gros délire drôle si pris au bon degré
Vous vous rappelez Cherry Miel ??! Mais si ! cette magical girl de notre enfance, un peu sexy, créée par le papa de Goldorak, Mr Go Nagai.
Les japonais succombent aussi à l'adaptation en live de manga ou de série animées.
Pour le pire ou pour le meilleur ???
Difficile à dire devant cet OFNI entre délire cinégénique à la nullité assumée et produit vidéo mal fagotté.
Disons plutôt que Cutie Honey est un sentaï de luxe qui donne dans le fan service en mettant en tête d'affiche une idol, fort mignonne, mais jouant comme un cul (à ce niveau c'est forcément volontaire). Elle couine, elle minaude, fait des grimaces pendant 90 min en courant en sous-vêtements dans la rue tout en se goinfrant de riz ou en parlant à son chat en faisant le grand écart (toujours en petite tenue), en combattant les méchants dans sa tenue rose du plus bel effet, etc... Bref, elle tient le rôle sur la longueur. Pas de fausse note, ou plutôt si, que ça. Y'en a beaucoup que ça pourrait énerver, moi ça m'a bien fait marrer. Comme tous ces costumes kitschissimes sortis d'un quelconque San Ku Kaï et les dialogues on ne peut plus basiques.
Bref, c'est quand même très fun, y'a même un sous-texte lesbien assez fort (l'inspectrice de police est d'ailleurs aussi fort mignonne... même plus que l'autre cruche) et surtout, surtout la mise en scène est dynamique et assez inspirée dans l'adaptation des effets manga en live. Forcément, c'est le très bon Hideaki Anno qui s'en charge, le papa de Nadia et Evangelion (entre autres).
Pas parfait dans le délire de cinglé pour amateur élevé aux nipponiaiseries (scénar trop simple et linéaire) mais rien que pour le 1er 1/4 d'heure de folie ça vaut le coup d'oeil !
Dans le genre "c'est nul donc c'est génial" on a rarement fait mieux.
(Sister) Love
Nouvelle adaptation d'un manga par Go Nagai, après celle - particulièrement ratée - de "Devilman" sorti cette même année.
Le réalisateur se réfère à sa propre longue expérience d'auteur de mangas pour mettre en scène une histoire totalement barrée. Manquant cruellement de budget, il compense ses délires visuels par maintes trouvailles assez bien pensées, bien qu'ouvertement en-dessous des meilleurs standards actuels.
C'est un joyeux fourre-tout, du grand n'importe quoi, mais traversé d'un vent de folie, qui ne peut laisser indifférent.
Tous les personnages semblent directement issus d'un manga et les références à de nombreuses autres transpositions de mangas, BD et comics sont ouvertement lisibles. Les méchants sous-fifres rappellent forcément les adaptations télévisuels (et cinématographiques) de la série "Batman" des années '60s, mélangés à du Seijun Suzuki; les combats de fin mêlés à de grandioses SFX numériques renvoient aux plus récentes aventures de super-héros américains.
Le curieux mélange de SFX de pointe et plus traditionnels (maquettes, décors tocs, maquillages à peine déguisés) est plutôt bancal, mais explicite que tout ceci n'est vraiment pas à prendre au sérieux.
Cutie Honey est interprétée par un mannequin totalement démunie d'un quelconque talent d'actrice, mais sa naïveté candide et décalage de jeu par rapport aux autres acteurs la rend finalement tolérable.
L'intrigue est entièrement guimauve, mais non loin des mangas originels. L'amour y est omniprésente et le message final fera hurler de rire le dernier des hippies. Plus intéressant est l'homosexualité féminine sous-jacente tout au long du film, que ce soit dans la relation entre Black Panther (affublée d'une moustache...) et Sister Jill ou entre Cutie et la reporter ("Tu es tellement mignonne...") et qui renvoie directement à la réalisation précédente autrement plus personnelle du réalisateur dans "Love & Pop".
Un délire assez mauvais, mais habitée par une telle folie innovatrice et respect du matériel d'origine, qu'il devient une véritable curiosité.
fun
je ne connais pas le manga mais ce truc est un produit bien naze, pas trop mal fait (pour cette catégorie), bien niais et bien fun. j'avoue qu'avec l'intro j'en attendais à peine plus mais c'est sympa et ça change de tout ce que l'on peut voir ailleurs.
les 2 actrices sont bien mignonnes, l'histoire est complètement débile, il faut regarder ça en ayant laissé son cerveau dans la pièce d'à côté.
Honeeey...flash !
Alors, autant le dire tout de suite, j'ai trouvé, malgrès ses quelques défauts, que le film était très réussi.
Voilà une adaptation live on ne peut plus honorable, ce qui n'est pas peu dire, quand on connait l'original.
