Change de disque Wong...
On connaît Wong Jing, profiteur devant l'éternel de tous les succès possibles et imaginables. La mode est aux polars/triades après les excellents
Infernal Affairs et le décrié mais sympathique
Jiang Hu. Le bon Wong reprend donc le principe de ce dernier avec des idées de la trilogie d'Andrew Lau / Marco Mak pour délivrer un nouveau polar totalement impersonnel et médiocre dans sa mise en scène. Bien sûr, le casting est étoffé comme toujours, il reste quelques bonnes idées, mais alors que le concept même du film voudrait qu'on se demande "qui est le grand manipulateur derrière tout ça?", on finit rapidement par se dire "je m'en fous finalement de qui c'est, il est quelle heure là?". Et même en suivant le film, on découvre rapidement le pot aux roses, ce qui lui ôte rapidement une partie de son intérêt. A ce sujet, ne lisez pas le résumé du film sur la jaquette du DVD HK, ils en disent beaucoup trop...
Si le scénario n'a rien de passionnant, ce qui l'entoure ne relève hélas pas vraiment le niveau. Eric Tsang déroule dans un rôle qu'il a déjà trop joué, prolongement étrange de
Cop on a Mission (même postiche sourcillesque, nouveau duo avec Suki Kwan). Il se la joue petit dur devant les autres tai ko, part dans éclat de rire si typique avec sa voix fluette pour s'énerver un peu. Mais encore? A ses côtés un beau casting comme toujours avec le père Wong: Suki Kwan hérite d'un rôle mono-dimensionnel bien fade,
Lam Suet s'en tire comme toujours avec les honneurs mais là aussi dans un rôle sans épaisseur, et le pauvre Shawn Yu se voit rejouer
Jiang Hu avec à nouveau beaucoup d'intensité, mais la mise en scène ne l'aide pas. Il faut bien avouer que Wong Jing ne saura jamais utiliser le ralenti et sabote quelques scènes de fort belle manière (cours Shawn, cours, fuis les rires des spectateurs), alors que la photographie ne se montre même pas cohérente. Où est Billy Chung dans cette aventure? On se le demande, même s'il n'a rien d'un metteur en scène marquant.
D'où sort ce point et demi me direz-vous? Finalement après 1h30 douloureuse, n'ayons pas peur des mots, survient un final bien plus intéressant que tout ce qui a précédé, et qui suggère que le film avait finalement un peu de potentiel, mais qu'il est mal exploité. Un sous
Jiang Hu en gros. Ce final qui part bien en vrille reste donc le seul intérêt de ce nouveau polar bien mal inspiré. L'apport du bon faiseur Billy Chung n'y a rien changé: il faut toujours un bon script pour faire un bon film. Ici 5 minutes intéressantes et le plaisir bien subjectif de revoir Shawn Yu ne sauvent pas l'ensemble de la médiocrité.
Wong Jing vise mal, Suki Kwan touche juste...
Wong Jing est parfois énervant lorsqu'il gâche un beau potentiel. La première moitié du film est pourtant dans la bonne moyenne. Même si la mise en scène avec son tape-à-l'oeil habituel n'a rien de léger, les plans s'enchaînent avec relativement de bonheur tant que dure la mise en place des principaux personnages. Mais du fait d'un scénario trop plat, on finit par s'ennuyer lorsque le champ des protagonistes commence à s'éclaircir. Et le final est simplement décevant (baclé?!) là où il y aurait eu matière à faire passer un peu d'émotion. Seul les acteurs viennent racheter le film un
Eric Tsang sans surprise, un
Shawn Yu intéressant dans sa prestation et surtout LA cerise qui fait passer le gâteau, j'ai nommé
Suki KWAN Sau-Mei qui n'a rien perdu depuis
A Gambler's Story, loin de là.
Plaisir et déception se retrouvent aussi avec la prestation de Roy CHEUNG Yiu-Yeung, plaisir de le retrouver à l'écran toujours aussi charismatique et déception de le voir achever trop rapidement sa performance, voir une quasi-frustration de ne pas le voir concrétiser un échauffement très prometteur. Et ce n'est pas le sympathique cameo de Chapman To qui suffira à racheter les défauts de construction du film. Reste la prestation de Suki Kwan qui associée à celle de Roy Cheung justifie pleinement le visionnage du film pour les nostalgiques du cinéma HK années 90 car croyez moi ces deux là ont encore un sacré potentiel.
11 juillet 2005
par
jeffy
Colour of $HK pour Wong Jing :-)
Le succès de Infernal Affairs ne pouvait pas laisser WONG Jing insensible, il tente donc avec Colour of The Loyalty de faire une réalisation classieuse, comme ses homologues Andrew LAU Wai-Keung et Alan MAK Siu-Fai sauf qu’il use et abuse de travelling et autres effets faciles, notamment de montage.
