Attention, la machine à tourner Marco Mak est de retour !
Le très productif Marco MAK Chi-Sin fait une petite pause tranquille entre deux polars. Il nous a concocté une histoire pas prise de tête, qui n’a pour seule prétention que de nous détendre. De toute façon le scénario ne risquait pas d’être shakespearien vu qu’il est signé WONG Jing. Il est malgré tout à mille lieux des films de gambling des années 90, pas de pouvoirs spéciaux ni de gags hyper lourds (que j’affectionne beaucoup de toute façon ;) ).
Les acteurs sont bons, on a toujours plaisir à retrouver Francis NG Chun-Yu, en petit joueur de base ; il nous sort le registre habituel qu’il maîtrise à la perfection, et ça c’est jouissif (mais non, j’aime les filles aussi ;) ). Suki KWAN Sau-Mei s’en tire avec les honneurs, c’est une habituée des films de Mak et il sait bien la diriger. Les seconds rôles sont de qualité, avec en tête Sam LEE Chan-Sam en fauteuil roulant et l’excellent LAM Suet, qui décidément est parfait pour camper les personnages un peu bêtes ou jouant de malchance ( Cop on a Mission, Running out of Time, …). Ce style lui colle à la peau.
L’histoire est sympa bien que peu originale, cependant trop de coïncidences se produisent et cela en devient pesant. Même si ce n’est que du cinéma, il ne faut pas non plus exagérer. Les séquences de comédie sont à l’image de la musique, c’est à dire légères et entraînantes. Les gags sont assez nombreux nous permettant de ne jamais s‘ennuyer. La partie mélo n’est pas trop lourde, Mak apprend de ses erreurs (la bluette dans The Blood Rules était plutôt ennuyeuse et horripilante).
Niveau réalisation, pas de problème, c’est Marco aux commandes. Dans ce film le jaune est à Mak ce que le vert et le rouge sont à Jeunet dans Amélie Poulain. Tout le long métrage est teint d’une belle couleur jaunâtre chatoyante qui donne un agréable style visuel. Le réalisateur sait faire la différence entre les genres des films qu’il tourne (polar, comédie, …) et donc ne s’embarrasse pas d’artifice stylisé qui serait complètement obsolète, voir inutile dans une comédie (contrairement à You shoot, I shoot). On se rend bien compte (et on sait) qu’il peut en faire plus, cependant personne n’en ressent le besoin ici, ni lui, ni nous. De toute façon il n’a rien à prouver dans ce domaine.
Donc Marco Mak nous fait un film dont la simple (et louable) intention est de divertir, et ça marche. Il nous permet de passer un agréable moment avec un long métrage sans grands défauts ni grosses qualités. Bref, ce n’est pas le film à se procurer dans l’urgence mais si vous voulez en regarder un sans vous prendre la tête (en évitant au passage tout un tas de débilité romantique ou comique), celui ci vous est plus que conseillé. C’est une bonne petite comédie romantique.
18 février 2002
par
Junta
Il y a un homme derrière le gambler
La mise en image et le rythme assez lent du film font que j'ai eu un peu de mal à accrocher au début. Mais progressivement, on en vient à s'interesser au personnage que joue Francis Ng, un peu perdu, faible mais au grand coeur. C'est l'interpétation de Francis Ng impeccable comme souvent, et de Suki Kwan qui font beaucoup de l'intéret du film, le scénario étant assez prévisible. Plus qu'un film de gambling, c'est avant tout une romance dramatique qui vaut par son ambiance et ses acteurs.
Le scénario de Wong Jing n'a rien d'exaltant, mais la réalisation et l'interprétation sont sympathiques
Posons un peu le contexte : c'est mon premier Marco Mak, donc pas de comparaison pour le moment avec ses précédents films. Par contre j'adore le gambling et Francis Ng. Beaucoup moins Wong Jing bien qu'il soit capable de comédies désopilantes.
Ce nouveau film de gambling sorti de la hotte de Wong Jing n'est certainement pas parmi les meilleurs. Rien ne vaut un God of Gamblers bien sûr. Mais le ton est ici différent de tout ce qu'on a pu voir dans le genre à ma connaissance. C'est très léger, plus orienté comédie que drame, bien que certains passages soient très sérieux. Mais dans l'ensemble, le film trimballe une petite ambiance bâtie sur une musique vivante. Cela rattrape le scénario sans trop de surprises. Celui-ci se veut plus réaliste que les autres films de gambling, sans forcer la dramatisation comme un Casino Raiders, ni la vraisemblance comme un Conman in Tokyo. Pas de stars ici, de Dieu du Jeu qui devine les cartes. Pas de leçon de morale non plus pour les parieurs acharnés. Bref, on suit Suki, l'anti héros par excellence. Il manque évidemment de la profondeur dans cette histoire, des détails. C'est du Wong Jing... Eprouvé mais moins approuvé.
Heureusement, Francis est là pour remonter la moyenne. Il est assez excellent comme d'habitude, avec ici une nouvelle coupe de cheveux et des lunettes de loser. Il ne nous surprend pas vraiment avec des mimiques assez classiques chez lui, mais c'est toujours mieux qu'un Ekin (oui je lui en veux à lui) ou Aaron. Bref, c'est le gars Francis quoi. Autour de lui, on apprécie la jolie Shooky Kwan, même si son rôle est moins intéressant. Mais elle s'en sort plutôt bien. Les seconds rôles sont moins convainquants. Sam Lee apparaît très peu, de même que Lam Suet (mais on se souvient de ce qui lui arrive, croyez moi...).
