A valeur sociologique mais pas cinématographique
Vraiment pas grandchose a sauver là dedans, d'ailleurs est-ce du cinéma. La plus part serait plutôt des spots publicitaires en mal d'inspiration. Ne parlons même pas des cartoons dont les graphismes baclés, ne nous fait esperer qu'une chose: qu'ils finissent. reste quand même un bon moment de cinéma, lorsque Tony Leung CW se trouve seul dans une ville déserte, filmée en noir et blanc. A part celui là, il n'y a rien a retenir de ces courts-métrages. Essai manqué et de loin.
Les meilleures intentions...
Rapide état des lieux de la série de courts produits par le gotha cinématographique HK afin de conjurer la menace du SRAS. Parce qu'au final malgré un casting des plus alléchants on obtient très très peu de grand cinéma. Et que si on faisait de cette série de courts un état des lieux de la santé artistique du cinéma de Hong Kong actuel il y aurait de quoi faire le diagnostic d'un déclin inexorable. Les courts métrages oscillent entre la mièvrerie (Teddy Chen, Mabel Cheung/Alex Law), la métaphore animalière non mise en scène (Fruit Chan), une nostalgie d'un passé glorieux (le court de Johnnie To évocateur de l'univers des comédies seventies de Michael Hui), un présent cinématographique HK fait de comédies peu inspirées (Joe Ma et sa Miss Hong Kong), une évocation lourdingue des épreuves traversées par HK au cours de son histoire (Alan Mak/Andrew Lau), un désir de voir HK retrouver des couleurs (Wong Kar Wai), une évasion dans un univers cartoonesque (Brian Tse en pilotage Mac Dull automatique, Tsui Hark) et une volonté de relever la tete malgré le SRAS (Stephen Chow qui n'arrive pas à concilier comique et récit au fond dramatique, Dante Lam/Gordon Chan et leur très drole parodie matrixienne gachée par des effets clippeux). Le grand cinéma? Il est dans le beau court de Wong Kar Wai avec Tony Leung: idée simple, mise en scène virtuose en pilotage automatique, soundtrack classique émouvante de Mondscheinsonate de Beethoven, là où la naiveté des autres courts les fait souvent tomber dans le mièvre, Wong Kar Wai réussit son pari sans pour autant étonner. Quant à Tsui Hark, il ranime son Master Q pour un court drole, cartoonesque mais sans surprises. Espoirs déçus (Alan Mak, Gordon Chan, Dante Lam, Fruit Chan, Teddy Chen), nouveaux cinéastes plus ou moins inspirés mais peinant à faire oublier les grands de l'age d'or (Mabel Cheung, Alex Law, Andrew Lau, Brian Tse, Joe Ma), grands des années 90 trop absents (Chow Sing Chi, Wong Kar Wai) ou survolant la concurrence sans etre à la hauteur de leur sommets passés (Tsui Hark, Johnnie To), cet instantané de Hong Kong à l'époque du SRAS rappelle malheureusement que s'il y a toujours des films dans l'ancienne colonie britannique il n'y reste presque plus de grand cinéma.
Les victimes n'en méritaient pas si peu !!!
Quelle déception !!!
Courageuse décision que de produire ces éspèces de court-métrages...bien que je craignais déjà le résultat sachant que la sensibilité n'est pas le fort dans le cinéma HK...mais quelle n'était pas ma surprise que de voir une dizaine de petits films ne durant pas plus de 3 ou 4 minutes, sans queue ni tête ou alors ressemblant à une publicité préventive, le tout suivi d'un pseudo-documentaire où interviennent réalisateurs et acteurs parlant...DE RIEN !!! Absolument abérrant ou alors j'aurais raté un pan de la culture HK jusqu'alors inconnu...
Il me faut tout juste noter la présence de "Master Q" dans un dessin animé de Tsui Hark et le mignon McDull en "petit prince" (mais sans aucune histoire, hein !!!).
NUL !