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2.83/5
The Legendary La Rose Noire
les avis de Cinemasie
5 critiques: 2.75/5
vos avis
16 critiques: 2.66/5
Navrant mais ponctué d'excellents passages comiques
Si
The Legendary La Rose Noire est si drôle par moment, c’est qu’il fait preuve d’une volonté évidente d’afficher ses comédiens dans des situations les plus improbables et ridicules les unes que les autres, comme une épreuve sportive qui consisterait à demander aux athlètes d’enchaîner les exploits à la minute dans un pur souci d’entertainment. Ainsi, les tribulations pseudo-criminelles mafieuses sont reléguées au second plan pour retenir les monuments de cabotinage exercés par deux sœurs déjantées (qui en doutent à un moment, pour devenir mère et fille puis redevenir sœurs en fin de métrage, c’est à ne plus rien y comprendre), un inspecteur de police infiltré joué par le très motivé Tony Leung Ka-Fai et deux amies (Teresa Mo, Maggie Siu) tombées au mauvais endroit au mauvais moment. Si le film n’a ni queue ni tête, le cinéaste et son scénariste (écrit en partie par Wong Kar-Wai) s’en fichent éperdument : ils parodient une célèbre héroïne masquée issue d’une série télévisée diffusée dans les années 60 en Chine, tout comme une bonne partie du cinéma cantonais populaire. Sont aussi cités Chu Yuan, la légende des papillons amoureux,
Il était une fois en Chine,
James Bond, l’Opéra traditionnel chinois et bon nombre d’autres assurément, dépassant l’entendement niveau clins d’œil en guise de moteur du film. Car en y regardant de plus près, et si l’on se contente uniquement d’analyser le film en laissant de côté tout hommage, l’autopsie débouche sur un constat évident, le film n’a aucun sens, ou presque. Se déroulant majoritairement dans le repère de la Rose Noire, l’intrigue s’étire en longueur tandis qu’elle n’intéresse déjà plus le spectateur, plus préoccupé à imaginer à quoi va ressembler la prochaine rencontre entre Keith (Tony Leung), Papillon (Maggie Siu) ou les deux folles détentrices des clés du manoir qu’à suivre le fil de l’histoire.
Évoluant dans des décors laids au possible, sorte de murs peints à l’arrache sans cohérence aucune, les acteurs tiennent la barque haut la main. Leur cabotinage assure quelques grands moments de déconne assurée (Keith grimaçant pour ne pas être reconnu alors qu’il infiltre le bureau de l’écrivaine Papillon, Keith qui se jette du balcon de ce même immeuble pour voir si la descente est plus rapide qu’en ascenseur, Keith jouant les donjuans affublé d’un casque de ciment, l’une des deux disciples de la Rose Noire s’exerçant au Kung Fu à chaque son de cloche…liste absolument non exhaustive) inspirant la sympathie ou l’exaspération d’une clientèle qui se doit d’avoir vu quelques « classiques » du cinéma populaire cantonais sous peine de ne saisir aucun clin d’œil (la référence aux papillons amoureux comble une séquence entière). Attention toutefois aux indigestions face au travestisme, au ridicule assumé des actrices, aux passages scriptés à mort juste pour déconner (le mariage de Keith et Yim-Fan et son trouble-fête) et à la musique franchement cheap. Niveau mise en scène, Jeff Lau filme plutôt proprement sans en faire des tonnes à part un ou deux brefs travellings avants sur une chose ou un objet en particulier, le montage évite de trop se perdre dans les faux raccords malgré que l’histoire tienne difficilement debout. Finalement cette
Rose Noire n’a que de piquant son anthologique bagarre finale, impressionnante, et aurait pu sentir davantage plus fort avec une intrigue un poil plus structurée. Il faudra donc se contenter d’un esprit déjanté sur toute la ligne, parfois un peu lourd certes, et de quelques gags qui fonctionneront selon les affinités. Il est en effet difficile d’être objectif avec pareille matière !
Beau morceau de bravoure
Voilà un film qui pourrait s'apparenter à Eagles Shooting Heroes sur le principe, d'ailleurs Jeff Lau a certainement dû garder quelques souvenirs de cette rose noire quand il a entamé le tournage de ESH. Le scénario n'a pas grand sens dans un film comme celui-là, il sert juste à mettre en situation les personnages et à fournir un pseudo-alibi aux scènes. Mais cela procure un sentiment de jouissance lié à cette même immédiateté des situation, le plaisir de l'éphémère qui ne se relie à rien d'autre qu'à lui-même. Les parodies des scènes chantées sont vraiment un des meilleurs moments du film, il serait dommage de s'en priver. Tony Leung KF a d'ailleurs la voix idéale pour le rôle, Teresa Mo transmet une énérgie communicative (dommage qu'elle soit un peut trop rare dans la deuxièe moitié du film), reste Maggie Shiu qui est un peu en deça avec un rôle ingrat il est vrai mais qui manque un peu de folie comparativement au reste des ses collègues (je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer le même rôle avec Sandra Ng à sa place).
