Je rappelles à tout hasard...

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08/05/02 14:46 

...que Mememeto Mori est sorti aujourd'hui et vu les critiques mitigées dans la presse, vous avez intérêt à vous bouger le cul pour aller le voir si vous voulez qu'il y'ait d'autres films coréens qui sortent au ciné.


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08/05/02 18:13 RE: Je rappelles à tout hasard...

il passe nul part vers chez moi


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08/05/02 18:29 RE: Je rappelles à tout hasard...

Ben oui, y'a encore moins de copies(25 je crois) que Shiri apparemment donc ce sera aux parigots à se bouger un peu.


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08/05/02 19:18 RE: Je rappelles à tout hasard...

par tequila
Rien chez moi non plus. Et quand je lis certaines critiques, je suis franchement déçu de cet accueil.


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08/05/02 20:03 RE: Je rappelles à tout hasard...

c'est clair ils ont rien compris!


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08/05/02 20:20 RE: Je rappelles à tout hasard...

tous des nulllllllllllllllllllllllllls


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08/05/02 20:26 RE: Je rappelles à tout hasard...

Au fait Alain, tu devais pas faire la fiche de Memento Mori ?^__^


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08/05/02 20:36 RE: Je rappelles à tout hasard...

Ah j'ai fait ça cette après-midi, ça a été mis en ligne y'a quelques heures.


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09/05/02 08:45 RE: Je rappelles à tout hasard...

par Medvedkine
Par ici la critique est bonne, voir excellente (Petit Bulletin, Lyon). Bon, le film passe dans une seule salle (CNP Terreaux). C'est déjà pas si mal.
Sinon la critique des cahiers n'est pas mauvaise non plus. J'ai pas lu Libé ou le monde, qu'en disent-ils ?



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09/05/02 10:14 RE: Je rappelles à tout hasard...

Euh, t'es sûr pour la critique des cahiers? Parce que quand je lis :"Memento Mori déborde de tics esthétiques, jusqu'à la nausée, mais dégage aussi une incroyable énergie communicative." ça donne plus une impression mitigée qu'autre chose.

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Sinon, pour le monde, c'est ça:

Un tel parti pris ne manque pas ici de culot et s'envole littéralement dans la dernière partie du film, lorsque le fantôme de la morte provoque une panique générale dans le collège. Du parcours exemplaire individuel, on passe alors à la figuration spectaculaire d'une hystérie collective où l'expression de la peur du sexe se mêle à celle du désir refoulé, convoquant les stimuli généralement travaillés par le cinéma d'épouvante.

Heureusement porté par la beauté de ses interprètes, Memento Mori souffre parfois de cette surcharge d'effets qui lui donne son originalité mais qui, en fait, édulcore paradoxalement dans l'emphase la force intrinsèque des situations montrées. La plus belle séquence est sans doute celle où les deux collégiennes s'embrassent en pleine salle de classe, provoquant un chahut, expression de réactions à la fois dégoûtées et fascinées autour d'elles.

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Sinon, pour Libération, le point du rédac' est un peu zarb' mais se tient plus ou moins.

Il est à peu près inutile de raconter ce film par son menu. Même si on peut toujours résumer la chose : le drame de deux belles lycéennes coréennes, toutes de socquettes vêtues, s'aimant en secret et tenant de leurs quatre mains un bien intime journal qui les sépare du reste de la classe. Où la découverte dudit journal par une troisième adolescente va entraîner chez l'une des amantes une peur panique projetée sur tout le reste du groupe scolaire.

