Avec
Mambo Girl, la Cathay livre en 1957 l'un de ses films les plus acclamés. Signé Evan Yang, arrivé l'année précédente à la Motion Picture & General Investment Co. après avoir fait ses armes à la Hsin Hwa Motion Picture Company sur des films avec Li Li-Hua, le film lancera pleinement la carrière de son réalisateur. Il retrouve pour l'occasion Grace Chang, qu'il avait déjà dirigé dans
Blood-Stained Flowers (1954) et
Over the Rolling Hills (1956) et en fera sa nouvelle muse, en meme temps qu'une véritable star.
Dans cette histoire, un peu faible, Grace interprète une jeune femme qui a un don pour le chant et la danse, ce qui avouons-le, est plutôt bien tombé dans le cas d'une comédie dramatique musicale! L'actrice déploiera donc ses talents sur des pas de mambo et de cha-cha assez savoureux. Hélas, trois fois hélas, un tel don n'étant pas héréditaire, elle apprends vite qu'elle n'est pas la fille biologique de ses incapables de parents! Les problèmes familiaux commencent et elle se met à la recherche de sa véritable mère.
Alternant comédie et drame (et chansons!) Evan Yang livre un hymne à la jeunesse bancal, où certains aspects sont totalement délaissés (la romance avec Peter Chen est largement sacrifié et le garçon ne fait que de la figuration) et la fin est plutôt facile. Ce qui est bien dommage car le film évitait les thématiques consensuelles.
Soirée mondaine
Bonne surprise, qu'est cette petite comédie musicale.
Véhiculant la star de l'époque, Grace Chang, cette comédie met en avant ses talents de chanteuse/danseuse. Le film est construit sur le même principe que ses illustres modèles américaines, plus proche des films d'Elvis Presley, que des films de Stanley Dohen.
Passées les premières minutes d'adaptation nécessaire (voir des jeunes chinois habillés/coiffés/agisant à l'américaine à de quoi prêter sourire), les premières séquences musicales accrochent de suite le spectateur et lui fait humer le thème principal longtemps après avoir vu ce film.
L'histoire se déployant - très kitsch et sans grande surprise dans un premier temps, prend tout de même une tournure dramatique assez surprenante pour un film qui se veut très certainement léger avant tout. Ainsi, la scène de retrouvailles (?) avec sa mère est très justement joué et mise en scène et l'on ne peut qu'être admiratif devant le courage de la part de l'équipe de réalisation/production de ce film d'avoir inclure un sujet assez dur pour un film grand public. D'ailleurs, malgré qu'un tel sujet aurait peut-être demandé une reflexion plus poussée, le tout arrivant et étant expédié un peu trop vite à mon goût, la fin est tout à fait réaliste et évite de tomber dans le grand cliché d'une happy-end peu probable en-dehors des écrans ciné.
N'oublions pas, que le film reste tout de même avant un tout un divertissement familial et que l'ensemble reste plaisant à voir !