Marco Mak s'en tire lui aussi correctement à la réalisation, avec quelques plans sympathiques et surtout la bonne utilisation de la musique très classique (dans tous les sens du terme). Rien de révolutionnaire bien entendu, mais la cause était entendue avec ce scénario très réaliste et calme. Il parvient cependant à maintenir l'ambiance du film, avec la voix off et la musique. Un petit rien qui fait tout le charme du film.
Bref, cela se regarde bien, manque d'originalité et d'intensité, mais c'est une alternative intéressante aux autres films de Gambling beaucoup plus exagérés dans leurs domaines respectifs. Il y a une petite ambiance, un petit oscillement entre comédie et drame, qui permet au film de s'en sortir. Quelques scènes sympathiques aussi. Et le gars Francis bien sûr...
L'anti god of gamblers
Marco Mak frappe là où on ne l'attendait pas avec cette comédie que je n'hésiterais pas à comparer avec King of Comedy(même si il est dur d'égaler ce chef-d'oeuvre de Stephen Chow). Dans les deux films, on retrouve un couple de gens simples et humains, limite losers mais ici, il n'y a pas l'espérance d'un quelconque succès, leurs vies étant tout simplement faites de haut et de bas(repésenté d'ailleurs par les plans d'une montagne russes qui apparaissent lors des tournures que prennent l'histoire) et au final, c'est plutôt un sentiment de tristesse qui ressort du film même si on rit beaucoup.
Francis Ng délivre une nouvelle fois une performance du feu de dieu mais face à lui, se trouve quand même Suki KWAN Sau-Mei qui confirme brillament tout le bien que je penses d'elle: avec un talent rare, elle montre toutes les facettes de son personnage qui passe par toute la palette d'émotions possibles. De même, c'est assez bien de la part de Marco Mak d'avoir délaissé ses effets de style(à part un split-screen vers la fin)pour mieux laisser respirer son récit et ses personnages. Quelque chose aussi qui frappe aussi lors de la vision est l'éclairage jaune quasi-constant du film et qui à la longue donne un style assez unique au film. De même on ne peut qu'apprécier la musique du film qui oscille entre musique classique et morceaux à l'accordéon. Finalement, et à mon grand étonnment, je dois bien avouer que ce film est mon Marco Mak préféré et le recommandes chaudement si vous aimez les comédies triste.
18 février 2002
par
Alain
Le journal d'un looser.
Le quotidien d'un joueur... une espèce d'étude psychologique sur la vie d'un homme, ou plutôt une tranche de vie de cet homme perpétuellement sur la sellette. Une interprétation magistrale de l'excellent Francis Ng, comme toujours. Une réalisation comme il faut d'un Marco Mak, qui n'en fait jamais trop, ce qui est parfois appréciable "pas besoin de 350 plans pour filmer un homme qui marche dans la rue...", en espèrant que Jingle Ma lira ce post ;)...
Au final, on a le droit à un bon film, qui n'est certes pas un chef d'oeuvre, mais une oeuvrette sympathique où le pachydermique Wong Jing ne semble pas trop avoir d'emprise, et c'est tant mieux !
LOOSE POWAA !!
avec Wong Jing comme producteur, ce film ne s'annonçait pas sous les meilleures ospices. Mais passé ce cap difficile, on se plonge dans l'univers de Loose qu'est le quotidient de Kei (Francis Ng), et c'est vraiment réjouissant ;) . Avec un Francis Ng à contre emploi, un Lam Suet qui tient à son cul, Sam Lee dans un fauteuil (qui est plus expressif que dans "Rules of the Games"), et Suki Kwan parfaite en Mamasan...franchement ce film à tout pour plaire (à moins que vous n'aimiez pas le énième degré :p ).
God vs Gamblers
Pourtant produit par Wong Jing, Gambler's story est l'antithèse de la sage God of Gamblers: pas de frime, pas d'esbrouffe, pas de kung fu, pas de pouvoirs magiques.
Juste une histoire, tantot drole, tantot emouvante. Porté par un excellent Francis Ng , une réalisation inspirée de Marco Mak et une musique plutot soignée pour une production visiblement à petit budget, le film, sans pour autant être un chef d'oeuvre, est une preuve que le cinéma de HK est toujours capable d'engendrer de bonnes surprises. En bref, une comédie douce amère réussie.
Lonesome Gambler
Excellente comédie dramatique, portée par une legereté de ton rarement atteinte dans le cinéma comique HK et par le charisme de deux acteurs au mieux de leur forme !
La mise en scène de Marco Mak colle -pour une fois - parfaitement au propos, même s'il ne peut s'empêcher de placer ses sempiternels trans-travellings absolument mal utilisés.
La romance est parfaite, les comiques de situation les plus non-sensiques rendus avec beaucoup de finesse et la fin ... terrible pour tous ceux - comme moi - envoûtés par l'histoire.
Une des plus belles comédies HK de ces dernières années !