Mais il ne faut tromper personne : Memento Mori n'est pas un Virgin Suicide à la coréenne (contrairement à ce que nous écrivions ici même l'an passé), pas plus qu'un teen movie au saté. Ce que filment Kim Tae-yong et Min Kyu-dong, deux étudiants en cinéma frais émoulus de la Korean Academy Film of Arts, ce n'est pas la liaison lesbienne et moins encore l'adolescence. Ce qui les fascine, indiscutablement, en bons cinéastes de genre, c'est la peur : cette part en nous qui change soudain de proportion pour enfler démesurément. Et comment celle-ci se répand tel un virus, telle une rumeur, d'un groupe à l'autre, bondit, se faufile, ne cesse d'exagérer. Il y a du coup dans l'atmosphère de Memento Mori quelque chose qui renvoie à tout un cinéma oublié des années 70, ces avatars de seconde zone, un peu honteux, qu'étaient les films de prison de femmes, les érotiques concentrationnaires, quelques étages en dessous des films d'horreur traditionnels.

Sans-gêne. Si on veut, Memento Mori serait à Sofia Coppola ce que Liliana Cavani (Portier de nuit) était à Luchino Visconti. Ça peut repousser, mais il serait idiot de se sentir gêné là même où le cinéma coréen prend son plaisir. Car s'il est aujourd'hui une contrée de cinéma parmi les moins embarrassées qui soit, détenant un sans-gêne et le transformant en une sorte de brutalité intacte, c'est bien le jeune cinéma de la Corée du Sud (du moins ce qu'on en connaît), l'un des seuls à ne pas se poser la question du bon goût, se goinfrant de toutes les formes de maniérisme jusqu'à l'écoeurement.

La beauté des filles, les ralentis affectés, le filtre bleu qui tue, les socquettes lavées avec la meilleure lessive, celle capable de décaper l'hémoglobine la plus insistante : tout fait ventre. Du coup, ce petit monde a des airs de cadavre et chaque plan est filmé comme si ces filles étaient porteuses de toute la trouille du monde. Ce qui est, ma foi, une définition de l'adolescence aussi valable qu'une autre



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09/05/02 10:37 RE: Je rappelles à tout hasard...

par Medvedkine
Pour les cahiers je disais pas mauvaise. J'ai bien retenu le: Memento Mori déborde de tics esthétiques, jusqu'à la nausée, mais dégage aussi une incroyable énergie communicative." Disons qu'elle n'est pas négative. d'ailleurs j'ai pas aimé cette phrase...

Sinon pour le monde et libé, mouais. Comme tu dis, ça se tient plus ou moins. Je ne suis pas d'accord avec lui quant au fait que les réas se contente de filmer la peur, aussi adolescente soit elle. C'est en partie vrai, mais c'est aussi un film sur l'interprétation de l'univers mentale de deux adolescentes. Pour moi c'est lié.



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09/05/02 10:51 RE: Je rappelles à tout hasard...

par pearl-jam
La critique de Telerama doit etre belle....


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09/05/02 11:11 RE: Je rappelles à tout hasard...

C'est clair que le gars qu'a jamais entendu parlé de memento mori et qui lit ces critiques, ça lui donnerait pas envie de voir le film de toute urgence(il va sûrement pas rester des plombes à l'affiche).

Par contre, pearl jam, c'est vrai que la critqiue de télérama est pas mal, copier-coller:

Memento mori
"Virgin Suicides" au pays du Matin-Calme. Entre romantisme adolescent et surnaturel échevelé.

Peu à peu, la Corée rejoint sur nos écrans le Japon et la Chine pour renforcer cette vague asiatique qui déferle depuis plus d'une décennie. Derrière le vétéran Im Kwon-taek (Le Chant de la fidèle Chunhyang), on découvre que de nouveaux cinéastes tournent des films libres et audacieux, dont Fantasmes, de Jang Sun-woo, fut, il y a deux ans, un exemple marquant. Memento mori incarne au mieux cette juvénilité, autant par l'âge de ses deux réalisateurs (une petite trentaine) que par celui de ses personnages, presque exclusivement des lycéennes ; et peut-être plus encore par sa tonalité, entre romantisme ado et fantastique de série B.

