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Love Collage

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 2.5/5

vos avis

7 critiques: 3.21/5



Elise 3.5 Du bon collage
Ordell Robbie 1.5 Collage MTV
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Du bon collage

Collage of Our Life montre clairement qu'il se démarque avec un style bien particulier, avec des enchaînements peu communs, qui se diluent bien dans la musique. Et quelle musique !!! Je dirais que le film est vraiment indissociable de sa musique tellement elle a un rôle important dans l'ambiance et donne le ton et le rythme à chaque scène. Côté scénario, ce n'est pas bien impressionnant ; l'histoire d'un jeune photographe dont la copine le surpasse alors qu'elle débute et part à New York pour réaliser son nouveau rêve : être photographe professionnelle. Ca ne casse pas des briques mais ça suffit au réalisateur pour nous conter agréablement cette histoire plutot touchante.


Le couple principal du film est vraiment attachant ; Shizuku (HIROSUE Ryoko) nous fait fondre avec son petit sourire si charmeur et Motoko (MATSUDA Ryuhei) partage chaque scène du film avec nous et nous emmène de Tokyo a New-York dans ses tribulations. Les personnages sont si attachants que lorsque l'amie de Motoko lui annonce la mort de Shizuku, on préfère suivre la pensée de Motoko qui croit qu'elle est encore vivante ; car on a envie qu'elle le soit, comme on souhaitait que Myeong-Wu soit vivant à la fin de Windstruck. Et face à tous les indices qui montrent qu'elle est en vie, on finit par presque en être certain, alors qu'elle n'apparait jamais.

Ce qui est fabuleux également, c'est comment le réalisateur arrive à nous faire voir New-York de manières différentes ; d'une part à l'arrivée de Motoko, c'est une ville dure, violente et difficile à y vivre ; puis après le déclic, la ville se transforme ; ce sont alors des vues magnifiques, de la beauté même dans la pauvreté et la vie dans les yeux des New-Yorkais. Tout cela se faisant avec la participation plus que nécessaire d'une musique très bien accordée aux séquences.


Le gros point noir du film pour moi est la scène qui se passe à l'endroit de la mort de Shizuku. SPOILER En effet j'ai eu beaucoup de mal à recevoir une scène de fusillade comme ça dans ce film ; elle me paraissait, par rapport au reste du film, complètement irrationnelle, trop surfaite, avec la fille partie dans une folie un peu trop éxagérée et l'image globale me semblait trop décalée par rapport au reste du film. Ca me donnait l'impression que ça venait de quelqu'un d'autre (Miike sors du film s'il te plait). FIN SPOILER Bref une scène fouareuse sur la fin du film est plutot désagreable et donne un goût amer à tout le reste du film. Bien heureusement, le film ne s'arrète pas là et la suite devient assez poétique puis la chute qui rappelle la voix off du début du film est bien amenée.


Un film bien réalisé, avec des personnages vraiment attachants, et porté par une musique phénoménale. A voir même si la fin est un peu regrettable.



10 octobre 2004
par Elise




Collage MTV

Ce qui agaçe dans la première moitié Love Collage, c'est qu'elle sent très vite le travail d'un cinéaste trop marqué par son travail pour la publicité et le vidéoclip. Caméras portées oscillant entre création artificielle de tension dramatique comme dans le Dogma et simple imitation du style CNN, accélérations clippeuses, cadrages à l'envers, caméras subjectives du point de vue d'un appareil photo, superposition de niveaux de temporalité et de réalité dans le plan, alternance de divers types de texture d'images sans discours sur l'image à la clé, mouvement de caméra brusque à la virtuosité frime, ralenti soulignant un coup de poing... Tout ceci sent le ciné-clip assez malin pour reprendre tels quels des procédés usés à outrance par la publicité et le vidéoclip en faisant dans la fausse audace plutôt que le plein la vue vomitif décrié par les cinéphiles. Mais ne dépasse pas au bout du compte le cliché visuel, l'affèterie. Sans compter un abus de défilement de photos à la suite dont l'emploi récurrent tout le long du film va virer au procédé.

Durant sa partie newyorkaise, le film aura des travers identiques mais ralentira la plupart du temps la cadence, les rendant relativement plus supportables. Lorsque le film se calmera, il aura tendance à abuser de cadrages très rapprochés ou d'angles de vue "originaux" relevant d'un travers classique (mais pas récurrent heureusement) des cinéastes issus de la publicité: faire du beau plan pour le beau plan. Sans compter des plans lourdement signifiants comme le plan large pour souligner la solitude. Enfin, Tsutsumi ne fait qu'agiter sa caméra vainement lorsqu'il filme un face à face de cinéma de genre. Et le reste? Matsuda Ryuhei confirme son talent d'acteur et après une première partie ne dépassant pas les clichés du genre romance la partie newyorkaise offrait quelques passages sympathiques. La rencontre avec un Noir mordu de culture japonaise (avec la très drole plaisanterie sur l'insécurité dans une ville que Giuliani était censée avoir nettoyée) par exemple. Ou encore les face à face avec des Asiatiques vivant à New York. Les tribulations de Motoko au travers des versants gangstériens, communautaires, artistiques de la Grosse Pomme sur les traces de celle qu'il aime ne sont d'ailleurs pas désagréables à suivre malgré une mise en scène tirant cette partie vers le bas. Dommage: il y avait de quoi offrir une romance correcte.

Finalement, Love Collage a tendance à souligner le savoir faire du voisin coréen en matière de romance: à défaut d'avoir offert des films assez grands pour laisser une empreinte forte une fois le visionnage fini, les représentants coréens du genre évitent le plus souvent le tape à l'oeil.



03 février 2005
par Ordell Robbie


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