Evidemment, si on compare le film aux OAV récemment sorties, on est assez éloignés de la folie furieuse qu'elles contiennent.
Mais l'esprit de Honey est bien retranscrit : scènes et plans dynamiques (joli travail de réalisation de la part de Hideaki Anno), acteurs bien choisis, parfaitement dans leurs rôles..(de Honey au servant de Jill, en passant par Aki, la fliquette)
Notons également quelques scènes que je qualifierai de novatrices visuellement, comme la scène où Honey évite des missiles (en tout cas, c'est la première fois que je vois ça perso) qui rendent très bien le côté dynamique de la chose.
Les combats quand à eux, sont une réussite.
Venons-en aux défauts : vers le milieu du film, on a droit à un "mini-clip" d'1 mn 30 sur fond de R'n'B mélancolique qui nous montre les errances d'Honey dans un moment de relâchement.
Ce truc m'a un peu gêné, ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, mais je ne pourrai peut-être pas être objectif à 100%, étant donné que j'ai du mal à ce style de musique.
Enfin même sans, je trouve ce passage inutile, ou plutôt mal tourné, disons.
Ceci dit, ça ne dure pas très longtemps.
Enfin bon, passons.
Deuxième défaut : Go Nagai (qui d'ailleurs, fait une très brève apparition) est un petit pervers, et ça se ressent dans ses oeuvres.
Des touches de ecchi étaient disséminées dans Honey ; en l'occurrence, il ne ratait jamais une occasion de dénuder son héroine.
Ici, le film cible le grand public, donc ce côté est tout simplement rayé du programme.
C'est assez dommage, et regrettable rapport à l'oeuvre originale.
Si dans l'ensemble, les effets spéciaux "power-sentai" passent plutôt bien, il faut le reconnaître que quelques uns d'entre eux sont assez ratés. (Cobalt Claw qui marche au mur est peu convaincante.)
Aussi, certains trouveront peut-être extrêmement niaises les dernières scènes, où il est question d'amour, et où sont exposés divers stéréotypes, mais personnellement, je trouve ça simple, direct et efficace.
Et puis il me semble que ce n'est pas guimauve involontairement, mais revendiqué.
Enfin bon, ces points, s'ils entachent le long-métrage, n'empêchent pas l'ensemble de remplir son contrat : distiller l'univers de Honey en live (hors ecchi donc).
1 H 30 de fun en boîte, peu de chances de s'ennuyer.
Au final, un résultat qui surprend agréablement, surtout quand on connaît le matériau d'origine, qui avait peu de chances de se prêter au live correctement.
Soyons direct : Cutie Honey est un missile Scud.
L'histoire intéresse-t-elle quelqu'un ? J'espère que non. Alors, pour la forme : Sister Jill est un (première ambiguïté sexuelle) mégalomane triste qui fait tout pour garder sa jeunesse (sa forme évoque le Jenovah de Final Fantasy VII pour ceux qui connaissent). Lorsqu'il apprend qu'un scientifique, l'oncle de Honey, a mis au point un système à base de nano-technologie qui assure à son porteur la vie éternelle (le fameux collier de Honey !), il charge ses sbires, le Claw Gang, d'enlever le scientifique. C'est là que Cutie Honey entre en scène.
"Honeeey Flash !"
Cutie Honey ou la réponse du Japon aux films de super heros des Américains. Du manga au film ; fossé a priori infranchissable tant les media sont différents, particulièrement lorsque le format papier narre les tribulations débiles d'une héroïne qui combat les Forces du Mal par l'Amour, le tout dans une ambiance à la lubricité exacerbée. Et pourtant, Cutie Honey-le film prouve que l'on peut mettre en images, avec des acteurs dans des costumes ridicules, ce genre de délire de pervers. Evidemment, une telle entreprise intègre le risque de se faire conspuer par une partie du public (légitimement ?) consternée par le spectacle affligeant qu'on lui déroule. Mais pour les autres, les amateurs de cinéma bis, Cutie Honey représentera un nouvel étendard sur lequel inscrire que l'on a des goûts de chiotte et qu'on le revendique.
