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2.91/5
The Final Option
les avis de Cinemasie
7 critiques: 2.57/5
vos avis
21 critiques: 2.94/5
LE film de commando, aka le YES SIR ! movie
Final Option suit la trame classique du film d'équipe. Ca commence par l'échec du héros, continue avec un entraînement collectif, passage nécessaire pour arriver à la boucherie explosive, klimax de fin de métrage.
Cette logique, Gordon CHAN Ka-Seung ne s'en écarte jamais. En maintenant constamment un premier degré bienvenu, il nous montre le quotidien du SDU et cherche à rendre l'entreprise la plus cohérente possible. La mise en scène est faussement proche du style documentaire, elle n'oublie jamais qu'elle sert avant tout un divertissement. Quant à la musique, redoutablement efficace, elle a manifestement été conçue AVEC le film, conférant à l'ensemble un rythme au pas de course formidable, en parfaite adéquation avec l'ambiance virile de cette immersion totale dans une swat team asiatique. Une telle symbiose à ce niveau est suffisamment rare à HK pour être signalée. Enfin, il n'y a pas là d'humour à se mettre sous la dent, si ce n'est celui que les personnages créent eux même pour souffler un peu au milieu de cette ambiance particulière, tendue en permanence.
Et ça marche. D'entrée de jeu on ne peut qu'être sidéré par ce massacre en pleine rue, laissant un tas de flics sur le carreau. Convaincus, nous comprenons l'engagement d'un survivant dans la "Special Duty Unit", et vibrons avec lui puis avec ses collègues lors des épreuves terribles qu'ils doivent affronter (cf. photo du saut du pont). Sans entrer dans le détail, les deux scènes d'actions en "réel" qui suivent sont magistrales, et comblent largement les attentes du spectateur, habitué pourtant à se faire arnaquer dans ce genre de film. Confère au hasard le "glorieux" coréen Silmido. Là nous avons tout d'abord droit à une séquence de sniper sportive, documentée, puis au carnage final qui met à mal toute l'équipe du SDU. Pour résumer, ça flingue sévère et longtemps, dans la veine des gunfights movies cultes que sont The Mission et Way of the gun, en cela que les techniques diverses de déplacement, de déploiement, et de flingage semblent hallucinantes de maîtrise. On y croit. On y croit d'autant plus que le spectateur infiltre véritablement le SDU à travers personnage principal, joué par Peter YUNG Kam-Cheung. Jamais ce dernier ne sera le héros au détriment de ses co-équipiers, contrairement au maxi-kéké US Colin Farrell dans le très moyen SWAT de Clark Johnson. Cette logique est la même pour le commandant Stone, Michael WONG Man-Tak, qui n'a jamais été aussi crédible qu'en tant que chef de ces trompes la mort. C'est LE rôle de sa vie. Lui se doit d'en imposer pour conserver le respect de sa team, il n'abuse pas du paternalisme habituel que l'on trouve dans ce type de production, une pourtant lourdingue habitude de Clint que ce dernier n'avait pas oublié d'omettre pour son calamiteux Maître de guerre.
Hormis quelques fautes de goût malencontreuses (fausses grenades à plâtre trop visibles, final calqué sur celui des Navy Seals...), Final Option est une des rares réussites d'un genre souvent méprisé pour ses aspects pro-militaristes. Le spectacle est pourtant de qualité et rejoint un autre show, concocté par Johnnie To ceui-là, Final Option étant au film de commando ce que Lifeline est au film de pompier. A savoir une sacré référence en la matière.
Un soap d'action surestimé, correct mais sans plus
Dans la catégorie soap d'action, (mélange de film d'action et de série TV bien cucul), Final Option figure en bonne position. Le début du film déconcertera les fans du film d'action, puisqu'on se croirait dans une série. La fin est nettement plus musclée. La réalisation est en adéquation avec la volonté de faire dans la série-docu sur les forces de police: pas d'effets de style tapageurs, pas de fioritures, pas de musique grandiloquente. Gordon Chan a fait du bon travail. Les acteurs sont corrects, sans qu'il y ait de quoi pavoiser. Au final, ça se regarde bien, dommage que la partie sur la vie dans le groupe et en dehors ne soit pas plus travaillée, le film aurait beaucoup gagné en profondeur. De même, la violence est un peu aseptisée, ce qui ne renforce pas le côté documentaire qu'on peut être voulu les producteurs et le réalisateur. Au final, je suis plutôt déçu par rapport à la réputation du film, sans pour autant qu'il soit mauvais.
