Regarde les hommes tomber.
Après la double entrée en matière
Pizza/
Jigarthanda, SUBBARAJ a voulu faire avec
Iraivi son film assagi, un drame/gangster plus drame que gangster. Un portrait d’une certaine masculinité délétère (aggravée par la persistance indienne du mariage arrangé) et un film dont le rapport au cinéma est aux antipodes de la sacralisation de l’acte de filmer de
Jigarthanda. Car même dans la satire des producteurs de ce dernier il y avait un côté
ça valait la peine. Ici, l’incapacité à renoncer aux rêves de cinéaste sera le détonateur de la rechute d'un personnage. Ce qui en dit long sur les désillusions de SUBBARAJ par rapport au monde du cinéma, dans un film au ton désenchanté. Les scènes de comédie musicale sont bien intégrées au récit, la mise en scène et le découpage semblent couler de source, peu de choses sont ratées. On pourrait se plaindre que la fin réassène lourdement le propos. Mais globalement la tristesse de ton fait passer les maladresses.