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School on Fire

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les avis de Cinemasie

6 critiques: 4/5

vos avis

22 critiques: 4.23/5



Anel 3.5
drélium 4.5 Une pure montée d'adrénaline.
jeffy 3.75 Jusqu'au boutiste
Junta 4.5 Constat social éprouvant et anxiogène, intense du début à la fin.
Ordell Robbie 4 Le plus noir et le plus beau des On Fire
Xavier Chanoine 3.75 Etat d'urgence décrété
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Jusqu'au boutiste

Plus dur que les deux premiers films de la série, School on Fire perd un peu d'humanité contre une violence qui peut parfois sembler sinon gratuite, du moins relevant du cliché. Toujours filmée de manière aussi distante, mais efficace, l'histoire de cette jeunesse confrontée à une violence quotidienne, à l'impuissance de la police ou de l'école pour l'endiguer, marque mais sans vraiment impliquer le spectateur. Peut-être que contrairement à City et Prison on Fire, les personnages ici sont plus stéréotypés. Quoi qu'il en soit, Ringo Lam conclut là une série de trois magistrale. A part Tsui Hark, je ne vois pas de réalisateur qui peut se vanter d'avoir aligner trois films d'une série d'un tel niveau.

27 septembre 2003
par jeffy




Etat d'urgence décrété

Bande annonce

A la fin des années 80, Ringo Lam secouait son petit monde avec le séisme School on Fire, brûlot sanglant et accessoirement son meilleur film. Et l’un des meilleurs films sur un Hongkong déjà voué à la rétrocession. A cet instant, les triades accueillent à bras ouverts les lycéens, « ceux qui feront l’avenir », ces jeunes bien décidés à se faire quelques sous en rendant service à leur boss : règlements de compte, prostitution et trafic de drogues. La routine. Mais cette jeunesse a aussi besoin de reconnaissance et de stabilité, et lorsque l’école est assiégée par des petites gouapes protégées par la mafia, plus rien ne va : le chaos est aussi bien dans la rue qu’à l’école, les professeurs sont intimidés et plus personne n’arrive à contrôler la situation, pas même Hoi, le seul qui semble représenter la loi pour le peu qu’il en reste.

School on Fire apparaît alors comme l’un des brûlots les plus explosifs de l’âge d’or du cinéma d’Hongkong, où tout était possible à une époque où les cinéastes pouvaient incorporer dans leur série B extrêmement agressive tous les éléments d’un pur film d’auteur avec ce qu’il faut de messages épicés. Il reste donc un beau film sur la jeunesse désespérée, la relève déjà mise à feu et à sang, parsemé de séquences aussi spectaculaires que marquantes. La révolte de la jeunesse, incapable de se faire entendre, se fera par l’issue tragique d’un suicide désespéré à moto, en forme d’ultime cri du cœur. Une autre symbolique très forte du film est l’incendie volontaire de la bibliothèque du lycée par l’une des jeunes héroïnes du film, démoralisée suite au suicide de sa petite protégée, ou comment la révolte de la jeunesse, incapable d’être entendue par les hautes instances, entraîne une cascade d’évènements noirs. Et pendant ce temps-là, dans les rues où règne aussi le chaos, on règle ses comptes à coups de machettes et la police est incapable de régler les conflits.

Ringo Lam aura donc fait de son School on Fire l’un des films les plus brûlants jamais faits à Hongkong. Avec son art de maîtriser la plupart des sujets abordés tout en offrant aux spectateurs un spectacle terrifiant et hyper jouissif, le film culmine dans un final sidérant où jeunes, mafieux, flics et professeurs s’adonnent à cœur joie dans le massacre, et dont la structure de fin rappelle celle des films de kung-fu de la Shaw Brothers : les méchants passent à la casserole après le bouquet final, on tombe le rideau, fin du spectacle. Au-revoir messieurs dames, merci d’être venus. Très fort. Mais rien qui ne fera oublier les messages déposés tout au long du film, comme ça, l’air de rien, entre deux bagarres et poursuites à moto.



28 mai 2010
par Xavier Chanoine


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