La romance est plus intéressante que l’action pure…
A force de voir des films d’action calibrés made in USA ou HK, des choses étranges arrivent parfois. Prenez The Final Option par exemple, qui met en scène de façon plutôt indigeste la création d’un corps d’élite de la police équivalent au GIGN français ; tout est si convenu, si écrit à l’avance que l’intérêt tombe vite très bas. Le fait d’assister pour la énième fois des sélections éprouvantes pour le concours d’entrée, des entraînements type « parcours du combattant » et des missions périlleuses visant à éradiquer le grand banditisme sévissant à Hong-Kong n’est en effet pas franchement enthousiasmant, d’autant plus que les relations humaines entre les différents membres de cette troupe ont du mal à décoller et que les scènes d’action, manichéennes au possible, n’ont rien de très spectaculaire. Même la mort de l’un d’entre eux à la fin ne suscite aucune émotion d’un côté comme de l’autre de l’écran de télévision , tentative de lissage des sentiments discutable et soutenue par une mélodie soulignant la dimension « va-t-en guerre » des jeunes recrues au mépris de la mort – bref, du déjà-vu, ou plutôt du déjà-trop-vu.
Ainsi, on ne s’étonnera pas de se focaliser sur les histoires de cul du colonel (Michael Wong) et de 2 de ses recrues que pour l’action pure. L’imbroglio amoureux dans lequel ces 3 hommes sont plongés n’est certes pas assez creusé – quelques scènes éparses – mais suffit à redonner de l’intérêt à une œuvre qui en manquait singulièrement . Voir le colonel si dur au boulot mais ramper devant sa femme tant et plus à la maison, allant même jusqu’à s’offrir déguisé en cadeau géant lors de son anniversaire, est assez amusant, voir l’une des recrues ne pas réussir tout de suite à rendre fidèle sa copine à cause de son métier est plutôt tragique ; difficile d’aimer un homme qui risque sa peau chaque jour et d’accepter l’idée qu’il sera peut-être mort le lendemain. Pas assez développée, cette partie de The Final Option est pourtant la plus passionnante ; on se contente de ce qu’on peut…
Très bon film d'Action
Un tres bon film d'action non violent et donc reserve a un large public!
Home Work
Un des succès surprise de l'année 1994, le film lança une furtive carrière à son acteur principal Michael Wong et engendra d'une suite bien inférieure deux ans plus tard.
Si la scénarisation est simpliste au possible, Gordon Chan exploite tout de même assez subtilement un melting-pot de genres typiques au cinéma HK et aborde quelques idées adultes surprenants pour une telle production. Mais hésite finalement à en faire une vraie oeuvre auteurisante...
S'inspirant largement des soap policiers japonais très en vogue dans les années '90s, aussi bien dans leur pays d'origine (cf "Bayside Shakedown"), que lors de leurs passages TV hong-kongais, Chan se réfère pourtant plus à l'explosion des "cops and robbers" HK des années '70s. Véritable phénomène, les series policières ont énormement influencé le paysage TV HK, puis ont permis une re-naissance de son cinéma. On y voyait tout d'abord des faits divers sordides, pour s'intéresser de plus en plus à différentes unités policières au fil des séries. Abordant un côté de plus en plus réaliste, les productions détonaient par un côté moderne, vrai, brut. Fini le temps des Shaw en costumes et intérieurs / extérieurs studio.
La "Nouvelle Vague" menée par Ann Hui et Tsui Hark s'en est d'ailleurs largement inspirée.
Gordon Chan exploite ce côté brut, en intégrant un emploi d'une caméra largement portée à l'épaule, des couleurs naturelles, pour donner de la véracité à son sujet.
De l'autre côté, nous assistons à une série d'entrainements, qui renvoie directement aux plus classiques des films kung-fu, où le héros se devait de resister à des épreuves pour affronter son adversaire dans une finale. De là à dire, que les membres sont de l'étoffe d'un Gordon Liu ou Jackie Chan...
