Quel liens la nourriture entretient-elle avec le cinéma ? Pendant deux semaines, menu gastronomique sur ARTE avec un documentaire et quatre films dont, pour ce qui nous concerne directement, les inévitables et néanmoins excellents "Tampopo" et "Le Festin Chinois".
De quoi se re-mettre en appétit en attendant le prochain Wu Ma.
[oui, je vais mettre ça en proposition dans l'agenda... nia nia nia...]
Bah oui, mais c'est Arte aussi. C'est pas M6 ou RTL-9.
N'empêche que je trouve qu'ils ont manqué d'originalité en diffusant ces deux classiques assez largement reconnus du publique occidental un tantinet cinéphile. Z'auraient pu programmer un "God of Cookery", comme il avaient jadis passé "Chicken and duck talk", par exemple. Enfin, on va s'plaindre, non plus...
Une question sur le film: la musique qu'on entend à plusieurs reprise et qui sert de générique à la fin du film, ca ressemble à un morceau traditionnel, quelqu'un le connait?
Puis une remarque, programmer le film l'avant-veille du 1er avril ca ne semble pas forcément un hasard non plus mais pas de mention particulière pour Leslie dans le programme d'arte, curieux non ?
Aaaaah, p'tain qu'ça fait du bien un bon HK du père Tsui ! J'en sors tout juste avec ma petite famille (en VoStFr, 'fallait en profiter pour faire la culture de ma grande fifille !...) et même si on le connait par coeur ça fait toujours bien son effet !
>> programmer le film l'avant-veille du 1er avril ca ne semble pas forcément un hasard non plus mais pas de mention particulière pour Leslie dans le programme d'arte, curieux non ?
Pourquoi, Leslie était poisson ?... ^________^
En tout cas, pour le générique de fin sur ce fameux thème qu'on a tous plus ou moins en tête (mais allez savoir maintenant si ça ne nous viens pas justement de ce film ?...), Leslie le chante peut-être mais j'crois plutôt que c'est Kenny Bee qui l'interprètait pour ce coup-là.
Un régal de mise en scène et de direction d'acteurs (Anita Yuen en grande forme), en tout cas. Me laisse une bien meilleure impression que le "God of cookery" de Chow.
Ouais, p't'être un peu plus intello que le film de Stephen Chow ?... Non : juste différent en fait. C'est juste deux façons de se régaler et moi je ne pourrais me passer ni de l'un ni de l'autre.
Sinon, en repensant à cette chanson (漫漫人生路/ "man man ren sheng lu" - faisez-donc un tour chez Baidu mp3), j'me dis qu'elle ressemble furieusement à un autre thème bien connu : celui de "Swordsman" du au regrété James Wong. Même type de construction, même ambiance,...
merci pour le lien, bien sympathique comme thème à réentendre même en dehors du film.
Et si j'ai bien compris il me reste plus qu'à revoir swordsman et comme c'est difficile de s'arrêter au 1er (vu que le meilleur est à suivre...) me voilà parti pour 3 films, je ne te dis pas merci le singe ;-)
"Ouais, p't'être un peu plus intello que le film de Stephen Chow ?... Non : juste différent en fait."
-> Le réponse est en partie dans mon premier post sur ce sujet. Chow, en tant que cinéaste, il a commencé à faire des choses intéressantes à partir de "God of cookery". Ses films d'avant, c'est quelques gags (très marrants au demeurant) dans un emballage formel pas très glorieux. Tsui Hark, à l'époque du festin chinois, c'est quand même le niveau au-dessus. Le niveau d'un maître, quoi :-)
Oui je comprends ça mais je dirais plutôt des choses personnellesplutôt qu'intéressantes parce qu'avant il a quand même fait des trucs assez osés et donc interessants ;-)
Oui, assez d'accord (mais ne me demandez pas sur quoi ni avec qui...O__o...)
Je dirais surtout que Stephen Chow était encore assez débutant en réal-scénar à l'époque de "God of Cookery" (peut-être besoin de structurer SON style et SON univers pour NOUS le rendre plus accessible ou plus acceptable). A coté de ça, les expérimentations du "maître" Tsui Hark ont produit quelques pièces dont l'amballage formel ne s'accomode que difficilement de l'épreuve du temps tandis que les gags de Stephen Chow même (surtout !) les plus pourraves me font toujours autant marrer.
Chacun ses mauvais goûts, qôa. Mais on a bien d'la chance d'avoir accès à tout ça, moi j'vous l'dis !... ;-)
"Oui je comprends ça mais je dirais plutôt des choses personnellesplutôt qu'intéressantes parce qu'avant il a quand même fait des trucs assez osés et donc interessants ;-) "
-> Mais ce n'est pas lui qui a fait le film, là, tu sais, celui avec des gamins qui posent des bombes dans des cinoches et avec un chat qui est balancé de la fenêtre et qui finit empalé :-)
"Je dirais surtout que Stephen Chow était encore assez débutant en réal-scénar à l'époque de "God of Cookery""
-> Le trou de quelques années dans sa filmo entre "God of cookery"/"Forbidden city cop" et "King of comedy" lui a en effet semblé très profitable à ce niveau.
