Un bon petit cat III.
Her Vengeance narre, comme son l’indique, l’histoire d’une vengeance (hhhhoooo l’intro de @!#$…).
Chieh Ying (Pauline WONG Siu Fung), qui habite Macao, subit un soir un viol de 5 porcs (dont Billy CHOW Bei-Lei et l’inénarrable SHING Fui-On) en sortant de son travail. Suite à ce drame elle cherchera à se venger en reprenant contact avec son oncle d’Hong Kong Hsiung (LAM Ching-Ying) tenancier d’un bar à hôtesse et qui se déplace en fauteuil roulant.
La réalisation est classique pour ce genre de production, beaucoup de filtres bleus parsèment l’ensemble, et donc ma surprise fut encore plus grande de savoir que c’est NAM Lai-Choi qui est le réalisateur. La fameuse « patte » du « Maître » n’est pas présente et ce n’est pas plus mal pour ce type de scénario.
L’histoire se suit sans peine, on s’attache à cette pauvre Chieh Ying et on attend qu’une chose, c’est que ces violeurs (et voleurs, ils ont tous les défauts de la Terre) dérouillent un max, ce qui arrivera mais non sans peine. A ce sujet la fin tient plus du grand guignol qu’autre chose et c’est ce qui permet au film de sortir de la masse. Grâce à ce final Her Vengeance reste dans les mémoires, il faut voir Chieh Ying et Hsiung préparer le terrain tel l’Agence Tous Risques avant l’arrivée des violeurs et faire des pièges à partir de rien à la Mc Guyver. Durant cette séquence Billy Chow se lâche et kicke à tout va, et juste avant Lam Ching-Ying s’entraînait avec son fauteuil sur des toits d’immeuble ; du bonheur ces séquences, je vous le dis moi. Ce final permet de dédramatiser quelque peu l’ensemble car Pauline Wong est très convaincante dans son rôle de femme martyre.
On peut donc dire que ce « rape & vengeance » est de bonne facture, il se suit avec intérêt grâce à des acteurs tenant bien leur rôle (Shing Fui-On a quand même une sale tronche ^--^) et ne s’oublie pas grâce au finish.
06 octobre 2003
par
Junta
Une peinture tragique digne du plus virulent des Zola.
Cinéaste de l'humanisme que certains qualifieront d'un peu farfelu, voire loufoque, Lam Nai Choi est indéniablement un auteur à part. Même ses détracteurs (mais en existe-t-il?) ne peuvent que reconnaître que l'homme a un sens de la mise en scène unique, à nul autre comparable.
De film en film, on constate des obsessions récurrentes, des interrogations perturbantes, et un sens aigü de la psychologie. Car au-delà du déluge d'éffets spéciaux, qui évidemment sont trahis par le temps, c'est bien l'étude des caractères qui constitue la force du maître. Prenant toujours le temps de présenter ses personnages, de nous les montrer sous le jour le plus humain, en exposant de simples détails qui rendent les situations vraies, le maître est un fin connaisseur de l'âme humaine.
Une fois n'est pas coutume, il nous dresse ici un portrait sans concession d'une société où l'individu est prêt à être écrasé par les rouages de la société à tout instant, une société en perte d'humanité, aliénée par des valeurs capitalistes décadentes et exacerbées. Ce constat est particulièrement affligeant lors de l'une des scènes les plus terribles du film, lors de laquelle un médecin apprend à notre héroïne qu'elle a contracté une maladie vénerienne.
Quand on repense à une scène quasi-identique du film "meet the feebles" de Peter Jackson, on ne peut qu'être abasourdi par le désespoir désabusé du film du maître, loin du grand guignol fun du film du néo-zélandais créatif.
Le travail du maître est souligné par une esthétique très recherchée, relativement différente de ce à quoi il nous avait habitués. On est loin de "the cat" est ses tendances expresionnistes inspirées du groupe de peintre allemande, "die brucke". S'appuyant sur une image plus proche de l'art abstrait d'un Francis Bacon, Lam Nai Choi semble en effet avoir beaucoup étudié le "triptique d'une crucifixion". Ce parallèle est particulièrement flagrant lors du final éprouvant, où l'on retrouve les couleurs, mais aussi les poses symboliques des personnages.
Passionné par la représentation du corps humain et la peur qu'il peut engendrer, le maître partage l'ambivalence du discours de bacon. Ce choix artistique osé et audacieux est particulièrement réussi et bienvenu. Et même si le maître a choisi de ne pes céder à l'abstrait complet, on sent la volonté d'imposer une double lecture à l'oeuvre.
Porté par des acteurs formidables, Pauline Wong et le regretté Lam Ching Ying en tête, le récit du maître se suit avec intérêt autant qu'avec effroi. Film à part dans la filmographie d'un artiste talentueux, "her vengeance" est plus qu'un simple revenge movie et résonne comme un écho aux autres chefs d'oeuvre du maître, appronfondissant des thématiques chers à l'artiste de façon admirable.
Génie d'entre les génies, Lam Nai Choi réalise une fois de plus une oeuvre puissante et indispensable!
