A la manière du Flowers and Snakes de Konuma Masaru, petite gourmandise drôlement perverse, cet opus réalisé par Nishimura Shogoro dix ans plus tard reprend les bases qui ont fait et feront le succès de la saga. L’intrigue tourne autour d’une séance de torture sadique virant au plaisir à mesure que les personnages participent à ce triste spectacle régressif, aussi bien les bourreaux que les victimes. Ici, une femme aisée laisse son mari partir en voyage d’affaire. Tandis qu’elle rentre de l’aéroport, sa belle-fille, Kyoko, lui réserve une humiliation de taille pour venger sa véritable mère (vraisemblablement décédée) qui n’aurait certainement pas souhaitée une remplaçante, et empocher les 2 millions de yens qu’elle doit à son boss. Incapable de résister face à sa belle-fille et ses amies, elle se retrouve ligotée, entièrement nue, avant que le boss de la jeune fille, Tsuyama, n’apparaisse pour récupérer les sous. Malheureusement ce dernier en demande 3 millions. La jeune fille et sa belle-mère vont donc assouvir les sévices les plus dégradants de ces riches messieurs en guise du million de yen d’intérêt.
Démarrant sur les chapeaux de roue, en évinçant rapidement les éléments scénaristiques du film (le départ du père de famille est un prétexte à mettre en scène les femmes ici vulnérables), Flower and Snake 2 ne pèse pas grand-chose cinématographiquement en comparaison avec le premier opus signé Konuma. En dépit des séquences de torture et de pratiques sexuelles fétichistes forcées incluant bondage, lavement anal, ondinisme, saphisme ou diverses brûlures à la cire de bougie, Flower and Snake 2 n’a pas de grandes ambitions autres que celles consistant à enchaîner les exploits vicieux susnommés. On retrouve une nouvelle fois ces hommes puissants, costard-cravate-lunettes fumées, prendre du plaisir à mettre leurs victimes dans les positions les plus indignes. Le côté amusant du film et finalement très Roman porno dans l’âme, réside dans la relation entre Kyoko et sa belle-mère : Kyoko déteste sa belle-mère tout au long du film, avant de tomber pratiquement amoureuse d’elle en fin de métrage à cause (grâce ?) de ce qu’elles ont enduré toutes les deux. Ou la belle-mère d’avoir son statut de mère à part entière et d’amante, qui sait. Totalement improbable mais remplissant son cahier des charges de pinku estampillé Nikkatsu, Flower and Snake 2 ne laissera pas un souvenir impérissable si ce n’est de contenter ses clients venus chercher de la boustifaille en filet.