L’histoire est vraiment insipide, les seuls personnages à vraiment exister sont Eric TSANG Chi-Wai (affublé des même sourcils que dans Cop on a Mission, prévoyez un temps d’adaptation de 5 min pour s’y faire) et Suki KWAN Sau-Mei malheureusement peu présente à l’écran. Shawn YU Man-Lok est relativement transparent, pas mauvais, juste transparent. On ne s’intéresse que très peu à l’histoire, on reste complètement extérieur aux enjeux et attend avec impatience chaque nouvelle scène où Suki nous honorera de son jeu. C’est malheureux mais tous les « anciens » n’ont pas assez de présence à l’écran, ou ne sont pas assez développés que ce soit Suki comme LAM Suet ou encore Roy CHEUNG Yiu-Yeung.
Niveau gunfights, ça manque de pêche. Malgré une ou 2 séquences sympathiques ce n’est pas la panacée et dans l’ensemble c’est trop léger. La musique bien qu’un peu too much par moment est ok et tente d’instaurer une ambiance, en vain.
Colour of The Loyalty n’est pas mauvais, il est juste fade, ce qui est presque pire…
02 novembre 2005
par
Junta
Portrait de famille
WONG Jing profite une nouvelle fois des derniers films à la (modeste) mode pour surfer sur le récent (timide) re-nouveau du polar HK.
Une pincée d'"Infernal Affairs", un zeste de "Jiang Hu" et un soupçon de "Mob Sister" pour donner un cocktail sans saveur et bourré d'ingrédients déjà connus.
Eric Tsang joue (ENCORE ?) un chef de triades, qui aimerait raccrocher, mais dont la tête est mis à mort. Refrain connu pour démasquer le coupable derrière le complot - et aux scénaristes de commencer à manquer sérieusement d'idées nouvelles pour faire durer el suspense et trouver de nouveaux coupables (ce n'est PAS le jardinier...).
Minimum syndical pour l'ensemble du très beau casting dans de rôles déjà interprétés par ailleurs et des personnages sans réel approfondissement.
Seul un magnifique plan (en CGI) à la 46e minute rappelle les heures de gloire d'un ancien cinéma vraiment déchue en cette année 2005.
La suite ne pourra qu'être meilleure, vu le niveau atteint !
passable
jusqu'à présent les critiques ont soulevés bien des défauts, plutôt avec justesse il est vrai. c'est sûr que ce film est clairement dispensable, WONG jing nous ressert une sorte de pudding réchauffé de pleins d'autres films récents. le casting pêche surtout chez les plus jeunes, que je trouve invariablement pas assez mûrs et peu expressifs. ceci dit, COLOUR OF THE LOYALTY n'est pas ce que WONg jing a fait de pire, et se laisse regarder pour qui n'est pas trop exigent. ça aurait presque pu être un bon film.
honnetement je l'ai même trouvé sympa ce petit film, faiblard mais correct au final. (bien que celui ci ne soit pas son point fort).
Pas grand chose à se mettre sous la dent dans cette énième histoire d'un leader des Triades dont la succession attise les convoitises...Pseudo-suite de "Color of the Truth" (avec lequel il n'entretient absoument aucun rapport), le film du duo Billy Chung et Wong Jing n'arrive pas à la cheville de son modèle.
A mettre au crédit du métrage: quelques jolis mouvements de caméra et effets de montage et une violence dans certaines scènes devenue peu commune dans le cinéma de Hong-Kong actuel.
Côté casting, rien que de l'archi-râbaché, notamment Eric Tsang dans un rôle qu'il connait par coeur de gangsters moitié ange, moitié démon. A l'instar de l'excellent "Cop on a Mission" de Marco Mak, il arbore fièrement un complément de sourcils qui lui va à ravir.
En bref, un film qui ne s'imposait pas.
Colour of the Loyalty
Décidemment 2005 est une année assez faible au niveau cinéma à Hong-Kong. Rien de bien valable à se mettre sous la dent mis à part "Crazy N The City" et plus récemment le dernier Derek Yee "2 Young", et c'est le bon Wong Jing qui après son calamiteux Slim Till Dead revient avec à première vue une sequel du très bon "Colour of the Truth". A noter que Colour of the Loyalty n'a rien en commun avec ce dernier et qu'il y a un fossé au niveau du résultat final entre les deux. Eric Tsang reprend ici son rôle de gang boss avec les faux sourcils qu'il avait dans "Cop On a Mission", Shawn Yue en jeune caïd fait la tronche pendant les 3/4 du film comme à son habitude et je n'ose pas parler du reste du casting par respect pour eux. On rajoute à cela une réalisation baclée et un scénario banal sans rebondissement et ça nous donne une raison supplémentaire de penser que 2005 sera la pire année qu'HK ait connue (attendons de voir Initial D cet été tout de même ...)