Nam Nai Choi au Noir
Nam Nai Choi nous sert un pur film d'exploitation "Rape & revenge" avec l'histoire d'une jeune femme sans histoire, sauvagement violée dans un cimetière par 5 hommes. Les séquences gores vont s'égrenaient telles des perles sur un chapelet, jusqu'au final forcément libérateur ou l'on verra toute l'étendue du savoir faire martial du "Supreme Fatsi" en fauteuil à roulettes !! Assurément l'oeuvre la plus "solide" du Maitre.
L'oeuvre au noir du Ed Wood chinois !
Une jeune femme est victime d'un viol collectif. Elle décide d'assouvir sa vengeance et pour se faire elle demande l'aide de son oncle paraplégique (Lam Ching-Ying)...
Tout le monde le sait, Laam Nai Choi ne fait jamais dans la dentelle, et bien cette fois-ci... il continue de ne pas faire dans la dentelle, néanmoins il essaie de donner une âme à ses personnages et surtout reste très crédible dans le déroulement de son histoire, le scénario n'est pas conçu pour de longues dissertations, alors il expédie son film avec maîtrise et ne tombe pas dans les pièges habituels de son style (effets exagérés, personnages ridicules...).
Le film reste d'une violence inouïe, ce qui lui vaut d' être classé Catégorie 3, et son final est anthologique avec un Lam Ching-Ying (Mister Vampire) combattant malgré son handicap dans une furie dévastatrice et ultra-violente.
Un excellent spectacle. Et un Laam Nai Choi comment dire... ? Crédible !
je reste sur ma faim.
j'ai acheté le vcd il y a une semaine, car d'apres les quelques critiques que j'ai pu lire sur notre bon site, ca devait etre assez bien foutu ce "her vengeance". et bien je suis dans l'ensemble assez deçu. si on prends un cat 3 on veux voir du massacre , des scenes hallucinantes, rien de tout ca ici ( la scene du viol de pauline wong au début on voit rien du tout) a moi que mon vcd a subit des censures(c le vcd de deltamac) le final est pas trop mal , mais cela reste une déception, malgré la bonne performance de pauline wong.
02 novembre 2003
par
jeff
Vengeance !
Remake de Kiss Of Death (1973) de Ho Meng-Hua, Her Vengeance narre l'histoire d'une jeune femme sans histoire interprétée par Pauline Wong qui, un soir, va être victime d'un viol collectif par 5 hommes qui vont se révéler par la suite être responsable de la mort de son défunt père. Et lorsqu'elle apprendra qu'ils lui ont transmis le virus du sida, elle n'aura alors plus qu'une idée en tête : se venger ! Nous sommes là en présence d'un scénario classique d'un rape revenge, un des sous-genre de la category III. Pour autant, il faut attendre la seconde moitié du film et plus particulièrement la scène finale pour voir le film verser dans le domaine du cinéma d'exploitation ce qui est plutôt surprenant quand on connaît le nom du réalisateur : un certain Nam Nai-Choi.
Pour tous ceux qui connaissent un tant soi peu la carrière du bonhomme, ce Her Vengeance surprend agréablement. En effet, Nam Nai-Choi traite son sujet avec beaucoup de sérieux et d'application que ce soit dans le traitement de l'histoire et des personnages ou dans sa mise en scène. La scène du viol en est d'ailleurs la meilleure preuve. Plutôt "soft" la scène est finalement assez vite expédiée, le réalisateur semblant plus intéressé par les conséquences engendrées par cet acte ignoble comme l'atteste la scène qui suit où l'on voit la pauvre Pauline Wong se traîner sur le sol cherchant à ramasser ses affaires et où le spectateur se prend d'empathie pour la malheureuse victime.
Par la suite, il prend le temps de développer les personnages et de raconter son histoire et surtout de (dé)montrer que vouloir se venger ne se fait pas sans difficultés et que chercher à se faire justice soi-même peut avoir de terribles conséquences sur nos proches.Durant la seconde moitié du film, l'héroïne va quand même finir par se venger de ses agresseurs les uns après les autres et le film justifier alors son statut de catégorie 3 avec quelques éclairs de violence fort sympathique. Lors du final, Nam Nai-Choi semble lui subitement se souvenir qu'il est un cinéaste réputé pour son côté déviant et nous concocte ainsi une fin des plus réjouissantes avec notamment le grand Lam Ching-Ying qui fait des cabrioles dans tous le sens sur son fauteuil roulant (après s'être entraîné à faire des drifts sur les toits d'un immeuble !!!) et les différents protagonistes subir d'atroces souffrances dans un cabaret truffé de pièges posés au préalable par les "héros" de l'histoire. Une séquence d'anthologie qui achève de faire de ce Her Vengeance une oeuvre plus que recommandable.
Un petit Cat III très classique, comportant des petites longueurs mais aussi quelques bonnes idées, pas si mal quand on connait le réalisateur...
Pauline wong est absolument sublime et attachante en victime qui va vouloir prendre sa revanche. Jet d'acide en pleine gueule, strangulation, final de fou furieux avec pieges a la mc gyver, lam ching yin en fauteuil roulant mais qui se bastonne et s entraine sur les toits de Hk.. Du cat 3 dans toute sa splendeur!!