Du côté de l'intrigue, elle tiendrait sur un ticket de métro et laisse donc plus largement la place à un développement en profondeur des situations et personnages. Si - au final - Chan ne réussira qu'une succession de scènes assez superficielles, l'on ne peut être surpris que par leur place préponderante au sein du film. Privilégiant clairement la vie intime aux scènes d'action, Chan exploite avant tout les rélations difficiles entre homme et femme, vie de famille et travail. Etant confondu moi-même au problème de faire des heures sup' (non-payées) sans fin et me prenant par ailleurs encore le temps de regarder critiquer (à la va-vite sur CE site) des films asiatiques, la vie de couple en pâtit bien des fois. S'imaginer de plus exercer un métier difficile, où le risque de mourir est quotidien semble effectivement une lourde charge à porter. Le réalisateur l'évoque plus d'une fois et son propos est tout à fait louable, humainsant les personnages, au lieu d'en créer des super-héros machistes à l'instar d'un Willis. Malheureusement, là aussi, Chan n'est pas allé au bout des choses; il en devait être conscient, la préquelle de ce film ds'axant encore d'avantage sur la vie intime des personnages, seule qualité du film.
"Final Option" est donc bien plus qu'un simple actioner et aborde quelques aspects intéressants, sans jamais aller au bout des choses. Un traitement plus mature des séquences "intimes", ainsi que des scènes d'action (le méchant, à peine développé; la fin correcte, mais sans casser des briques). Un film de divertissement se classant au-dessus de la moyenne des actioners HK, mais n'atteignant pas les ambitions projetées.
Bienvenu chez helène et les garçons du sdu
Argggggghhhhhh!!!!!!
PAS TRES PRENANT MAIS BON...
On a vu mieux en matière de SDU. C'est correct mais sans plus. Manque de rythme (hormis le dernier quart d'heure)
film sans punch
film sans punch avec beaucoup trop de temps mort et un manque d'action assez flagrant. si vous voulez voir comment on entraine une unité d'élite passez vous le fantastique "full metal jacket" de stanley kubrick a coté de ça les hommes de michael wong (tres moyen)sont des eleves de la star academy
Une intéressante approche "sitcom" pour ce film très documenté. Un bon moment.
le classic film du grope d'intervention.
Comme pas mal de film de ce genre le film ("les 12 salopards" par exemple) suit une trame assé classique recrutement/entraînement difficile puis une fin contre un méchant vite envoyé.
Le film essaye quand même de développé le coté relationnel, la difficulté des couples à tenir malgré le métier a risque de l’un d’entre eux.
C'est la lutte finale.
Dans cette espèce typique du cinéma de Hong-Kong qu'est le film "hybride", Final Option est un autre très bel exemple. D'abord parce que, historiquement, il pourrait marquer rétrospectivement l'annonce du travail que To, Yau, etc., réaliseront plus tard avec la Milkyway Images : Final Option est une tentative pour activer dans le cinéma le lexique visuel de la TV, tentative ausi vieille, s'il faut en croire Skorecki, que l'histoire du cinéma lui-même (c'est-à-dire que le cinéma avait deviné la TV avant même qu'elle n'existe), mais aussi une tentative pour, à travers l'esthétique télévisuelle, déplacer le lexique sémantique (le code) du genre - ici, le polar. Final Option serait alors hybride parce qu'il se situe dans une charnière historique qu'il inaugure d'une certaine manière (Full Alert de Ringo Lam pourrait être un autre exemple de cette inauguration) mais qu'il n'assume jamais dans son geste de production. S'il y a une justification prétendue à ce geste, ce n'est en effet que celle de la vérité documentaire, comme toujours chez Gordon Chan (cf. Fist of Legend). Mais Final Option est aussi hybride d'un autre point de vue : parce que les articulations rhétoriques qu'il tire de l'esthétique télévisuelle ne s'y assument pas davantage que sa situation historique. Les cadres tremblés, la fausse redécouverte des proportions carrées (parce que le carré "fait" TV, il "fait" écran, donc il "fait" document, transmission, communication, vérité, etc.), le langage de la franchise (voir la scène du premier baiser Michaël Wong et Gigi Leung), ne réusissent jamais à gommer leur statut d'instruments machinés. Car cette machination saute aux yeux dès qu'une actrice féminine rentre dans le champ : elles sont tout simplement trop belles pour le film, elles l'hystérisent, l'explosent, le réduisent à l'état de pellicule grotesque et faisandée - comme c'est aussi le cas, mais dans une bien moindre proportion, dans Expect the Unexpected. L'image-vérité se transforme en chromo-décor pour corps glamours, et alors rien ne va plus.
Vive Carman Lee !
Un bon film d'action, sans énormément d'action, mais avec Carman Lee !