Tu auras probablement aussi noté que jusqu'à Shaolin Soccer (non inclus), les films de Stephen Chow étaient des co-réalisations.
"A coté de ça, les expérimentations du "maître" Tsui Hark ont produit quelques pièces dont l'amballage formel ne s'accomode que difficilement de l'épreuve du temps"
-> Teu teu teu. Tu t'égares, l'ami. Là, c'est comme si tu me disais que des films de Chang Cheh sont mauvais formellement parceque le sang est fait avec de la peinture rouge et qu'un type arrive à faire un combat à un contre cent avec une hache plantée dans l'abdomen. Un film comme "Green Snake", que tu visais peut être, ne voit pas ses qualités formelles remises en cause parceque le costume de serpent de Maggie Cheung est kitsch ou que le coup de l'oie magique (ou je sais plus quel délire) est aujourd'hui navrant. Quid du rythme insuflé par le montage des films de Tsui Hark, de sa gestion de l'espace, etc ? Choses qui font que ses films resteront pour la plupart des références pour certains cinéphiles, qui savent très bien remettre une oeuvre dans son contexte (historique et financier), qui plus est.
Maintenant, si tu voulais parler des "autres" expérimentations de Tsui Hark (c'est-à-dire, celles de ses films avec Jean-Claude Vandamme qui ont servis de brouillon à l'immense "Time & Tide"), ... je serais tout autant apte à en défendre les qualités :-)
"tandis que les gags de Stephen Chow même (surtout !) les plus pourraves me font toujours autant marrer"
-> Pour ma part, je regrette un peu les inventions délirantes d'un "Forbidden City Cop" ou d'un "From Beijing with Love".
Mais bon, ça restait de l'humour parodique. Ce n'est pas excessivement compliqué de faire rire en parodiant ou en grossissant le ton de quelque chose.
M'enfin le truc, c'est qu'actuellement, c'est plutôt le Chow qui mène la danse à HK. Ses derniers films, où il a pu se donner les moyens de faire ce qu'il voulait, présentent une certaine idée d'un divertissement haut de gamme. Moi, je préfère - et de loin - m'attarder sur la carrière de Tsui Hark qui ne semble plus s'occuper en ce moment à (ré)inventer des choses mais à observer ce qui se passe dans le cinéma actuel pour en proposer une sorte d'alternative ultra-perso, fatalement pas beaucoup appréciée du public :-)
Pour la musique du Festin Chinois vs Swordsman, bien vu le singe, effectivement la similitude est frappante. Ca me donne une idée de jeu: je connais une musique de film HK qui a été reprise telle quelle dans au moins 3 autres films, qui va trouver le film d'orgine et les 3 autres ? :-)
Quant à Chow vs Tsui Hark, heureusement qu'on les a tous les 2 (et qu'on y a accès comme dit le singe).
Ah ben, j'vois qu'il vaut toujours mieux ne pas faire mine de tenter de mettre en débat les mérites de Maître Tsui Hark... Bel enthousiasme !... ^____^
N'empêche qu'il ne nous a pas laissé que des chefs d'oeuvres et que je trouve que cette maitrise dont tu parles ne s'exprime pas toujours à travers ses recherches (parfois, lorsque l'envie prend le pas sur la maitrise). Mais bon, c'est vrai qu'il a proposé et ouvert des voies bien plus qu'il n'a suivi les modes et rien que pour ça on peut au minimum lui être reconnaissant. Ce n'est donc pas sur le coté purement formel vieillissant que je critiquais mais plutôt sur l'ensemble présenté (non problemo pour moi sur l'envoutant "Green Snake" et ses costumes en tocs, légèrement plus sur le 1er "Zu").
Tiens, en y réfléchissant son travail me fait d'ailleurs un peu penser au "Dragon Inn" de King Hu que je vois encore comme une pure recherche formelle novatrice, mélangeant influences diverses et vision personnelle quitte à perdre un peu d'homogénéïté d'ensemble.
Bref, tout ça c'est des délires de créateurs, en quelques sortes...
Quand à Chang Cheh, ce n'est pas le fait qu'un gars se batte pendant 20 minutes à 1 contre 100 avec une hache dans le ventre ou la qualité du sang versé dans ses films que je critiquerais mais le fait qu'à mon sens il a eut trop souvent tendance à se reposer sur cette signature pour nous livrer des films limite moyens. A ce sujet, faudrait que je me tappe une petite révision commentée sur la série des "Brave Archer" qui, d'un opus à l'autre, me semble assez bien représenter l'étendu de ses capacités tant en terme de recherche que de pure flème (probablement poussé à cela par le système de production en place, il est vrai).
Bon alors pour LE participant voilà l'indice du jour: la musique originale vient de mon film préféré (hé,hé...) et parmi les 3 autres films que je connais qui reprennent cette musique il y a 2 Jeff Lau. Ca devient plus facile là, non ? ;-)
Bravo !
C'est bien la musique d'ahses of time, plus précisemment la musique d'intro intitulée "A Lonely heart" reprise dans le roi singe et dans chinese odyssey 2002 coté Jeff Lau et citée aussi dans my sassy girl dans la parodie wu xia pian. Il y en a peut-être d'autres mais en tout cas avec trois reprises ca devrait déja être un record non ?