L'actrice principale, l'inexpérimentée Eriko Sato, joue comme un cul. Oui, la paire de fesses. Pareil. Elle surjoue façon idol des grands jours (ce qu'elle a été...) avec l'outrance la plus gerbante. Lorsqu'elle est grimée "Peter Parker", sa voix tutoie la cime de l'aigu et elle ne connaît que deux expressions faciales, le sourire-banane et la moue tête d'oeuf. En configuration "Spider-Man", le répertoire se réduit à une expression, le fronçage de sourcils dents serrées. Mais la voix change radicalement, le ton est grave, menaçant. Ça fait sourire mais je jure avoir cru parfois qu'il ne s'agissait pas de la même actrice, la coupe de cheveux étant également modifiée. Honey Kisaragi n'a pas d'amis et son activité de sauveuse de l'humanité influe négativement sur sa vie professionnelle. Lorsque le policier Aki (Mikako Ichikawa) et un mystérieux détective (Jun Murakami) s'intéressent à Honey pour des motifs bien différents, celle-ci place en eux toute son amitié... voire plus. A l'évidence, Cutie Honey est un film qui traîte de l'homosexualité. C'est de l'amour qui poind entre les deux jeunes femmes, et l'homme du trio n'en est que le catalyseur. N'a-t-il pas posé ses mains sur Honey que Aki fait la grimace. Si Honey ne fait pas mystère de ses sentiments, pour Aki c'est une autre paire de seins. Sa vie de célibataire dévouée à son travail l'a endurcie, cet amour soudain qui lui tombe dessus la perturbe, s'interroge-t-elle sur son identité sexuelle ? Bien sûr. Ses certitudes élémentaires s'effondrent pour laisser place au doute. Le coming out sera douloureux.
Cette double lecture de l'adaptation du manga de Go Nagai (qui fait un cameo parfait - Cutie Honey tombe sur son pare-brise, ses fesses en mode peep show) intervient entre des scènes de combats hallucinées, mélangeant le SFX le plus raté à l'animation la plus classe, où l'ennemi et ses attaques 100% manga autorisent les délires visuels les plus décomplexés. Parce que si Cutie Honey est simpliste sur le fond, il est stupéfiant sur la forme : Hideaki Anno sait filmer, et même si certain(e)s plans/scènes sortent tout droit d'un film porno, je ne doute pas que ce soit délibéré. Le manga était d'ailleurs réputé pour ce caractère érotico-salace ; le film, s'il est inévitablement édulcoré sur ce plan, n'oublie pas ses origines et la pulpeuse Eriko Sato aura plus d'une fois l'occasion d'écarter les jambes ou gésir sur le sol en bikini... Amis lubriques bienvenus ! Comme si ce tableau d'un goût douteux n'était pas assez chargé, l'audace va jusqu'à faire craquer les carapaces des protagonistes pour de subtils instants d'émotion, où l'on découvrirait presque de vrais personnages de cinéma ! Déstabilisant.
Bref, cette adaptation à la fidélité étonnante se consomme comme un bonbon acide. Un produit purement chimique, aux ingrédients les moins nobles, qui tue instantanément le cinéphile diabétique et provoque des caries aux dents sensibles du gourmet. Ce que les nippons produisent de pire, mais aussi de plus jouissif. Génial.
21 novembre 2004
par
Gaor
Ugly Honey
Imaginez une Rosetta japonaise et canon rencontrant un Benny Hill ressemblant à Godzilla, vous obtenez Cutie Honey.
Bon courage.
Un film d'Otaku ? Bah disons que c'est avant tout une auto-dérision de leur culture "Saylormoon", pour rester sympa.
Evidemment ça vole pas très haut, c'était pas le but certes, mais bon à part le délire anime pur et dur, c'est vide. Moi qui n'aime pas les films qui se font leur blé sur la beauté de leur actrice principale qui s'exhibe, j'ai été servi
Enfin bon, j'essaye de rester un minimum objectif, car "Cutie Honey" est un film qui s'adresse à un public en particulier, je pense qu'il faut avoir vu ou lu pas mal de mangas pour être dans le trip'.
Bonne surprise
Voilà une adaptation peu évidente au départ: le matériau de base est trés orienté sexy ,et difficile en version Live de ne pas tomber dans la classification "Zone III" restrictive.D'ailleurs CUTIE HONEY emprunte par moment aux petites productions du pape de l'underground érotique nippon,TAKAO NAKANO,qui avait déjà réalisé en 2001 un QUEEN BEE HONEY délirant.Mais tout en en édulcorant considérablement le contenu pour viser un plus large public.
Le film choisit plutôt la carte de l'humour,tout en conservant un aspect érotique indéniable faute de dénaturer complètement le projet.Le choix de l'actrice principale est déjà significatif: ERIKO SATO est une des Aidorus les plus populaires du pays,avec sa plastique irréprochable et sa taille hors-norme pour une japonaise,1m75,une vraie bombe quoi.Facile de l'identifier à une super-woman dans ces conditions.
Le scénario est trés basique,voire simpliste,et les personnages ne sont jamais présentés trop en profondeur,on reste dans une série B ...Mais avec des moyens un peu au-dessus de la simple série télévisée de monstres et justiciers inter-galactiques typique des studios nippons,ce qui n'empêche pas un aspect kitch revendiqué.Les effets spéciaux,nombreux, ne sont pas tous réussis,mais au moins restent-ils plaisants à regarder.Le second degré est roi,en particulier dans l'interprétation outrancière,en tête ERIKO SATO qui n'a pas fait l'Actor Studio,cela se voit et n'a aucune importance,on attend d'elle un comportement d'Idole et c'est ce qu'elle fait devant une caméra qui s'attarde sur elle.
