues et descriptions sont exagérés et la violence utilisée à outrance – avec cette sempiternelle fascination du rapport à la violence et des trouvailles toujours redoublées dans comment infliger un maximum de douleur et de souffrance physique.
"A man from nowhere" n'est donc rien d'autre qu'une autre redite de dizaines de polars à se tourner chaque année; en revanche, il est fait avec suffisamment de savoir-faire pour se détacher du lot. Si "Cruel winter blues" avait déjà laissé entr'apercevoir le talent de son réalisateur LEE Jeong-beom, "A man from nowhere" le confirme: l'image est ultra léchée, la mise en scène dynamique (trop, même, dans des scènes de violence sur découpées), les héros charismatiques avec un tout petit approfondissement psychologique en plus, comme lors de cette longue exposition entre le héros et la petite fille. En revanche, côté dénouement, tout est ultra attendu avec son lot de scènes d'action, héros blessé (aussi fort que "Terminator", il va même s'extraire une balle lui-même au cours d'une scène aussi mythique, que terriblement ridicule à y repenser) et de retour pour accomplir son destin. Absolument rien de neuf, mais terriblement efficace dans son exécution.
Pas du neuf , mais du sûr !
Bon d'accord , il n'y a pas grand chose de bien novateur , mais il faut avouer que ce film fait plus que bien son boulot ; on est pris dès le début et on apprécie jusqu'à la fin . C'est simple , je n'avais pas aussi bien accroché depuis " A Bittersweet Life " , ce n'est donc pas peu dire !
Bon scénario , bons acteurs , et le tout bien filmé .
Oui , j'ai vraiment aimé , et pourtant je suis difficile .............. Ou alors la sénilité me gagne ................