Emouvant !
"La Môme Singe" est l'histoire (autobiographie de Xiao-Yen ou presque) d'une petite chinoise de 9 ans, livrée à elle même en pleine révolution culturelle.
Dans la Chine de 1970, les intellectuels furent dispersés dans les campagnes pour recevoir l'enseignement des paysans, leurs enfants restent dans les villes et apprennent la vie par leurs propres moyens.
Une vraie source de bonheur que ce film, bourré d'optimisme et finalement beaucoup plus objectif sur cette période critiquée par les occidentaux.
A voir absolument !
vu il y a un an au festival asiexpo a Lyon, la môme singe ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. appremment c'est un film à très petit budget ou un film d'école, traitant de la période de la révolution culturelle. le point de vue de filmer les enfants restés seuls est intéressant mais l'ensemble manque singulièrement d'ampleur. d'autres films sur cette période sont quand même plus riches et plus aboutis. là il aurait été préférable d'en faire un moyen métrage.
L'union fait la farce
Après son premier documentaire, "Blank Point", sur les transsexuels en 1991, la réalisatrice émigrée aux Etats-Unis WANG Xiao-Yen tourne ce long-métrage (de janvier à mars 1993, mais uniquement terminé en 1995) sur le point de vue d'une petite fille pendant la révolution culturelle de 1970. Largement inspiré de ses propres mémoires, le film dénonce bien évidemment cet aspect typique de la politique chinoise sous couvert de la comédie: Plutôt que d'arriver à "cadrer" les enfants, ces derniers trouvent dans leur condition une merveilleuse occasion pour échapper aux règles stricts, à commettre les 400 coups, qui vont souvent au-delà de la simple plaisanterie (comme les farces du petit garçon en début du film).
Se plaçant du point de vue des enfants, WANG évite de montrer tous les côtés négatifs normalement dépeints dans ce type de film (surtout dans des films tournés clandestinement, tel que le sien). En cela, elle atteint très vite les limites de son projet: mignon film sur des enfants, le résultat final ressemble davantage à un enchaînement de petites scènes plus ou moins réussies sur la vie quotidienne de l'époque de ses enfants; on sent la lourde ambiance en arrière-plan, superbe point de départ malheureusement jamais abordé. Ses souvenirs sont donc parfois réussis, mais pas vraiment "mémorables".
En 2006, Wang a finalement tourné son second long-métrage, "Seducible", sur d'autres souvenirs personnels, ceux de ses impressions à son arrivée aux Etats-Unis en 1989.