Bien sûr il vaut aimer ce genre avant de s'aventurer à regarder ce film, mais croyez moi un fois dedans c'est vraiment jouissif.
18 octobre 2004
par
jeffy
ii parrait qu'il faut etre connaiseur
j'ai lu qu'il faut etre connaiseur pour voir et comprendre certains films de hk et bien dite donc pour celui ci il faut plutot etre courageux pour regarder tout le film (j'ai pas su) c'est trop enervant et trop con.
ASSEZ DROLE ET DIVERTISSANT
La rose noire est un film qui peut paraitre spécial par certains aspects mais il se laisse regarder avec des scènes vraiment drôle et un Tony LEUNG vraiment excellent.
condensé de culture Hongkongaise, le film m'a bien plu dans la première partie (l'histoire principale n'est pas trop dure à comprendre), mais j'avoue avoir un peu décroché ensuite. Tony LEUNG est parfait, l'humour est omniprésent même si on en comprend que la moitié.
Un film à voir, et pour moi à revoir.
Chou blanc pour une rose noire
Trouvé dans une brocante, le flm vaut tout de même mieux que son malheureux prix affiché d'1 Euro (en VHS) - et si n'était cette affreuse VF sur ma version, l'intérêt du film aurait certainement gagné en puissance comique.
Drôle de ptit objet que voilà : culte pour les uns, totalement méprisé par d'autres, ce titre fait aujourd'hui preuve d'arlesienne pour certains, avides de mettre la main dessus pour constater le travail effectué par Wong Kar-Wai au scénario...On se le demande franchement, à la vue de cette indigeste comédie, qui démarre sur les chapeaux de roue à un rythme effrené aux nombreux hommages (héroïne affublée telle que Lam Ah Chun, véritable INSTITUTION à la télé HK dans les années '70s) et au style BD-esque, effectue plusieurs virages scénaristiques serrés avant de développer son véritable enjeu scénaristique : "Papillon" (Maggie Shaw) se retrouve emprisonnée dans le manoir de la fameuse "Rose Noire" en compagnie d'un flic amoureux transi (Tony Leung), entonnant une chanson (on reconnaîtra le thème des "Il était une fois en Chine" et de "The Lovers") à n'importe quelle occasion...
Malheureusement, cette capture ne donne lieu qu'à un énorme qui-proquos vaudevillesque - tant apprécié par le public HK - coutumier dans toute comédie HK, mais ici singulièrement étirée en longueur sans qu'aucune réelle situation comique s'en ensuit. Ceci est d'autant plus étonnant, que le début du film était un véritable festival de comique non-sensique et débile, sans pratiquement aucun temps mort... or toute la partie dans la maison est particulièrement pénible, sauf une fin pleine d'action (la moindre des choses pour un film basé sur la légende de "La Rose Noire"...) et déconnante. 5 bonnes minutes, qu'on aurait préferé voir décliné tout au long du film.
Quant à la patte de Wong Kar-Wai, l'on ne peut que supposer son empreinte - et notamment dans toute la première partie du film avec l'apparition de quelques plans typiques à ses futures réalisations, des poses, des frôlements, des temps étendus - mais simplement au service de quelques gags bien lourds au mépris de ce que ce sera la force de son genre. Etonnant. Mis à part cela, ni le jeu des acteurs (ultra outrancier et cabotineur), ni le scénario (vaudevillesque, sans aucune finesse, ni structuration particulière) ne rendront compte de tous ses futurs thèmes dégagés.
A noter, qu'ensuite Jeff Lau et Wong Kar-Wai, amis à la ville, s'atteleront au premier véritable projet du dernier :"Those were the days"; et qu'ils se "sépareront" au cours du tournage pour "divergences artistiques". En vue de leurs carrières empruntées par la suite, l'on ne peut être étonné qu'ils aient jamais pu collaborer ensemble.
Gageons que "La Protégée de la Rose Noire" soit d'un meilleur niveau, bien que le scénario semble ressembler étrangement à celui de "92,...".
En même temps, nous occidentaux ne doivent rien avoir compris au film, vu l'important succès (plus de 22 Mi de spectateurs à HK tout de même, un exellent score !) qu'a remporté le film...En même temps, un spectateur HK pourra-t-il comprendre le plus de 6 Mi de spectateurs de "Taxi 3" ?!!
Une curiosité, pas nécessairement à découvrir, sauf pour les plus hardi d'entre vous, mais qui vaut pour la force jusqu'au-boutiste habituel de son réalisateur Jeff Lau (bien mieux inspiré sur d'autres de ses projets !) et pour les dernières 5 minutes dans la maison de la "Rose Noire" !!!
Un cocktail interessant melant chansons chinoises (magnifiques interprétations), humour, personnages qui nagent entre la folie et la bétise et quelques clins d'oeil au (bon?) cinema.
Mention spéciale pour la scene en hommage a delicatessen de Jeunet et Caro.