On ne s'ennuie pas,le but de distraire est largement atteint, cela n'est pas inoubliable mais rigolo, et les images sont joliement filmées dans une esthétique moderne et kawaii assumée.Les dernières scènes se permettant même un détour par un romantisme facile mais acceptable.
Oui,mais,il y a quand même une bonne dose d'ambiguité dans les rapports entre les personnages :il est évident que les deux filles deviennent vite amoureuses l'une de l'autre,et ce détail pimente alors toute l'histoire,l'élevant au-dessus d'un simple action-movie parodique.Le personnage masculin apparait dés lors seulement comme un faire-valoir sympathique.
CUTIE HONEY,ou un vrai moment de plaisir cinématographique certes un peu pervers, pour un spectacle plus futé qu'il n'y parait au départ.Et au final une heureuse surprise.
Stupide !!
Je m'attendais à mieux du réalisateur d'Evangelion, à trop vouloir respecter les codes du sentaï, le film devient encore plus caricatural que ces derniers.
A part pour la plastique de l'actrice principale (et encore, si on supporte sa niaiserie !) la vu de ce film est complètement dispensable.
Une sucrerie qui ne tient pas toutes ses promesses.
Ne conaissant pas du tout l'animé je ne jugerais pas le film par rapport à l'oeuvre originale (j'ai du en voir 1 ou 2 épisodes il y'a quelques années et j'en garde pas un souvenir impérissable...)
Cutie Honey le film est un divertissement cheap et kitsch relativement sympathique dont LE gros défaut est de débuter par une bobine complètement démente, filmée sous acides et bourrée d'effets de mise en scène jouissifs (les fameux SPFX imitation 2D lorsque Honey vole)...Bref, durant le premier quart d'heure je pensais avoir en façe de moi un modèle de "japanime live", qui par sa folie, son découpage surstylisé et sa réalisation décomplexée retranscirait à la perfection (et ce malgré quelques effets spéciaux déficients) l'esthétique criarde et frénétique de certains animes...Mais finalement, au grand dam du spectateur, le film ne parviendra pas a retrouver ce qui fait le charme de cette introduction. Pendant près d'une heure Hideaki Anno préfére se consacrer à des scènes de comédie plus ou moins drôles, et surtout très mal jouées (mais j'ai l'impression que c'est fait exprès...), flirtant a certains moments avec l'amateurisme pur et dur (la scène du karaoké !)...Mais le pire est sans conteste ce clip de J-Pop / RNB (erk !) sirupeux qui intervient pile au milieu du métrage. S'il n'y avait pas cette fraîcheur acidulée (enfin je me comprends...), ces personnages un minimum attachants et quelques détails "mignons" (en particulier dans la relation ambigue entre Honey et la -craquante- femme flic) le film serait difficilement supportable...Surtout que la réalisation de Anno (pas Jean Jacques...Je sors), plutôt audacieuse au départ se révèle carrément à la masse lorsqu'il s'agit de mettre en scènes les séquences dites "calmes" (on a droit à une avalanche de gros plans en -très- courte focale centrés sur le visage des acteurs...Comme chez Gros Luc ! Bon, je suis un peu de mauvaise foi là^^).
Bref, pendant près d'une heure le film se traîne (et ce n'est pas la scène -ratée- montrant Honey affronter Cobalt Claw dans un ascenceur qui va changer la donne) puis arrive le climax où l'on retrouve par intermittence la folie jouissive qui caractérisait les scènes d'introduction (en particulier lors de la confrontation avec un bellâtre chanteur aussi ridicule qu'hillarant). Bien que bénéficiantes d'une réalisation moins percutante que les séquences d'ouverture, ces scènes font plaisir à voir.
Alors qu le spectateur recommence à s'amuser un peu, Hideaki Anno préfère clore son film sur un longue (10 minutes au moins !) réfléxion aussi niaise que simpliste sur la vie, l'amour (les vaches). Au final il rate ce qu'il avait (AMHA) réussi sur Evangelion c'est à dire une conclusion métaphysique aux allures de collage artistique.
...Sur Cutie Honey il aurait pu s'en passer, vraiment (surtout qu'a l'instar du reste du film, ça vole pas haut !)
Dommage...
A la vue de mon avis, vous allez croire que je n'ai pas aimé ce film...Et pourtant il possède un petit je-ne-sais-quoi qui fait que je l'ai trouvé plutôt sympathique (c'est peut être du en partie à son côté "bonbon acidulé" ainsi qu'a son esthétique de sentai dégénéré, qui ne se prend pas au sérieux...Contrairement à un certain Casshern).