Xiaobo without a shotgun

Quoi de neuf un 10/10/10 ? Pas grand chose, dans ce cas parlons plutôt du 08/10/10.

Date importante en ce qui concerne l’évolution des liens - ou conflits - entre l’Occident et la Chine : ce 08 octobre 2010 où le citoyen Liu Xiaobo, militant des Droits de l’Homme emprisonné depuis décembre 2008, s’est vu remettre le Prix Nobel de la paix.

Je me renseigne à bout portant depuis mon clavier : d’après Wikipedia, si le Nobel est suédois, le Prix Nobel de la paix est attribué par un comité indépendant nommé par le parlement norvégien. Dur d’être indépendant lorsque l’on est nommé, mais soit, ce comité avait déjà bien marqué le coup dans le genre en 1991 en décernant ce prix à Aung San Suu Kyi, autre célèbre martyre – donc icône - mondiale des Droits de l’Homme côté birman.

Rayon ciné, parce que c’est ce qui nous concerne n’est-ce pas, rapprochons cette « main tendue de l’occident » - ou camouflet, c’est selon - au Syndicat du crime 3 de papi Tsui, film dans le film de 1989, et chinois, lui, dans lequel l’action (correcte) et le triangle amoureux glamour (culte !) masquent à peine un second niveau de lecture d’une portée politique toujours aussi courageuse et puissante. Notons que quatre ans plus tard il utilisera la même méthode pour dénoncer les travers des porcs religieux via son fabuleux Green Snake. Mais ceci est une autre histoire.  

Notons également que le jeu de mot foireux du titre de cette dépêche fait écho à la bande-annonce totalement hors-sujette de ce film-là.