Avec Ulysse, Albator et autres Cobra, Capitaine Flam est l'un des grands classiques des dessins animés d'action intergalactique du début des années 80. C'est donc vraiment la nostalgie qui ressort le plus à l'évocation de ce titre.
En fait cette série a pris un bon coup de vieux et est même devenue un peu kitch. L'animation laisse à désirer et les personnages restent statiques dans la plupart des scènes. Quant à la musique, ça va un peu, mais si à chaque fois que son nom et prononcé ou que le Capitaine Flam apparaît, il faut encore subir la musique, c'est un peu trop. "Tein teintein teintein. Capitaine Flam tu n'es pas de notre galaxie, mais du fond de la nuit..."
Une fois la nostalgie de revoir les premiers épisodes de cette série mythique, il faut bien reconnaître que le scénario est d'une bêtise assez rare... On rigole évidemment beaucoup des explications techniques complètement loufoques, pour peu qu'on ait un petit bagage scientifique. Mais ce n'est pas le pire. C'est lorsqu'on en vient aux exploits de l'équipe du Capitaine qu'on commence à être soit navré, soit plié en deux. C'est bien simple, Capitaine Flam c'est Bruce Willis puissance 10 000, le sauveur de l'humanité et de l'Univers, le héros que tout le monde encense, qui fait se prostrer tout le monde, et qui affronte toutes les situations possibles et imaginables. Encore plus fort, à chaque fois le brave Capitaine et son équipe déballe une technologie qui tue pour résoudre chaque problème, alors qu'ils auraient pu les utiliser dans les épisodes précédents pour résoudre tous leurs problèmes en un coup de cuillère à pot. Mais non, chaque chose en son temps. Capitaine Flam remonte à la naissance de l'univers, Capitaine Flam passe dans une autre dimension, Capitaine Flam a tout vu, tout fait, n'a peur de rien.
Cela en devient rapidement risible, tellement ce héros est lisse et sans défauts. Ne parlons même pas des bourdes qu'il peut commettre, forçant les autres à se sacrifier pour lui ou conduisant immanquablement à des louanges (du style je m'embarque sur le vaisseau adverse, dois sauter dans l'espace parce que j'ai foiré ma mission, me retrouve à rôtir près du soleil jusqu'à ce que je sois secouru par miracle, et ensuite on m'appelle le plus grand héros de l'univers... Quel boulet ce capitaine...
Enfin pour finir, le summum, la musique. Il devient très rapidement très facile de prédire l'arrivée du thème principal, utilisé à tort et à travers pour souligner un peu plus les exceptionnelles qualités du Capitaine. On se paye alors de bonnes parties de fou rires en prédisant à la seconde l'arrivée de la musique...
Tous ces défauts rendent la série visible seulement pour les plus jeunes. C'est dommage, les aventures sont variées et construites par paquets de 4 épisodes pour ne pas faire ni trop long ni trop court. Regardable donc, mais plus pour se moquer que pour vraiment en profiter.