visiteur | note |
Sauzer | 2.75 |
le singe | 3.25 |
jezekael | 2.25 |
Iron Monkey | 4.25 |
L'histoire
Leung Chow (Lau Kar Yung) est le fils du maitre du puissant clan martial du Dragon (Chu Tiet Woo). Lorsqu'un mystérieux combatant du nom de Ling Ko Fung (Hwang Jang Lee), ancien étudiant du clan exilé, vient provoquer en duel son père tombé subitement malade afin d'obtenir le médaillon représentant la succession du clan, Leung Chow tente de s'interposer mais est rapidement vaincu par l'étranger. Contraint de se retirer et pourchassé par les sbires du vilain n'ayant en fait obtenu qu'une copie du précieux médaillon, il se réfugira à la campagne avec sa mère (Yuen Qiu) qui organisera son entrainement en vue de reprendre la tête du clan et accessoirement de venger la mort de son père décédé entre temps. A cette occasion, il obtiendra également l'aide d'un étrange vendeur de pilules ambulant (Wong Biu Chan) et découvrira la dramatique histoire de ses origines ainsi que les liens unissant ses parents et Ling Ko Fung.
Le film
Principale chose à noter dans cette production du vénérable artisan Joseph Kuo : une partie dramatique hors normes, y compris considérant son propre travail. Ici, les persos restent forcément basiques mais possèdent néanmoins une histoire qui leur donne une humanité originale pour ce genre de production. Ainsi apprendra-t-on que le père du héros et le méchant de service ont une histoire en commun (incluant également la mère) et que leur positions dans l'aventure aurait pu être toute inversée, leur qualité de bon ou de méchant étant du coup appréciation toute subjective et loin d'être claire quand on y gratte un peu (mais je n'en dirais pas plus pour ne pas faire de SPOILER...). Bref, même si tout cela est amené sans trop de subtilité, ça fait toujours plaisir de voir un véritable travail sur les personnages. Du coup, on ne se trouve plus dans une simple kungfu-comédie ou de l'exploitation de base mais bien dans un bon kung-fu-pian à tendance dramatique. Cela dit, une fois expédiées les entrées en matière d'usage, cette part dramatique sera essentiellement concentrée sur la personne de la mère du héros, un vrai beau rôle interprété par la trop rare Yuen Qiu (encore une élève de la "Chinese Drama Academy" du célèbre maître Yu Jim Yuen). Coté action/combats, on se trouve ici un peu au dessus du niveau de qualité moyen pourtant déjà de bonne tenue chez Joseph Kuo (c'est quasiment une marque de fabrique). En dehors de quelques mollesses très passagères, on a affaire à du bel ouvrage, servi par des protagonistes aux capacités bien différentes mais également bien réelles et bien exploitées. A commencer par le formidable Hwang Jang Lee avec son jeu de jambes de malade et son timing de fou (c'ui là, c'est clair qu'il sait se battre), la jeunesse acrobatique et puissante de Lau Kar Yung ou la maîtrise de haute école de la dame Yuen Qiu. Gros gros plaisir donc à ce niveau, d'autant que la caméra assure pleinement son rôle de mise en valeur de l'ensemble (plus quelques petites idées de cadrage/montage qui rendent la chose bien intense).
Verdict
Avec ce "Dragon's Claw", Joseph Kuo s'est offert et nous offre par la même occasion une belle petite série B lorgnant fièrement vers les prods plus "haut de gamme" de certains gros studio. Bon, ça reste toujours assez basique et un brin pas finaud (c'est un film de "grande accessibilité", dirais-je...) mais la tentative fait quand même rudement plaisir à voir. Au moins à la vision, ça s'avère ludique et totalement dénué d'ennui. En un mot : divertissant. Et puis une fois passé, la magie c'est qu'il en reste quelque chose et que ce quelque chose en est la meilleure part. Tiens, personnellement je le rangerais au coté d'un L' impitoyablede trois ans son aîné (et ça se sent...) pour sa teneur originale.