Saignant ? A point ? ... Bleu.
Petit Néo wu xia délabré typique de la période 90-95, période de regain pour le genre, à l'ambiance qui tire vers
Blade of Fury ou
The Blade et une atmosphère rèche, embrumée et poussiéreuse qui rappelle aussi
Jiang Hu ou
Swordsman 2. Beaucoup de scènes nocturnes donc, de l'éclairage bleu en masse, deux assassins sabreurs tourmentés et une bonne poignée bonus de décapitations, démembrements et autres effets gore qui font la grosse saveur du film et le catégorise même dans la Cat III. Malheureusement, les chorégraphies ont beaucoup de mal à tenir l'ensemble et la route. Beaucoup trop de ralentis intempestifs dans ces combats, qui tentent de cacher une mise en scène décevante et brouillonne, des combats mal goupillés et mal développés pour la plupart hors mis le duel final Max Mok / Zhang Feng Yi et l'attaque de l'empereur par ses courtisanes qui reste le meilleur morceau du film : un empereur eunuque sadique dans la grande tradition du genre, vautré sur son siège, attendant le final, qui en profite pour montrer sa férocité lorsqu'on ose le trahir. Il en écartèle une, en décapite une autre et arrache un coeur en une frappe rapide, bien sympa. On a aussi un bel empalage immédiatement suivi d'un découpage de tronc en deux exécuté par Max Mok et une scène de couture de paupières vraiment bien faite, on y croirait. Pour le reste, ça piétine tranquillement sans gros éccueils. L'ambiance est bien dans la veine "confrontation rédemptoire de deux sabreurs assassins crépusculaires". Problème, Zhang Feng Yi manque gravement de charisme et Max Mok a beaucoup de mal à être crédible en assassin sans coeur, surtout avec sa perruque de rasta coiffé en pétard. Sa tête a encore l'air plus rikiki sous cette énorme touffe et son physique de crevette est loin d'arranger la chose. Quant à Rosamund Kwan, petite présence sans grand intérêt.
Au final, un néo wu xia tendance nuit noir et désert aride, option "éclairage bleuté" à foison, qui tient à peu prêt la route avec son ambiance typiquement sombre assez réussie et son histoire très simple, opposant deux sabreurs tout d'abord compagnons, un ambitieux et un sur le chemin de la rédemption, tous deux sous les ordres d'un empereur eunuque ultra sadique bien campé qui ordonne quelques missions assassines radicales. Malgré tout, pas grand chose de mémorable, même avec le lot de tranchade gore et une ambiance baroque et guerrière pas dénuet de charme.
le film se situe dans la bonne moyenne du genre, l'histoire n'est pas des plus prenantes mais c'est pas mal fait comparé aux pointures du styles tournées avec surement beaucoup plus d'argent.
Wu xia pian tourmenté...
Une tres bonne réalisation pour un wu xia pian tendance Cat3, à la croisée entre "Blade of fury" et "the Blade"
Du sang dans la poussière
Arrêté et condamné à mort un épéiste (Zhang Feng-Yi)et sauvé de justesse de la peine capitale par un seigneur despotique, en échange il doit devenir un assassin au service de ce dernier, il fait équipe avec un autre épéiste (Max Mok)...
Un wu xia pian plutôt bien fichu, à qui l'ont peut reprocher ses chorégraphies un peu ratées, l'utilisation de ralenti et effets stromboscopiques pour masquer la faiblesse a parfois tendance à être suremployé, ceci dit les interprètes sont plutôt bons, Zhang Feng-Yi (Adieu Ma Concubine, Sun Valley), Rosamund Kwan et Max Mok en tête. Les combats sont très sanglants, les décapitations et autres démembrements ne se comptent pas, il reigne une sorte d'ambiance onirique qui donne à ce film ses principales qualités. Un bon petit film.
Avis aux carnivores !
Surfant sur la vague de "neo-WXP" initiée par Swordsman II, The assassin est une oeuvre sombre et violente (il est classé category III) narrant la formation puis la redemption d'un assassin hors pair au service d'un puissant eunuque.
Sans être du niveau d'un The blade ou d'un Blade of fury avec lesquels il partage une tonalité hyper sérieuse et une violence décomplexée, le film de Billy Chung s'avère tout à fait honorable et ce pour diverses raisons. La première est sans conteste ses nombreux combats rapides, plutôt bien choregraphiés (malgré une utilisation parfois maladroite des câbles) et n'hésitants pas a verser dans la surenchère de barbaque: coeur arraché, décapitations, démembrements, corps sectionnés en 2 ou éparpillés aux 4 coins du cadre (!) tout y est pour notre plus grand plaisir ! La qualité des scènes de combats (qui occupent une très grande partie du métrage) est soulignée par une réalisation riche en plans icôniques ainsi qu'un montage hyper dynamique mais toujours lisible.
Malgré un budget apparament anémique (on est loin des fastes de Blade of fury), The assassin tire son épingle du jeu et compense son aspect "cheap" par un visuel soigné (à condition qu'on adhère au filtre bleu typique des WXP tournés dans les 90's) distillant une ambiance tantôt aride (l'avant dernier combat se déroulant dans une auberge perdue dans le désert) tantôt vénéneuse, proche du cinéma d'horreur...Voire les scènes avec l'eunuque sadique, dont l'atmosphère malsaine et vicieuse rappelle Le temple du lotus rouge de Ringo Lam (on a connu pire comparaison). A ce titre Billy Chung fait preuve d'une certaine habileté lorsqu'il s'agit d'instaurer une ambiance pesante, on citera à titre d'exemple la très réussie scène d'embuscade nocturne qui intervient dans la première demi-heure.
Sa très courte durée (pas plus d'une heure et quart) confère à The assassin un rythme frénétique, on a guère le temps de s'ennuyer entre les scènes tortures (des paupières cousues en gros plan...Miam !) et les réglements de comptes. Mais ce rythme alerte est aussi un défaut puisque, par conséquent, le récit se retrouve truffé d'ellipses plus ou moins maladroites et certains protagonistes semblent sous-dévellopés (on aurait aimé en savoir plus sur le personnage interprété par Rosamund Kwan)...Mais bon, ce n'est pas bien grave étant donné l'aspect outrancièrement B de l'objet. Pour terminer, on lui reprochera aussi le manque de charisme des 2 interprètes principaux, Zhang Feng Yi (vu dans le très mou Sun Valley) et Max Mok (Leung Fu dans la plupart des OUATIC), ainsi que leur jeu relativement monolithique.
...S'il ne révolutionne pas le genre (d'ailleurs ce n'est pas son intention !) The assassin marque pas mal de points par la qualité de ses combats,son ambiance déliquescente, ses excès de violence typiquement CAT III (tendance soft quand même !) et son esthétique accrocheuse, sans oublier une petite touche (bienvenue) de naiveté typiquement Hong-kongaise.
Faussement ambitieux
Evidemment c'est bien de jouer la carte gore à fond, tant qu'à la jouer, autant éviter la demi-mesure, reste que la réalisation épileptique avec ralentis exagérés en jouant sur un unique filtre bleu fonctionne à courte durée. Un ratage qui aurait peu être un très bon cru.