Mais pour avoir l'idée la plus juste du film, c'est, étrangement, vers l'Amérique qu'il faut se tourner : Memento mori évoque le Virgin Suicides de Sofia Coppola, sa morbidité fatale, son exaltation ambiguë de l'adolescence et sa forme ondoyante. L'unité du lieu ­ le lycée de jeunes filles ­ maintient, seule, celle du récit qui, pour le reste, abonde en retours en arrière impromptus, en divagations, en rêveries, en hallucinations. Pourtant, tout commence à peu près rationnellement : Min-ah, une lycéenne poupine, presque une enfant, trouve dans la cour un journal intime à quatre mains ­ une spécialité locale, semble-t-il ­ où deux filles ont consigné leurs pensées sous forme de collages, dessins et poèmes.

Cette découverte, bientôt suivie par le suicide spectaculaire d'une des deux rédactrices du journal, amène Min-ah au comble de l'effroi et de l'excitation. Elle s'improvise enquêtrice, mue par une étrange empathie pour la suicidée comme pour la survivante. Soudain, c'est une déflagration : le journal s'avère être la mémoire d'une passion dévorante entre les deux adolescentes qui l'ont tenu.

De plus en plus déstructuré, le film épouse le dérèglement que provoque un tel amour au sein d'une multitude en uniforme, jusque-là fondée sur l'ordre et la régularité. Alors que chaque élève ne songeait qu'à gommer ses différences avec sa voisine, taille, poids et tour de poitrine compris, le dévoilement et la circulation du journal secret s'apparentent à l'ouverture de la boîte de Pandore. Le dégoût premier des lycéennes fait place à une immense jalousie, complètement dévastatrice.

Les deux réalisateurs critiquent ainsi tout un système social, au-delà des portes du lycée, mais leur révolution consiste d'abord en un déchaînement baroque de surnaturel, coupant définitivement les ponts avec la réalité où s'ancrait le début de l'histoire. C'est la limite du film, mais c'est aussi sa beauté bizarre, d'exaucer ainsi littéralement des chimères de jeunes filles à la fois rangées et dérangées, comme tout le monde.



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09/05/02 11:30 RE: Je rappelles à tout hasard...

par pearl-jam
en fait c'etait ironique (je n'aime pas Télérama), mais la critique n'est pas mauvaise (mais j ai vu ni Memento Mori, ni Virgin Suicide donc peux pas vraiment bien la juger)


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09/05/02 13:01 RE: Je rappelles à tout hasard...

Je pense que c'est la critique de telerama qui est encore la plus juste parmis celles qu'on peut lire ici!
Celle de libé est un peu bizarre et reductrice a mon avis. On peut voir memento mori comme un film sur la peur, mais je pense que la peur dans ce cas est la peur de la difference (la sienne, celle des autres), la peur de l'avenir, la peur de ne pas connaitre les personnes dont on est proche. Mais si il voit ca comme la peur des fantomes, alors c'est desesperé!



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09/05/02 13:05 RE: Je rappelles à tout hasard...

par tequila
Moi je vais sur allociné pour les voir d'un coup d'un seul. Mouais accueil tiède, de toute façon les pseudos cinéphiles de bibliothéque s'insurgent lorsqu'un plan est filmé de nos jours. Alors que dans memento mori, le style colle à l'ambiance et n'est pas fortuite. Bof, bof , bof.


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09/05/02 15:32 RE: Je rappelles à tout hasard...

moi je ne lis jamais les critiques sauf celles de cinemasie parfois .


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10/05/02 22:58 RE: Je rappelles à tout hasard...

Allez, juste pour donner un ulcère, copier-coller d'un avis d'un internaute:

Memento mori a du mal à trouver une ligne directrice assez
importante. C'est peut-être voulu mais il ressort une grande
confusion d'où ennui. Les réals tentent alors de réveiller le
film par quelques effets stylistiques qui au final agace plus
qu'autre chose. Toutefois dans ces meilleurs moments memento mori a des airs de LAin



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11/05/02 01:08 RE: Je rappelles à tout hasard...

"des airs de lain"? Soit le gars a jamais vu lain, soit c'est memento mori qu'il a jamais vu!
Quelqu'un comprends cette comparaison? Si oui, qu'il m'explique please!



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